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science fiction

  • Coeurs d'acier (De haut bord, tome 1), H. Paul Honsinger

    space opera,science fictionQuatrième de couverture :

    21 janvier 2315. L'Union de la Terre et des Mondes colonisés est en guerre contre les Krags, une guerre sans merci dont l'issue peut conduire à l'anéantissement de l'espèce humaine. Par ordre de l'amiral « Tape-Dur » Hornmeyer, le lieutenant Max Robichaux, promu capitaine de corvette, reçoit le commandement du Cumberland, un destroyer de classe Khyber, moderne et puissant. Sa mission : arpenter furtivement le Libre Corridor et frapper le commerce krag afin de saper son effort de guerre. Son handicap : un équipage sans moral et sans efficacité qui a fait du Cumberland la risée de la flotte. Son bouclier : la Spatiale de l'Union, coeurs d'acier ses vaisseaux, coeurs d'acier ses matelots et ses officiers.

     

    Mon avis :

    Pour l'internaute qui tomberait ici par hasard (mais quand même, ça m'étonnerait), ce roman entre tout pile dans ma madeleine de proust : le space opera militaire !

    N'ayant pas apprécié ma dernière tentative de nouvelle série de space opera (Lazare en guerre de Jamie Sawyer, dont je n’ai pas écrit de chronique), j'ai abordé ce nouveau roman avec une certaine circonspection. J'ai traqué ses défauts tout en espérant ne pas me gâcher moi-même la lecture.

    Et je n’ai pas eu à traquer très longtemps… Ce qui m'a nettement contrariée dans ce premier tome est la manière peu subtile, voire carrément fluorescente, dont H. Paul Honsinger a évacué d'emblée la moitié de l'humanité de son récit, par le truchement d’un virus ciblant exclusivement la gente féminine. Honsinger a écrit son roman en 2012, il y a moins de 10 ans, et même si #MeToo n'était pas encore passé par là, éliminer les femmes d'un roman de ce type est un tantinet voyant, et fait immédiatement penser, peut être à tort concernant H. Paul Honsinger, aux plus conservateurs et misogynes des écrivains américains du genre, les rabbid puppies.

    Sur les vaisseaux de l’Union, il n’y a que des petits garçons, des adolescents et des hommes. Une manière que l'auteur pensait peut-être habile de se rapprocher des récits de guerre maritime mettant en scène les hommes - mousses, cadets et marins confirmés - sur les voiliers britanniques de la fin du 18e siècle, récits dont il s'inspire très largement (voir les aventures de Horacio Hornblower et Jack Aubrey). Mais ma fibre féministe et égalitariste en a pris ombrage, soyons clair.

    Le deuxième défaut du récit tient à l’irréalisme des références historiques des personnages, qui, vivants au 24e siècle, seraient des experts de l’histoire militaire des 19e et 20e siècle. L’amiral Nelson, le général Patton et autres grandes figures des 200 dernières années s’invitent dans les dialogues d’officiers en guerre depuis leur plus tendre enfance… Où et quand auraient-ils eu le temps d’apprendre des références aussi ancienne ? C’est sympathique, mais incohérent.

    Le troisième défaut, si on aime la contextualisation géopolitique, c’est que cette dernière est assez peu développée dans ce premier tome de la série De haut bord. Évidemment, dès qu’on parle de contexte géopolitique, pas grand-chose ne peut se comparer à Honor Harrington. Donc je ne comparerai pas l’incomparable. Je me contenterai de dire que si vous aimez les arrière-plans solides, vous serez peut-être un peu déçu. L’auteur en rajoute au niveau des acronymes, qui donnent l’impression de se substituer, sans succès, à un exposé plus en profondeur du contexte.

    Pour autant, je me dis que grâce cette relative légèreté contextuelle, et pourvu qu’on ne fuit pas devant lesdits acronymes, le roman peut constituer un bon point de départ pour qui s’intéresserait en néophyte au genre du space opera militaire.

    Cela nous amène donc doucement mais sûrement aux qualités du roman.

    Les personnages sont d’emblée sympathiques, bien que relativement caricaturaux. Max (Maxwell ou Maxime ? Je crois avoir vu les deux versions dans le roman, à ma grande confusion) Robichaux est un officier avide de combat rapproché avec les Krags, les ennemis de l’humanité, qui possède aussi des qualités de meneur d’homme. Il a une bonne intelligence tactique et surtout une intelligence humaine, qui lui permet de ramener son équipage dans la norme d’efficacité de la Flotte.

    C’est très certainement ce point qui constitue l’intérêt principal de ce premier tome : la façon dont Robichaux, pour son premier commandement, utilise à bon escient les (un peu trop) excellentes qualifications de ses officiers de bord et mène à la baguette - mais pas au fouet - un équipage psychologiquement très abîmé et démotivé par son précédent commandement pour lui faire retrouver sa fierté. Robichaux est lui-même l’objet d’attention et de soin, laissant deviner une profondeur intéressante, qui je l’espère sera développée dans les tomes suivants.

