Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Impromptu - Page 23

  • Un p'tit ravalement

    L'internaute attentif (mais aussi le distrait...) aura remarqué le changement de maquillage de mon blog. C'est le printemps, j'en avais marre de tout ce vert - mais pas complètement marre quand même - et je voulais quelque chose de gai et de lisible à la fois.

    C'est chose faite aujourd'hui. Je vous souhaite donc la bienvenue sur Impromptu, nouvelle version !

    Au plaisir de vous lire,

    Blop.

  • Interview entre blogueurs

    Gromovar, talentueux blogueur de Quoi de neuf sur ma pile ?, fait paraître des interviews de différents blogueurs tous les lundis depuis quelques semaines. Sa rubrique s'intitule en toute simplicité Les blogueurs parlent aux blogueurs.

    Cette semaine, c'est mon tour d'être interviewée. Je vous invite donc à aller voir l'interview ici, mais aussi à lire les précédentes interviews, car elles font découvrir des blogueurs chevronnés et très actifs (beaucoup, beaucoup plus que je ne le suis), ainsi que des auteurs. Une mine d'or.


  • Tout est sous contrôle, de Hugh Laurie

    hugh_laurie-tout_est_sous_controle.jpgDr House écrit. L'éditeur nous l'a assené avec assez de conviction lors de la sortie en France en 2009 du roman de Hugh Laurie, Tout est sous contrôle. Sauf que, et ceux qui l'ont lu l'auront immédiatement remarqué, ce livre a été édité en Angleterre il y a plus de 15 ans, bien avant la création de la série Dr House. L'argument commercial est donc quelque peu faussé, de quoi dégoûter un peu plus les personnes systématiquement allergiques aux vedettes qui se posent en écrivain (j'en connais - des allergiques, pas des vedettes).

    Mais, maismaismais, l'éditeur est Sonatine. Et Sonatine est plutôt bon spécialiste du polar, comptant dans son catalogue Les visages de Jesse Kellerman ou encore l'écrivain anglais à la mode, R.J. Ellory.  Et puis, le personnage de Greg House est terrriblement sexy, même si ça n'a aucun rapport avec le fait de savoir si oui ou non l'acteur sait écrire. Bref, une curiosité plus ou moins bien placée m'a poussée à emprunter Tout est sous contrôle vendredi dernier à la bibliothèque.

    Je l'ai dévoré en 3 jours (parce qu'entre temps, c'était le week-end de Pâques et que je ne pouvais décemment pas ignorer les festivités familiales d'usage). C'est la première fois depuis plusieurs années que je lis un polar jusqu'au bout !

    Bien, donc, pour le pitch : Thomas Lang, un ancien militaire, refuse d'exécuter un gars malgré les 100 000 dollars qu'on lui propose pour ce faire, et tente même, l'inconscient, de le prévenir de la menace. Là commence des ennuis sans fin, une recette assez complexe dans la composition de laquelle entrent les services de police de Sa Majesté, la CIA, un groupe de terroristes et des marchands d'arme. Thomas Lang est un gars qui ne manque pas d'humour, et qui, en bon anglais, arrive à le garder dans des situations improbables. Il a aussi quelques problèmes avec les femmes et un ami policier juif en imper marron qui l'appelle "Monsieur" à tout bout de champ.

    Nous avons donc là de bons ingrédients de départ, quoique sans originalité, pour un roman entre espionnage et polar. Sauf que pour le côté polar, on repassera : c'est beaucoup trop drôle pour être noir. Car en effet, dans ce roman, on se marre. On se surprend à pouffer de rire toutes les trois pages. Le narrateur, Thomas Lang, est parfois véritablement impayable. Il prend un malin plaisir à dérouter ses interlocuteurs et possède une capacité hors du commun à faire des choses parfaitement inattendues. Son sarcasme est un plaisir de chaque instant.

    Il s'agit donc d'un roman très anglais, écrit par un gars qui, à moins d'avoir embauché un nègre, sait écrire, et qui a mis son humour et sa verve  au service d'un scénario d'espionnage assez réussi (n'oublions pas que Hugh Laurie a  fait ses classes avec des gens comme Stephen Fry et Emma Thompson, qu'on ne peut guère accuser d'être du menu fretin).

    Il y a quelques facilités et je trouve le dernier quart beaucoup moins drôle et moins réussi que le début. Le scénario est un chouïa compliqué, et on n'a plus l'habitude de cette approche quelque peu "légère" du terrorisme. Hugh Laurie l'a écrit et publié bien avant les attentats du 11 septembre, il faut le rappeler. Mais l'auteur a aussi l'élégance de ne pas se sentir obligé de tout nous expliquer par le menu, ce que j'apprécie au plus haut point.

    J'ai pris beaucoup de plaisir à le lire, j'ai ri de bon coeur et finalement, je me fiche complètement de savoir ce que l'auteur a fait de sa vie après (et même avant) d'avoir publié ce roman. Je vous invite donc à en faire autant.


