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Zygomatiques

  • 2014

    Excellente année 2014 à tous !

    Qu'elle soit belle et emplie de découvertes !

     

  • Comment draguer la catholique sur les chemins de Compostelle, d'Etienne Liebig

    Dans l'effervescence de l'actualité littéraire autour de la sortie du best seller 50 nuances de Grey d'E.L. James, j'ai décidé de me pencher sur la littérature érotique. Mais je n'ai pas lu l'objet du scandale - scandaleux non pas tant par son contenu que par sa renommée... Car selon des sources bien informées, telles evene.fr ou les Inrockuptibles, il s'agit là d'un bien mauvais roman, niais et mal écrit.

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    J'ai donc décidé, sur le conseil de Super Libraire, de m'attaquer à cette curiosité qu'est le court roman d'Etienne Liebig (200 pages), intitulé fort aimablement Comment draguer la catholique sur les chemins de Compostelle.

    Pourquoi aimablement ? Parce que contrairement aux habitudes de Gallimard, par exemple (L'art français de la guerre, non mais je vous demande un peu !), ce titre annonce exactement ce que le lecteur trouvera dans le roman, tout en conservant les autres qualités d'un bon titre : accrocheur et bien tourné.

    N'étant guère coutumière du genre (la littérature érotique), ma lecture fut donc celle d'une néophyte. Point de références aux grand auteurs du genre, de Sade à Guillaume Apollinaire, non. Mais une vraie curiosité.

    On m'avait dit que c'était drôle : j'ai ri.

    On m'avait dit que c'était plutôt bien écrit : je confirme.

    On m'avait dit que c'était iconoclaste : c'est bourré de de diatribes anticléricales et de formules décapantes.

    «Après toute une vie de certitudes, elle doute et le doute chez la croyante est le plus court chemin vers l'élastique de sa culotte.»

    Le narrateur a un but : draguer les femmes catholiques, de la plus généreuse croyante à la plus fervente fondamentaliste, sur le chemin du pélerinage de Saint-Jacques de Compostelle. Célibataires, mariées, jeunes, âgées... Rien ne l'arrête. Et il ne s'arrêtera pas tant qu'il n'aura pas terminé sa quête.

    Bien entendu, il décrit par le menu le sort qu'il réserve aux sujets de sa quête, sujets entièrement consentants. Sinon, son récit ne serait pas édité à La Musardine...

    La construction du récit, dynamisée par des intertitres généreux et plein d'humour, agrémente une lecture qui aurait pu se réduire à un catalogue de conquêtes.

    «Où le lecteur, quelque peu dépité de voir s'éloigner la promesse d'une scène croustillante, se voit imposer de surcroît une interminable attente de trois jours.»

    Par ailleurs, il nous gratifie en fin d'ouvrage d'un « petit lexique des termes usuels utilisés par les amateurs de femmes catholiques », dont on apprécie à sa juste valeur l'impertinence anticléricale.

    Voilà donc un petit livre aimable et plein d'allant, qui nous réveille de la grisaille automnale avec humour et verdeur.

    Catholique convaincu s'abstenir : vous jetteriez l'oeuvre au bûcher en poussant des cris d'orfraie, hurlant au sacrilège. Ce serait fort dommage pour les autres.

  • Humour de Weasley

    Note à l'attention des lecteurs : ce billet est réservé aux initiés de l'univers "Harry Potter".


    La maman de Ron découvre qu'il a été nommé préfet de Gryffondor.

    " Mrs Weasley poussa un cri [...].

    - Je n'arrive pas à le croire ! Je n'arrive pas à le croire ! Oh, Ron, c'est tellement merveilleux ! Un préfet ! Tout le monde l'a été dans la famille !

    - Et Fred et moi, on est qui ? Des voisins de palier ? s'indigna George. "


    Ron vient d'apprendre que Harry a embrassé Cho.

    " - Alors ? dit enfin Ron en levant les yeux vers Harry, comment c'était ?

    - Humide, dit Harry en toute sincérité.

    Ron fit un bruit qui pouvait exprimer au choix la jubilation ou la répugnance.

    - Parce qu'elle pleurait, reprit Harry d'un ton abattu.

