Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

david weber

  • La disparue de l'enfer et Les cendres de la victoire (Honor Harrington, tomes 8 et 9) de David Weber

    La série Honor Harrington est inconnue du grand public et très connue des amateurs de space opera. Dans un cas comme dans l'autre, c'est normal : les amateurs s'y retrouvent, car toutes les règles du genre y sont respectées, utilisées et remaniées avec une belle dose de virtuosité. Les autres ignorent jusqu'à son existence, parce que le space opera n'est pas en odeur de sainteté dans les milieux littéraires.


    disparue enfer 1.gif

    Je viens de lire en peu de temps La disparue de l'enfer et Les cendres de la victoire, soit les tomes 8 et 9 de la série. Autant vous dire que j'étais motivée, car David Weber est coutumier des pavés emplis de descriptions techniques et d'analyses géopolitiques. Mais lorsqu'il s'agit de la femme au chat, je suis toujours motivée.
    Une contrariété fugace mais réelle a quelque peu gâché cette lecture : en effet, j'ai dû lire le tome 9 à la suite immédiate du tome 8. C'est fort dommage... et inhabituel dans cette série, qui s'honore (hi ! hi !) d'une relative indépendance d'un tome à l'autre. Bien qu'il soit énergiquement recommandé de les lire dans l'ordre, on peut habituellement attendre sans impatience le tome suivant.
    Bref, là, ce n'est pas le cas, et c'est pourquoi mon post concerne les deux tomes à la fois. Mais je ne spoilerai pas, rassurez-vous ; je ne suis pas Odieux Connard.

    disparue enfer 2.gif


    Pour comprendre le début, il faut savoir que Honor a été capturée par l'ennemi dans le tome précédent, intitulé fort à propos Aux mains de l'ennemi. La disparue de l'enfer s'ouvre sur un prologue d'une grande intensité dramatique, où les proches d'Honor découvrent son exécution en direct à la télévision - enfin, en direct ne signifie pas en simultané : nous parlons d'un univers s'étendant sur plusieurs millions d'années-lumière, et la transmission des informations y est tout de même assez lente. Bref, Honor meurt pendue sous les yeux effarés de ses parents, son majordome, sa femme de chambre, sa reine et son amiral (en gros). Une très belle scène.
    Sauf que tout le monde se doute, à l'exception notable des personnages suscités, que cette exécution a quelque chose de louche (et c'est un euphémisme), vu que sinon, il n'y aurait pas autant de pages après...

    cendres victoire 1.gif



    Une très longue introduction politique plus tard, nous finissons donc par découvrir - ô surprise ! - Honor (amputée du bras gauche et à moitié aveugle), Nimitz (son chat à 6 pattes empathe et boiteux) et leurs petits camarades en train de s'amuser en Enfer. Oui, oui, en Enfer : la planète-prison officiellement baptisée Hadès, qui appartient au Service de Sécurité de la République Populaire du Havre, soit l'ennemi mortel du Royaume de Manticore au service duquel Honor travaille depuis sa prime jeunesse (une bonne trentaine d'années, quand même). Si vous avez lu le tome précédent, vous savez pourquoi et comment ils se sont retrouvé dans cette situation.  Si non, allez vite lire le tome précédent. Et au trot !
    A partir de là, nous suivons donc simultanément les efforts d'Honor et de ses subordonnés pour sortir de l'Enfer - non seulement à peu près indemnes, mais si possible avec les honneurs -, ceux du Royaume stellaire pour maintenir ses positions en dépit des pressions anti-militaristes internes et enfin, ceux de la République du Havre pour tenter de mettre fin rapidement, et victorieusement de préférence, à cette guerre. Ces opérations sont politiquement et militairement extrêmement complexes, et l'auteur nous le fait savoir. Ca prend du temps, de faire tout ça, et on a tous les détails.

    Dans les quelques mille cinq cents pages que constituent ces deux tomes (soit 4 volumes), ces trois projets sont  donc menés à leur terme avec plus ou moins de bonheur. Non, je ne dirai pas pour qui ça finit mal. Disons qu'il y en a un ou deux qui se font empapaouter.

     

    cendres victoire 2.gif

     

    Ce qui est intéressant dans l'univers de Weber, c'est que autant les personnages militaires sont plutôt manichéens (le Bien, le Mal, l'Honneur, les Militaires Sont Bons et les Civils Sont Nuls), autant la sphère politique est décrite avec un réalisme tendant au cynisme. Le contraste est assez rafraichissant.
    Honor Harrington, assise entre les deux chaises, apprend et mûrit au contact des nécessités politiques plus encore qu'en situation de combat. Elle gagne en influence ce qu'elle perd en candeur, et même si sa fraîcheur faisait tout son charme dans les premiers tomes, on accepte sa défloration politique sans trop de tristesse.

    Il faut dire qu'elle reste une héroïne de guerre définitivement admirable... Et modeste, avec ça. Si. Et j'y crois dur comme fer. Non mais.

    Bref, ces deux tomes d'Honor Harrington m'ont prodigué un grand plaisir de lecture, et exposent comme toujours un univers qui m'impressionne par sa cohérence absolue. Chapeau bas à Monsieur Weber, qui doit passer ses jours et ses nuits à l'élaborer.