    Egalement lu par : Hugin et Munin, Valunivers

    Sonatine, 2009 ; Points, 2010

    Genre : policier, espionnage, comédie

  • Un p'tit coup de Jegounotron

    Ca ne fait pas de mal de rappeler qu'il y a des gens qu'on apprécie et qui nous le rendent bien :

    Répertoire de la Science Fiction
    Traqueur Stellaire
    Les Peuples du Soleil
    BlogExpérience

     

    Liste générée à partir des infos du Top Blog Wikio par le Jegounotron

  • Le Déchronologue, de Stéphane Beauverger

    Déroutant. Surprenant. Turbulent. Dérangeant.

    Le Déchronologue, de Stéphane Beauverger, est tout cela à la fois.

     

    Rédigé dans un langage travaillé, qui reprend les élégantes tournures du 17e siècle juxtaposées à de véritables morceaux de bravoure en argot de la flibuste, le roman déroule au petit bonheur la vie et les réflexions d'Henri Villon, capitaine de vaisseau dans les Caraïbes. "Au petit bonheur", parce que le récit se découpe en chapitres distribué en dépit du sens commun, ne respectant en rien la chronologie des faits. Naturellement, au vu du titre, on se dit qu'il y a baleine sous gravier. Et on fait bien.

    dechronologue.gif

    Henri Villon, apprend-on vite, préside aux destinées du Toujours Debout - à moins que ce ne soit le Chronos. Ou encore le Déchronologue. Bref, il est capitaine de navire, libre marchand, pirate, flibustier à ses heures. De chapitre en chapitre, il nous raconte sa vie de marin expérimenté et de français  huguenot dans une zone largement dominée par les espagnols, indécrottables papistes et définitivement impérialistes.

    Les Caraïbes du 17e siècle prennent littéralement vie sous nos yeux, avec son climat étouffant, ses rixes de taverne, ses comptoirs plus ou moins légaux disséminés dans une multitude d'îles, et son tafia, qui coule à flots quasi ininterrompus dans le gosier des marins - et  dans celui du capitaine Villon en particulier. Mais ce monde est bouleversé par des incohérences temporelles qui le rendent parfois illisible, incompréhensible. Les fans de Johnny Depp en capitaine Jack Sparrow dans Pirates des Caraïbes (un rôle absolument sur mesure pour lui, soit dit en passant) risquent de ne pas y retrouver leurs petits.

     jack-sparrow.jpg

    Le récit étant totalement déconstruit, il est assez difficile d'en raconter la trame sans en révéler les parties clés. Disons que Henri Villon, lorsqu'il est aux commandes du Déchronologue, détient une force de frappe inédite, faite de minutes et de secondes. Et que, grâce à celle-ci, il contient des flottes venues d'un autre temps. Pourquoi, comment, pour qui ? Ces réponses sont distillées tout au long d'une histoire qui semble n'avoir ni queue ni tête. Et pourtant, à la fin, on comprend. Et on n'a qu'une envie, c'est de le relire dans l'ordre. Mais quel ordre ? Car finalement, la trame du temps n'a plus aucun sens.

    Le Déchronologue n'est peut-être pas suffisamment prenant pour être lu par un très grand nombre, étant donné son originalité, mais il s'agit là d'une vraie curiosité dans l'univers littéraire.


    A lire aussi chez : Efelle

    Ed. La Volte , 2009

    Genre : uchronie, science-fiction, aventure

  • Le seigneur de l'arc d'argent (Troie, tome 1) de David Gemmell

    Voilà ce que j'appelle une bonne surprise. Troie, de David Gemmell, est un roman uchronique qui relate des évènements se déroulant dans le monde méditerranéen grec ancien. Rien de très surprenant là dedans, me direz-vous, étant donné le titre.

    Sauf que ma précédente expérience Gemmellienne s'était soldée par une déception. J'avais lu l'histoire d'Alexandre revue et corrigée par le même auteur, Le lion de Macédoine. Histoire qui m'a été, au mieux, indifférente, au pire, insupportable, avec des ficelles grosses comme des câbles de navire et une indigence tant au niveau des dialogues que des personnages - ou de l'intrigue.

     

     

    David Gemmel TROIE.jpg

     

    Bref, je commençai Troie à reculons. Mais au fur et à mesure que se déroulait l'histoire d'Hélicon, le héros, je prenais plaisir à la lecture. J'ai lu le premier tome, pour un cycle qui en compte trois.

    Hélicon est prince de Dardanie, marchand sillonnant la méditerranée, ami d'Ulysse, épris de justice et traumatisé par une enfance difficile. Il est ami avec Hector de Troie, un des grands noms de son époque. Troie raconte, en tout cas ce premier opus, comment le chemin d'Hélicon croise celui d'Andromaque, prêtresse promise à Hector, et d'Argurios, un guerrier mycénien de légende, fidèle à Agamemnon, grand ennemi d'Hélicon. Bien évidemment, Hélicon tombe amoureux d'Andromaque, qui doit épouser son meilleur ami (la ficelle est un peu grosse, mais enfin...). Ils se retrouvent à Troie, la ville qui attire les convoitises politiques et économiques de tous ses voisins, grecs comme perses, et dont les dissenssions internes menacent l'avenir. Il faut dire que le roi Priam n'a rien d'un enfant de choeur, et que le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il n'est pas très aimé.