    Le principal personnage secondaire (oxymore !), qui est souvent le second dans ce genre de roman, est tenu ici par le médecin de bord. Doté d’un peu trop de qualités à mon goût, il n’en reste pas moins tout à fait attachant et sympathique. Les autres personnages, qui n’échappent pas aux clichés, servent le récit et font le job.

    Je mettrai un petit point en plus pour les références constantes, et agréables à l’oeil du lecteur francophone, à la culture, au dialecte et à la cuisine cajun. C’est tout à fait délicieux, dans tous les sens du terme, et cela évite aux personnages principaux de coller à profil WASP trop conservateur. Le médecin est d’ailleurs entièrement hors de la culture blanche américaine : il est de confession musulmane, et d’origine turquo-arabe.

    Bien que sans surprise, l’art et la manière de mener l’arc narratif concernant les hommes à bord sont agréables au lecteur : de l’humour, d’excellents dialogues, et des tirades parfois brillantes. Il y a des moments de grâce, et de rire, à côté desquels il serait dommage de passer.

    Je regrette cependant le traitement « par-dessus la jambe » du sacrifice de certains membres de l’équipage face à l’ennemi (je ne spoile pas plus avant). Les sentiments de deuil et de perte ne sont pas traités, pas plus que l’état d’esprit des soldats au moment de leur sacrifice. C’est d’autant plus dommage que bien d’autres aspects psychologiques sont abordés avec pertinence (voir plus haut, sur l’état moral de l’équipage et de son commandant).

    Ce premier tome de De haut bord propose au lecteur de très nombreux clins d’oeil (trop nombreux parfois) à de célèbres œuvres littéraires ou cinématographiques : les romans maritimes de Cecil Scott Forester et Patrick O’Brian, l’univers Star Trek de Gene Rodenberry, les romans de space opera des monstres sacrés du genre… Le lecteur un peu au fait des œuvres de space opera appréciera, mais sans doute que le spécialiste en sera agacé.



    Pour conclure, malgré d’évidents défauts, le plaisir l’a emporté dans cette lecture du premier tome de De haut bord. L’humour, la qualité des dialogues, l’art et la manière de mener un groupe humain à se dépasser, sont les points fort de ce roman. Suffisamment fort à mon sens pour faire oublier, ou du moins minimiser, ses défauts. Je prévois de lire dans un délai raisonnablement court les 2 tomes suivants.



    Ce billet a été rédigé dans le cadre de l'indétrônable challenge Summer Star Wars de M. Lhisbei, 11e du nom. Gloire à lui, à Lhisbei et à l'enseigne Excel Vador !

    space opera,science fiction

     

     

  • Le marteau de Dieu, d'Arthur C. Clarke

    marteau de dieu.pngRésumé : XXIIe siècle. La Lune et Mars sont colonisées, l'homme règne en maître sur le système solaire et tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes... jusqu'au jour où l'on apprend qu'un astéroïde fonce vers la Terre. La collision va libérer une énergie colossale qui détruira toute vie sur la planète bleue. D'ailleurs il existe un précédent : 65 millions d'années avant notre ère, semblable catastrophe mit fin au règne des dinosaures. Un nom s'impose alors pour baptiser l'astéroïde : Kali. Heureusement, les autorités ont tout prévu : le capitaine Robert Singh et son équipage, à bord du vaisseau spatial Goliath, sont chargés de modifier la trajectoire de Kali. Oui, les hommes ont tout prévu... sauf l'imprévisible ! 

     

    Mon avis : j'ai quasiment découvert la plume d'Arthur C. Clarke en lisant ce court roman (moins de 200 pages), car je n'ai aucun souvenir de ma lecture, jadis, de 2001 l'odyssée de l'espace. Voici donc un récit très rythmé, composé de chapitres courts, à la construction assez complexe faite de flash-backs permettant de creuser le contexte et les personnages. Un roman qui m'a surprise par sa modernité.

    J'avais un regard assez condescendant sur Arthur C. Clarke (oui, j'ai osé) : bien que je ne doutais pas de son talent, c'était pour moi un vieil auteur, un des big three (avec Asimov et Heinlein) de l'époque de la SF à papa, qui a écrit ce texte en 1993 alors qu'il avait presque 80 ans. Je ne m'attendais pas à un texte aussi percussif, tant dans la forme que dans le fonds.

    Il y est donc question de la vie de Robert Singh, sur Terre, sur Mars et dans l'exercice de son métier de capitaine de vaisseau scientifique, finalement catapulté responsable de la survie de l'humanité. Un homme complet et complexe, certainement pas un héros sans peur et sans reproche. Il est question évidemment de la découverte fortuite, par un amateur, d'un astéroïde dont la trajectoire finit par menacer la terre, alors même que l'humanité prévoyante avait mis en place un système de surveillance de trajectoire des astéroïdes. Il y est enfin question de toutes les réactions et de tous les plans mis en oeuvre pour éviter cette collision, sans garantie de réussite, par l'ensemble de l"humanité.