    - Oh, dit Ron, son sourire s'effaçant légèrement. Tu embrasses si mal que ça ? "


    Les deux citations sont extraites de Harry Potter et l'ordre du Phénix.

  • Du vice

    J'ai dans la vie un vice quasi inavouable, qui me donne l'impression de mériter l'enfer chaque fois que je m'y adonne.

    Je parle d'un vice littéraire, bien sûr. Et, par conséquent, de l'enfer littéraire.

    Je suis une fan absolue de la série Honor Harrington, de David Weber (oui, il y a bien quelques billets de cet auteur sur ce blog, ici et ). J’ai besoin de lire un nouveau volume au moins deux fois par an, et d'en relire d'autres dans le même temps.

    Ma fascination pour Honor Harrington, bien que restant un mystère absolu, est un fait indéniable.

    C’est grave.

    C’est grave, parce qu’il s’agit quand même d’un space opera hyper technologique, qui contient des descriptions techniques à n’en plus finir. Celles-ci visent à exposer au lecteur dans le menu détail les systèmes de navigation et d’armement de vaisseaux spatiaux de différents états stellaires. Toute personne normalement constituée meure d’ennui avant le 3e chapitre, et moi je m’y accroche – non sans mal, certes, mais je m’y accroche – comme une désespérée.

    David Weber se complaît dans l'exposition de stratégies et de tactiques militaires. Cela pourrait passionner des adeptes de jeux de guerre, mais moi ? Pourtant, je dévore les plans stratégiques des généraux comme d’autres les petits pains au chocolat.

    Il s'agit également d'une oeuvre au discours militariste affiché, qui expose une apologie de l’armée et de ses bienfaits, dont les membres sont constamment en butte à la bêtise et à l’incompétence des civils pacifistes (sic !).

    En outre, l'auteur profite de ses romans pour faire le panégyrique du système ultra libéral anglo-saxon, dont l’efficacité sociale, économique et politique est démontrée à coup de gourdin au détour de chaque page. Pire, ce dernier est comparé à l’inefficacité lénifiante d’un état-providence à la française, prodiguant sans discernement des aides sociales malsaines à ses citoyens (re-sic !).

    Comment voulez-vous être considéré comme sain d'esprit alors que vous lisez - non, que vous adorez lire - des choses pareilles ?


    Y a-t-il quelqu'un d'autre ? Parce que je ne vous cache pas que je me sens un peu seule...

  • Ca vous rappelle quelqu'un ?

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    Hana Attori est une bande-dessinée pour la jeunesse, dont l'auteur est un jeune français (né le même jour que moi, mais tout le monde s'en fout...), Tony Valente. Comme souvent les oeuvres pour tous les publics, cette BD offre plusieurs niveaux de lectures : un premier degré pour les enfants, et des références appréciées par les plus grands.

    Hana découvre lors d'un voyage en forêt un petit panda roux, une espèce extrêmement rare. Après quelques passes d'armes où chacun mord l'autre (!), celui-ci l'adopte.

    Hana : " Faut te trouver un nom ! Voyons voir...

    ... un regard gentil mais pas très futé...

    peur des filles...

    poils roux et noirs...

    Je vais t'appeler Lanfeust !"

     

    ("Panda roux", en anglais, se dit "firefox" ; à bon entendeur...)

  • Essèfophile

    Extrait d'une interview de l'écrivain Serge Lehman par le Cafard Cosmique, à propos de la sortie de Retour sur l'horizon, un recueil de nouvelles de science fiction.



    "Cafard Cosmique : Revenons au travail d’anthologiste. Comment présenteriez-vous le recueil ?

    Serge Lehman : Quinze histoires pour utiliser intelligemment son temps de cerveau humain disponible.

    CF : Et comment le vendriez-vous ?

    SL : Quinze machines de troisième espèce pour infiltrer les circuits du métacortex planétaire et déclencher par feed-back une reprogrammation cognitive capable de muter n’importe quel sous-homme en guérillero rétroviral.

    CF : D’accord, ne vous énervez pas."


    ;-D


    Source : http://www.cafardcosmique.com/