    Grâce à ce premier tome, nous découvrons donc progressivement la grande fresque de l'histoire de Troie, revue et corrigée par David Gemmell. Bien que ce roman utilise toutes les ficelles classiques du genre romanesque, on prend un certain plaisir à le lire. Rien de nouveau, ni de particulièrement décoiffant, mais les personnages sont bien campés. Il faut dire qu'ils ne ressemblent en rien à ce que l'Iliade et l'Odyssée nous en disaient. Le personnage d'Ulysse y est particulièrement savoureux. Un bon roman de détente.

     


    Genre : uchronie, historique

    Cycle Troie :

    1. Le Seigneur de l’arc d’argent, éd. Bragelonne, 2008
    2. Le Bouclier du tonnerre, éd. Bragelonne, 2008
    3. La Chute des rois, éd. Bragelonne, 2009

     

  • L'heure du loup, de Robert McCammon (le retour)

    Un observateur attentif de ce blog remarquera que l'ouvrage susmentionné a déjà fait l'objet d'un billet ici même. Il s'agissait du tout premier billet posté, ce qui en dit long sur l'importance que j'accorde à l'ouvrage.

    Cela me donne au passage l'occasion de signaler les deuxième anniversaire de ce blog, qui a survécu tant bien que mal aux aléas quotidiens, et qui a même vu augmenter le nombre de ses lecteurs dans les derniers mois malgré la diminution de la fréquence des billets. Donc, grand merci à vous !

    Revenons à nos moutons (vu le sujet, ils ne vont pas faire long-feu, les moutons !).  

    L'heure du loup, c'est un roman de Robert McCammon sorti en 1989 aux Etats-Unis et 1990 en France. Il a été édité aux Presses de la Cité, deux fois chez Pocket, et plus récemment chez Milady.

    Un roman qui a vingt ans, ça n'intéresse personne. Sauf que, puisque Milady l'a réédité, cela signifie qu'il rencontre un public.  Et je persiste à le clamer haut et fort (ah, ah !), c'est un très bon roman de divertissement, qui n'a pas (encore) atteint le niveau de succès qu'il mérite.

    Heure du loup1.jpg     

    Les premières pages ouvrent le grand livre de la seconde guerre mondiale, en pleine campagne nord-africaine. Le QG de Rommel est attaqué par un gros loup noir, qui vole un attaché-case en arrachant la main de son porteur. Il repart ventre à terre, évitant les mines, en direction des forces alliées.

    Heure du loup2.jpg

    Puis, les chapitres défilant, nous faisons connaissance avec Michael Gallatin, agent secret de Sa Majesté, un homme solitaire, intelligent et violent. Le récit de ses missions pour le compte des alliés est parsemé d'évocations d'une vie antérieure, celle de Mikhaïl Gallatinov, enfant russe héritier d'une famille d'aristocrates pourchassée par la révolution rouge. Et alors que les "talents particuliers" de Michaël font merveille dans la lutte souterraine contre l'Axe, nous déroulons le fil de son histoire. L'histoire de Mikhaïl, petit garçon de 10 ans abandonné par le destin aux soins improbables d'un clan maudit de Dieu, une meute de loup-garous.

    Heure du loup3.jpg

    Les deux récits, sans jamais se croiser, nous plongent dans la conscience de l'homme-loup, qui ignore ce qu'il est au regard de Dieu et qui interroge sans relâche son époque et ses semblables (?) à la recherche d'une impossible réponse.

    Ce roman d'espionnage fantastique appartient sans doute aucun à la famille des romans populaires, par son scénario à rebondissement et le caractère indiscutablement héroïque de son personnage central. Mais il frappe  par sa puissance d'évocation de la forêt russe et de la sauvagerie du loup. Il nourrit le lecteur du cheminement spirituel et initiatique de Michael Gallatin, une introspection qui détonne et offre une bonne surprise dans un ouvrage de genre.

    L'heure du loup a reçu le Grand Prix de l'Imaginaire en 1992. Malgré son âge, il renouvelle l'image du loup-garou, pourtant très en vogue depuis l'apparition du phénomène bit-lit (qui associe aux vampires leurs ennemis séculaires, les loup-garous - pour les distraits qui seraient passé à côté...). Une lecture que je recommande donc chaudement et que j'aimerais voir critiquée plus souvent.

     

    Editions : Presses de la Cité 1990, Pocket 1992 et 2000, Milady 2008.

    Genre : espionnage, aventure, thriller, fantastique, historique