    Le Goliath, le vaisseau de Robert Singh, a donc comme mission initiale (teaser !) d'appliquer une poussée régulière et précise sur Kali, l'astéroïde de 2 millions de tonnes, grâce à l'ajout d'une quantité quasi littéralement astronomique de carburant à sa propulsion de base. Une poussée qui doit durer plusieurs semaines pour parvenir à infléchir la course de Kali de quelques mètres, des mètres qui se transformeront en kilomètres à l'issue de sa trajectoire aux alentours de la terre. Mais la vie, c'est comme une boite de chocolat, disait la maman de Forrest Gump : si ça doit merder, ça va merder (oui, bon, vous m'avez comprise : savoir sur quel Murphy on va tomber... ).

    Cet aspect ne constitue qu'une partie du roman, qui pose par ailleurs, avec une légèreté appréciable, un contexte politique et scientifique bien troussé. Les humains ont colonisé la Lune et Mars dans une description crédible qui fleure bon l'auteur qui maîtrise son sujet et qui propose une anticipation plutôt que du space opera flamboyant. Arthur C. Clarke raconte de nombreuses anecdotes de l'histoire des sciences dans son roman, suffisamment bien intégrées dans le récit pour qu'elles nous instruisent sans nous donner l'impression de lire un cours. Il nous prévient que cela nous arrivera et liste les options qui s'offrent à nous dans un futur pas trop lointain.

    Le marteau de Dieu est un roman d'anticipation réaliste, dynamique et sans beaucoup de concessions sur le réel, tant en termes d'avancées scientifiques que de réactions humaines. Il ne prend pas son lecteur pour un imbécile. J'y ai trouvé provende, et j'ai apprécié cette plume bien plus moderne que je ne le pensais.

     

    Une belle expérience de lecture pour inaugurer ma participation au Summer Star Wars - Solo (oui, je sais, il était temps - mais n'empêche que je n'avais pas blogué depuis plus d'un an, alors bon...).

     

    anticipation, science fiction, space opera

     

    Genre : anticipation, science-fiction, space opera (oui quand même un peu)

  • Nouvelles du pays des camés [3]

    Il y a eu Nouvelles du pays des camés [1] et Nouvelles du pays des camés [2]. C'était il y a longtemps, certes. Mais l'hiver fut long et difficile, et j'ai regardé beaucoup de série. Alors donc, aujourd'hui, voici le troisième épisode relatant mon addiction aux séries télé.

     

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    Jessica Jones saison 2

    Dans cette saison, Jessica Jones, toujours aussi dépressive, doit retourner le couteau dans la plaie et se pencher sur les circonstances de son sauvetage après l'accident qui a tué sa famille. Elle doit tenter de retrouver les responsables de la société IGH, qui l'ont transformée en super héroïne contre son gré, alors même qu'elle souffre d'amnésie pour cet événement.

    Un élément des plus marquants de la saison est la très impressionnante partition de Jeri Hogarth, manipulatrice et manipulée, puissante et fragile. Personnage secondaire présente dans toutes les séries Marvel, elle prend ici une épaisseur et une dimension tragique.

    Cette seconde saison de Jessica Jones expose une magnifique relation mère-fille,  une interprétation brillante de la problématique familiale : le lien filial est simple, mais il n'est pas facile. Il est évident, mais il est ardu à assumer. La scène du dénouement du dernier épisode, dans la grande roue, est d'une beauté indicible.

    J'ai beaucoup apprécié cette deuxième saison, autant que la première. La musique, la photo, la réalisation lente, l'atmosphère... Tout me plaît. Jessica Jones devient décidément une de mes séries de référence.

     

     

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    Sense8 saison 2

    C'est une honte, c'est un scandale : Sense8 n'a pas été renouvelé pour une troisième saison. La bronca des fans furieux n'a poussé le producteur qu'à la réalisation d'un épisode final de deux heures, diffusé le 8 juin 2018. C'est évidemment mieux que rien, mais on se croirait revenu 15 ans en arrière, quand Firefly avait été annulé.

    Mais parlons de la deuxième saison de Sense8. Mmmm... En fait, il est très difficile de parler de Sense8. Cette série se regarde, s'écoute, se ressent, mais elle se raconte mal. Chacun des huit personnages évolue, et avec lui les sept autres, à travers leur connexion télépathique et empathique. J'apprécie particulièrement l'exploration des zones grises de chaque personnage, animé de sentiments humains, pas toujours nobles, qui s'expriment par des pleurs, de la souffrance, de la violence, mais aussi de l'émerveillement, de l'amour, un l'élan vers l'autre.

    Cette série prend aux tripes et ne nous lâche pas, pourvu que la suspension d'incrédulité fonctionne. Elle compte des défauts, comme des maladresses scénaristiques un peu lourdingues, un rythme inégal, mais reste une oeuvre à vivre, bien plus qu'à consommer. Un must.