     

    Genre : space opera, militaire

    La disparue de l'enfer (en deux volumes), L'Atalante, 2005

    Les cendres de la victoire (en deux volumes) , L'Atalante, 2007

     

  • Cap sur l'Armageddon (Sanctuaire, tome 1) de David Weber

    Cap sur l'armageddon.gif

    Lors d'une crise récente de webermania, j'ai acheté le dernier roman de David Weber, appartenant à la série Sanctuaire. J'adore la couverture... =>

    A une époque où l'homme a conquis l'espace, des ennemis apparaissent, attirés par les traces de technologie spatiale, et annihilent la civilisation humaine en un peu moins d'une centaine d'années. Pour sauver quelques milliers de survivants humains, une opération semblable à l'arche de Noé est menée sur une planète éloignée appelée Sanctuaire. Les humains sont manipulés pour oublier toute technologie avancée et le modèle social implanté décourage les avancées techniques, afin de ne pas attirer les prédateurs. Mais ce modèle est dévoyé par des personnages avides de pouvoir, qui créent une théocratie tyrannique en se faisant passer pour des anges.

    Un groupe de résistants parvient à conserver dans un corps de synthèse la personnalité d'une ancienne officier de l'aérospatiale, Nimue Alban. Huit cents ans après l'installation des humains sur Sanctuaire, Nimue Alban se réveille et reprend le combat des résistants pour mener la population vers un niveau technologique qui lui permettra un jour de s'attaquer aux prédateurs. La société qu'elle prend en main est proche de l'Angleterre du XVIIe siècle, avec une économie basée sur le commerce maritime. A elle d'introduire aussi discrètement que possible les avancées techniques qui aideront l'humanité à sortir de sa léthargie forcée...

    Ce roman original mélange le space opera et l'aventure maritime. Comme à son habitude, David Weber ne nous épargne aucune description stratégique et technique, parfois au détriment du rythme narratif. Mais, comme à mon habitude, j'adhère de bon coeur au concept, prenant mon mal en patience et profitant de l'occasion pour élargir ma culture générale à l'histoire des sciences navales. Nimue Alban est attachante et plutôt drôle dans son rôle d'éminence grise. On a vraiment envie de connaître la suite...

     

    Bragelonne, 2010.

    Genre : space opera, science-fiction, aventures maritimes

  • Du vice

    J'ai dans la vie un vice quasi inavouable, qui me donne l'impression de mériter l'enfer chaque fois que je m'y adonne.

    Je parle d'un vice littéraire, bien sûr. Et, par conséquent, de l'enfer littéraire.

    Je suis une fan absolue de la série Honor Harrington, de David Weber (oui, il y a bien quelques billets de cet auteur sur ce blog, ici et ). J’ai besoin de lire un nouveau volume au moins deux fois par an, et d'en relire d'autres dans le même temps.

    Ma fascination pour Honor Harrington, bien que restant un mystère absolu, est un fait indéniable.

    C’est grave.

    C’est grave, parce qu’il s’agit quand même d’un space opera hyper technologique, qui contient des descriptions techniques à n’en plus finir. Celles-ci visent à exposer au lecteur dans le menu détail les systèmes de navigation et d’armement de vaisseaux spatiaux de différents états stellaires. Toute personne normalement constituée meure d’ennui avant le 3e chapitre, et moi je m’y accroche – non sans mal, certes, mais je m’y accroche – comme une désespérée.

    David Weber se complaît dans l'exposition de stratégies et de tactiques militaires. Cela pourrait passionner des adeptes de jeux de guerre, mais moi ? Pourtant, je dévore les plans stratégiques des généraux comme d’autres les petits pains au chocolat.

    Il s'agit également d'une oeuvre au discours militariste affiché, qui expose une apologie de l’armée et de ses bienfaits, dont les membres sont constamment en butte à la bêtise et à l’incompétence des civils pacifistes (sic !).

    En outre, l'auteur profite de ses romans pour faire le panégyrique du système ultra libéral anglo-saxon, dont l’efficacité sociale, économique et politique est démontrée à coup de gourdin au détour de chaque page. Pire, ce dernier est comparé à l’inefficacité lénifiante d’un état-providence à la française, prodiguant sans discernement des aides sociales malsaines à ses citoyens (re-sic !).

    Comment voulez-vous être considéré comme sain d'esprit alors que vous lisez - non, que vous adorez lire - des choses pareilles ?


    Y a-t-il quelqu'un d'autre ? Parce que je ne vous cache pas que je me sens un peu seule...

  • Mission Basilic (Honor Harrington, tome 1)

    Mission Basilic.jpg

    Le héros de cette histoire pourrait être un chat sylvestre : petite boule de poil à six pattes, friand de céleri et doté d’une intelligence empathique hors-normes, Nimitz est l’inséparable compagnon de Honor Harrington, capitaine de frégate de la Flotte Royale de Manticore.

    Dotée d’un fort caractère, ce jeune commandant possède un talent indéniable pour se trouver au mauvais endroit au mauvais moment… Mais aussi pour exploiter au mieux les forces et les faiblesses de son navire - et de ses hommes. Honor Harrington est à la fois attachante et impitoyable, dans un monde à sa mesure.

    Premier opus d’une saga de David Weber, Mission Basilic est un space-opera technologique flamboyant. Un des meilleurs du genre.

     

     

    L'Atalante, 1999.

    Genre : aventure, science-fiction, space opera technologique