     

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    Star trek Discovery saison 1

    Je ne suis pas une trekkie historique. J'ai donc abordé cette nouvelle série Star trek avec candeur et sans a priori.

    Après un début un peu poussif pour l'exposition du contexte, les aventures du lieutenant Michael Burnham (Sonequa Martin-Green) se suivent avec intérêt. Son personnage est complexe d'emblée : officier animé de bonnes intentions, elle veut se racheter pour une faute qui déclenche une guerre entre son peuple et les Klingons et provoque la mort de son mentor, Philippa Georgiou (Michelle Yeoh) mais elle finit par être jugé, à raison, pour trahison et condamnée à la prison. Tout cela dans les deux premiers épisodes... Burnham est ensuite récupérée par le capitaine Gabriel Lorca (Jason Isaacs) pour l'aider dans une mission de recherche scientifique ultra secrète menée sur le vaisseau Discovery. Lorca est déterminé, intrigant, pas franchement sympathique mais tout à fait fascinant.

    Les personnages secondaires sont soignés, tels Saru, l'officier en second qui retrouve avec beaucoup de déplaisir Burnham sur le Discovery, Tilly l'enseigne pleine d'optimisme, le très pénible mais brillant mycologue Paul Stamets et Ash Tyler le rescapé. Je mettrai un très moyen 9/20 au jeu peu crédible de Shazad Latif, qui incarne plutôt mal Ash Tyler. Les autres comédiens sont très bons et servent bien l'histoire.

    J'ai adoré Michael Burnham, et j'ai carrrément tripé sur le capitaine Lorca. Jamais je n'avais pensé que Jason Isaacs pouvait être sexy... Bon acteur, oui. Mais fantasmé ? J'en ai été la première surprise.

    Cette première saison de Discovery propose des retournements de situation surprenants et lance plutôt bien la saison deux à venir. A découvrir.

     

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    The Crown saisons 1 et 2

    La seule série "blanche" de cette sélection. The Crown retrace les premières années de règne de la reine Elizabeth 2, depuis son mariage controversé avec le Prince Philip jusqu'à la crise du canal de Suez en 1956 en passant par le grand Smog de Londres en 1952. La série propose une visite de l'intérieur de Buckingham, en joignant habilement les faits historiques avérés et les développements fictionnels de la vie privée de la reine d'Angleterre. Une gageure quand on sait à quel point la famille royale est mutique sur sa vie privée.

    Claire Foy dans le rôle titre est une révélation, extrêmement bien servie par la qualité de la reconstitution et de la réalisation. J'aurai hâte de la revoir dans d'autres rôles. Elle est accompagnée d'excellents acteurs tels que Victoria Hamilton, Vanessa Kirky ou encore Alex Jennings dans le rôle de inénarrable ex-roi Edouard VIII.

    La vie de la reine d'Angleterre vue de l'intérieur : c'est ainsi que la série propose une vision du rôle de la monarchie dans le fonctionnement du Royaume-Uni, rôle millimétré dicté par de longs siècles d'histoire. The Crown permet de saisir pourquoi les changements et les modernisations sont extrêmement lents et difficiles à mener dans ce milieu si particulier, et, sans être laudatif, le fardeau de la fonction royale.

    Bref, The Crown est une excellente série historique, qui a la particularité de parler de personnes toujours vivantes, et qui m'a permis de mieux comprendre certaines dynamiques politiques au Royaume-Uni.

     

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    Altered Carbon, saison 1

    Takeshi Kovacs, un ancien soldat d'élite, est réveillé 250 ans après sa mort par Laurens Bancroft, l'homme le plus riche du monde, alors âgé de plus de 300 ans. Pour gagner sa liberté, Kovacs doit résoudre le meurtre de son employeur, quand tous les indices semblent pointer un suicide. Découvrant ce nouveau monde où la mort n'est plus qu'une formalité, il rencontre Kristin Ortega, une policière qui s'intéresse à lui et une IA facétieuse dirigeant un hôtel. Il finit par accepter d'enquêter sur le meurtre.

    Adapté du roman de Richard Morgan, Altered Carbon (Carbone modifié) est une série d'anticipation sombre et intéressante, qui propose des personnages complexes, traînant littéralement derrière eux une longue histoire semée de morts. Les acteurs sont excellents, Joël Kinnaman et Will Yun Lee en tête. Mais une photo épouvantable et une réalisation poussive gâchent énormément le résultat.

    Mon bilan est donc mitigé pour cette série qui a su tirer partie du roman pour en faire un scénario intéressant et embaucher de bons acteurs, mais qui souffre d'un gros problème de réalisation.

     

     

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    Lost in Space (2018)

    En 2046, John et Maureen Robinson et leurs trois enfants, Judy, Penny et Will, embarquent à bord du Résolution, tout comme d'autres familles à destination d'Alpha du Centaure, pour devenir colons. Mais un incident durant leur voyage les contraint à atterrir sur une planète inconnue. Les bien nommés Robinsons vont devoir faire de nouvelles alliances et travailler ensemble pour survivre dans un environnement hostile, à des années lumières de leur destination prévue.

    Série familiale, Lost in Space propose un récit d'aventure de l'espace (du vrai space opera, coucou le Summer Star Wars !) en prenant pour point de départ la plus ou moins fonctionnelle famille Robinson, où la mère, Maureen, tient la barre avec vigueur et sans-froid. J'ai beaucoup apprécié la richesse des personnages, les Robinson eux-mêmes comme les autres rescapés. Des gentils, des méchants, des entre-deux, des gens qui changent : malgré une distribution forcément réduite par le scénario lui-même, la variété est là.

    Molly Parker en ingénieure et mère de famille et Toby Stephens en père qui cherche sa place (je l'avais beaucoup aimé dans Meurs un autre jour, ça se confirme dans ce rôle très différent) sont excellents ; les enfants aussi : Will attire l'affection des téléspectateurs comme le miel les mouches, servi par un très bon jeune comédien de 13 ans, Maxwell Jenkins. La réalisation tient le rythme, dans de beaux décors naturels. Les Jupiter, navettes spatiales familiales normalement arrimées au Résolution, sont graphiquement bien rendues et deviennent très naturellement notre seconde maison.

    Bref, je me suis sentie chez moi chez les Robinson. En 10 heures de visionnage sur cette première saison, j'ai pris mon pied. J'attends la deuxième !

     

     

    Rendez-vous bientôt (hin hin hin, la bonne blague) pour un prochain épisode de Nouvelles du pays des camés !

  • Fils du Ciel (Zhongguo, tome 1), de David Wingrove

    Fils du ciel est le premier tome de Zhongguo, écrit et réécrit par David Wingrove, publié et republié par différents éditeurs. Une série au parcours difficile, qui bénéficie pourtant d'une bonne réputation.

    Je suis donc partie à la découverte du phénomène.

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  • Cap sur l'Armageddon (Sanctuaire, tome 1) de David Weber

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    Lors d'une crise récente de webermania, j'ai acheté le dernier roman de David Weber, appartenant à la série Sanctuaire. J'adore la couverture... =>

    A une époque où l'homme a conquis l'espace, des ennemis apparaissent, attirés par les traces de technologie spatiale, et annihilent la civilisation humaine en un peu moins d'une centaine d'années. Pour sauver quelques milliers de survivants humains, une opération semblable à l'arche de Noé est menée sur une planète éloignée appelée Sanctuaire. Les humains sont manipulés pour oublier toute technologie avancée et le modèle social implanté décourage les avancées techniques, afin de ne pas attirer les prédateurs. Mais ce modèle est dévoyé par des personnages avides de pouvoir, qui créent une théocratie tyrannique en se faisant passer pour des anges.

    Un groupe de résistants parvient à conserver dans un corps de synthèse la personnalité d'une ancienne officier de l'aérospatiale, Nimue Alban. Huit cents ans après l'installation des humains sur Sanctuaire, Nimue Alban se réveille et reprend le combat des résistants pour mener la population vers un niveau technologique qui lui permettra un jour de s'attaquer aux prédateurs. La société qu'elle prend en main est proche de l'Angleterre du XVIIe siècle, avec une économie basée sur le commerce maritime. A elle d'introduire aussi discrètement que possible les avancées techniques qui aideront l'humanité à sortir de sa léthargie forcée...

    Ce roman original mélange le space opera et l'aventure maritime. Comme à son habitude, David Weber ne nous épargne aucune description stratégique et technique, parfois au détriment du rythme narratif. Mais, comme à mon habitude, j'adhère de bon coeur au concept, prenant mon mal en patience et profitant de l'occasion pour élargir ma culture générale à l'histoire des sciences navales. Nimue Alban est attachante et plutôt drôle dans son rôle d'éminence grise. On a vraiment envie de connaître la suite...

     

    Bragelonne, 2010.

    Genre : space opera, science-fiction, aventures maritimes

  • Abzalon

    abzalon.jpgAbzalon est un roman de science fiction, un vrai. Allergiques, passez votre chemin. Curieux, ou adeptes, restez et lisez la suite.

    Abzalon est l'histoire d'une planète qui meure. C'est l'histoire de ses habitants, qui cherchent un moyen d'échapper à la mort. Et ce que font les hommes pour contrer leur destin n'est pas vraiment admirable. Guerres, trahison de pactes millénaires, annihilation de civilisations... Au nom de leur propre survie, ils ne s'épargnent rien.

    Abzalon est aussi, et surtout, un détenu de la forteresse de Doeq. La planète étant surpeuplée, l'administrateur de la prison reçoit l'ordre de faire diminuer la population carcérale ; il organise alors l'auto-destruction de son contingent de prisonniers, en les privant d'espace et de nourriture. Bientôt il ne reste de place que pour les plus sauvages, les plus impitoyables d'entre eux. Abzalon survit, bien sûr : c'est un monstre, tant physiquement que psychologiquement. Mais cette élimination massive tend vers un but précis, un but qui emmènera Abzalon plus loin qu'il n'aurait pu l'imaginer.

    Pierre Bordage, qui a écrit entre autres Les guerriers du silence (voir la critique ici), démontre son talent, une fois de plus. Abzalon est un roman qui semble suivre une ligne droite mais qui se courbe, surprend et sinue tous les deux ou trois chapitres. Alors que l'on pense l'intrigue pliée, que l'ennui pointe le bout de son nez, l'histoire repart dans un sens inattendu, sans tambours ni trompettes.

    J'ai aimé cette façon de surprendre sans brusquer. Abzalon se termine sur une note d'espérance qui clôt bellement le récit.

     

    Chez l'Atalante, 1998.

  • CékoilaSF


    Petite mise au point sur les romans de l’imaginaire

     

    Des tas de gens disent ne pas aimer les littératures de l'imaginaire. Quand on demande pourquoi, les réponses évoquent souvent des films ou des séries télé. Au mieux, ils parlent d’un essai de lecture qui a déplu.

    Un essai. Une œuvre. Qui appartient à un genre très précis. On admettra que c’est un peu court, pour se détourner de tout un pan de la littérature…

    Alors, pour encourager ceux qui auraient envie de comprendre et de découvrir ce qu’on appelle (à tort) la SF, voici un petit guide.

    Par souci de lisibilité, la liste des genres n’est pas exhaustive. Elle se concentre sur les plus grands courants littéraires. Sinon, il y aurait de quoi faire un bouquin… Et cela a déjà été fait ! (cf. la bibliographie en bas de page)


    Définition :

    Le terme « littératures de l'imaginaire » désigne les œuvres de fiction dont le récit ne décrit pas un univers réaliste.

    Ce qui rassemble énormément d’ouvrages, finalement…

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    Méthode :

    Cette typologie est basée sur :

    - les lectures d’œuvres (beaucoup, beaucoup de romans lus… je ne les ai pas comptés)

    - les informations glanées dans des ouvrages spécialisés

    - les stages suivis – et oui, il existe des formations aux littératures de l’imaginaire !


    Sommaire :

    1 - La science-fiction :

    1-1 La hard science fiction.

    1-2 Le cyberpunk.

    1-3 Le space opera.

    2 - Le roman d’anticipation.

    3 - L'uchronie.

    4 - La fantasy.

    5 - Le roman fantastique.

    6 - Le roman d’épouvante

    Conclusion


    Bibliographie sélective :

    - Des livres

    - Des sites web

    9

     

     



    1 - La science-fiction

    On appelle souvent "science-fiction" des genres littéraires qui n'en sont pas. La vraie SF comprend plusieurs sous-genres, tous liés d'une façon ou d'une autre au rapport entre l'homme et la science, la conquête de l’espace ou la technologie.

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    1-1 La hard science fiction (science fiction dure), encore appelée hard science. En hard science, les technologies décrites dans le récit sont en harmonie avec l'état des connaissances scientifiques au moment où l'auteur rédige son œuvre. C'est donc une forme de littérature d'anticipation (voir plus loin) attachée aux développements de la science.

    Tout l’intérêt de la hard science est dans sa plausibilité scientifique et politique. Sa difficulté réside dans la cohérence et la précision des détails techniques.

    La hard science est parfois indigeste, car détaillée à l'extrême, mais elle est aussi impressionnante de véracité - il suffit de relire les ouvrages de Jules Verne pour se convaincre de ses capacités visionnaires.

    Avec sa trilogie Mars la rouge, Mars la verte et Mars la bleue, Kim Stanley Robinson est l'un des auteurs les plus marquants du genre.

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    1-2 Le cyberpunk est né au début des années 1980, avec le mouvement punk : no future. C’est un genre dystopique (le contraire de l’utopie), où le monde décrit est très sombre. Le récit se déroule la plupart du temps sur Terre, dans un futur proche, où l’informatique et la cybernétique dominent notre société.

    Le cyberpunk est un peu le roman noir de la science-fiction, avec parfois des antihéros cyniques et pessimistes. Ce n’est pas toujours le cas, mais la dystopie est toujours présente : elle décrit un monde bien souvent lugubre, mécanique et sans âme. Ces ouvrages sont devenus de grands classiques de la littérature :

    · Ubik, Philip K. Dick

    · 1984, George Orwell

    · Le meilleur des mondes, Aldous Huxley

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    1-3 Le space opera (opéra de l'espace) s’est développé dans les années 20 aux Etats-Unis. Il met en scène des histoires se déroulant dans l'espace interstellaire. Le space opera donne souvent prétexte à des batailles homériques, ainsi qu’à des rencontres avec les intelligences extra-terrestres les plus inventives. C’est à ce genre qu’on doit la fameuse La Guerre des étoiles.

    Né dans les pulps, ces magazines populaires américains, le space opera a longtemps souffert d'une réputation de médiocrité. Il a pourtant évolué, pour devenir un terrain d’expérimentation permettant de mener une réflexion sur le devenir de l’humanité à très grande échelle.

    Le premier à avoir donné ses lettres de noblesse à ce genre est Isaac Asimov, dans les années 50, avec le cycle de Fondation, suivi avec génie par Frank Herbert et sa saga inachevée - mais ô combien riche - de Dune.

    Quelques œuvres de space opera :

    · La saga Honor Harrington, de David Weber

    · Les guerriers du silence, de Pierre Bordage

    . Warchild, de Karin Lowachee

    En bande dessinée :

    · Aquablue, de Cailleteau et Vatine

    · Aldébaran, de Léo

    · Lanfeust des étoiles, d’Arleston et Tarquin

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    Nous quittons maintenant les rivages de la science-fiction pour naviguer vers les autres horizons des littératures de l'imaginaire.



    2 - Le roman d’anticipation est le genre de littérature de l'imaginaire le mieux connu (et reconnu). En se basant sur l’extrapolation des particularités du présent, les auteurs développent une vision « réaliste » de l’avenir.

    Les romans d’anticipation sont le fruit d’une observation et d’une réflexion approfondie de l’auteur, utiles pour mettre en garde le lecteur contre de possibles dérives sociales ou politiques. En cela, ils sont proches du cyberpunk. Mais bien que la science puisse entrer dans le sujet du récit, elle n’en est pas le principal moteur. C’est bien l’analyse sociologique qui prime.

    A lire, entre autres :

    • Les fils de l’homme de P.D. James,
    • Demain les chiens de Clifford D. Simak
    • Les hommes protégés, de Robert Merle
    • Un animal doué de raison, de Robert Merle itou
    • Fahrenheit 451, de Ray Bradbury
    • Demain, une oasis d’Ayerdhal
    • Les nombreuses nouvelles sur les robots, d'Isaac Asimov
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    3 - L'uchronie est un peu le pendant de l’anticipation. Le récit pose le principe suivant : que se serait-il passé si… ? L’uchronie réécrit l’Histoire en partant d’un point du passé et en explorant ce que l’histoire aurait pu être si une altération s’était produite. Elle a l’avantage de n’être pas vue par les habitués de la Littérature (avec la majuscule) comme de la "Science-Fiction"[1]. C'est aussi une réflexion pertinente sur l'Histoire et l'influence que chacun a sur elle.

    Le premier écrivain connu à avoir écrit de l’uchronie est… Tite-Live, qui, dans son Histoire de Rome, imagine Alexandre le Grand lançant sa conquête vers l’Ouest, et non vers l’Est.

    Quelques titres d’uchronie :

    · Le complot contre l’Amérique, de Philip Roth

    · Cryptonomicon, de Neal Stephenson

    · La part de l’autre, d'Eric-Emmanuel Schmitt

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    4 - La fantasy (ou fantasie en bon français, selon le JO du 23 décembre 2007) naît au XIXe siècle. Elle est inspirée du « merveilleux », ces contes de Grimm ou de Perrault qui ont bercé notre enfance. La fantasy se popularise dans les années 1950 avec J.R.R. Tolkien et son œuvre monumentale du Seigneur des anneaux.

    Dans ce genre, le monde décrit par l’auteur est entièrement né de son imagination. Il obéit à des règles propres, sans aucune volonté de réalisme. La magie y est la plupart du temps présente, au contraire de la technologie. C'est dans ce genre que les trolls, elfes, dragons et autres nains apparaissent (bien que pas de façon systématique). La fantasy emprunte des voies variées et pléthoriques, mais elle est bien souvent inspiré du modèle médiéval et des légendes nordiques. On l'appelle alors l'héroic-fantasy.

    Avec la profusion de jeux vidéo et de films, on a tendance à oublier les œuvres littéraires. C’est pourtant un genre très en vogue depuis une dizaine d’année, qui touche un public bien plus large que la science-fiction. Il ne rebute pas les allergiques aux technologies, tout en développant des fresques romanesques de grande ampleur.

    Quelques œuvres de fantasy :

    • Anne McCaffrey avec son « cycle de Pern » (qui flirte parfois avec la science-fiction)
    • L’assassin royal de Robin Hobb,
    • David Eddings et sa Belgariade,
    • la foisonnante Arcane des épées de Tadd Williams
    • Phénix de Bernard Simonay (à la limite de l'anticipation)
    • Le cycle de l’Héritage, de Christopher Paolini
    • Les Annales du disque-monde de Terry Pratchett, une version humour trash de la fantasy

    En bande-dessinée :

    • La quête de l’oiseau du temps, de Le Tendre et Loisel (un précurseur en la matière)
    • Lanfeust de Troy, d’Arleston et Tarquin (et oui… alors que Lanfeust des étoiles est du space opera !)
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    5 - Le roman fantastique se construit autour d’une société humaine banale, dans laquelle interviennent des éléments inexplicables : passages dans une autre dimension, apparitions d’extra-terrestres, de vampires, de loups-garous, usage de magie, existence de mutants ou de superpouvoirs, etc.

    L’intrusion du surnaturel se fait dans un cadre réaliste. Des faits inexpliqués apparaissent dans un contexte connu du lecteur. Il s’agit de le pimenter le monde qui nous entoure d’éléments permettant le rêve et l’évasion. Contrairement à la science-fiction, ces éléments fantastiques restent inexpliqués.

    Quelques titres :

    - L’heure du loup de Robert McCammon,

    - Le portrait de Dorian Gray d’Oscar Wilde,

    - Fascination, de Stephenie Meyer

    - J.K. Rowling et son fabuleux petit sorcier anglais, Harry Potter.

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    6 - Le roman d’épouvante s’est fait un nom à part entière avec le Frankenstein de Mary Shelley. Le but avoué est de provoquer cauchemars, frissons d’angoisse et sueurs froides, en partant de situation proches du roman fantastique. On parle aussi de romans gothiques.

    Les ressorts de l’horreur ont évolué au fil des générations : des vampires et fantômes, nous sommes passés à des astuces plus psychologiques. Aujourd’hui, il suffit au maître de l’épouvante contemporain, Stephen King, de jouer sur les pulsions incontrôlées de ses protagonistes pour créer ses si célèbres climats de terreur.

    Quelques titres :

    • Dracula, de Bram Stoker
    • les nouvelles d’Edgard Allan Poe
    • Shining, de Stephen king
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    Conclusion


    Voilà. C'est fini.

    Je souhaitais expliquer que la littérature de l'imaginaire est un vecteur de réflexion sur l'Homme. Pas les machines, l'espace ou les extraterrestres. Non, c'est l'humain qui importe.

    D'autre part, dans les romans de l'imaginaire, le contenu de l'histoire est aussi important que la forme littéraire qui l'exprime. Actuellement, on récompense les auteurs "de style", sans vraiment se soucier de ce qu'ils racontent. Je trouve cela dommage : fond et forme, style et contenu ne sont pas incompatibles ; au contraire, ils se complètent.

    Si vous pensiez ne pas aimer ce genre, j'espère au moins avoir éveillé votre curiosité. Essayez, car si décidément vous n'aimez pas, vous saurez précisément pourquoi, et vous aurez sans doute saisi l'intérêt de ce type de littérature pour les autres lecteurs.

    Il faut bien dire qu'il y a de très mauvais romans en littérature de l'imaginaire - comme dans tous les autres genres. De plus, l'édition française ne fait rien pour améliorer cela : trop souvent encore, les éditions de poche sont truffées de fautes et de coquilles, et les traductions des ouvrages les plus anciens (à l'époque où les romans de l'imaginaire étaient considérés comme la lie de la littérature) sont de mauvaise qualité. A tel point que les amateurs se résolvent à lire en version originale !

    Selon les éternels débats sur la question, la Sf, la fantasy ou l'anticipation sont-elles des littératures populaires (ou "de gare") ? La réponse est oui, pour des tas de bonnes et de mauvaises raisons.

    Alors, vive la littérature populaire !!


    Blopromptu - http://impromptu.hautetfort.com - 16 août 2009





    Bibliographie sélective

    Des livres :


    ***     La S-F : la science-fiction à l'usage de ceux qui ne l'aiment pas / Christian Grenier.  - Paris : Sorbier, 2003.

    Si vous détestez la SF, lisez ce livre !! Il est vraiment fait pour vous. Il explique en termes clair d’où vient la SF, quels sont les thèmes qu’elle aborde et quel est son intérêt littéraire et pédagogique. L’ouvrage donne une bibliographie commentée orientée vers la jeunesse, mais pas uniquement. Parfait pour aborder le sujet lorsqu’on est débutant.


    ***     La Science fiction aux frontières de l'homme / Stéphane Manfrédo.  - Paris : Gallimard, 2000.

    Une petite merveille de la collection Découvertes Gallimard. Un visuel festif et attrayant, un texte complet et clair sur le sujet : ce livre est à mettre en toutes les mains !


    ***     La science-fiction / Jacques Baudou. – Paris : Presses Universitaires de France, 2003.

    Un Que Sais-je sur la science-fiction, que rêver de mieux ? Concis, complet, et compréhensible par tous. Pas d’illustrations, certes, mais un propos intéressant. De plus, il ne s’arrête pas aux grands classiques datés et donne des références récentes.


    ***     Le Monde légendaire de Tolkien / Marc-Louis Questin ; Philippe Kerforne.  - Paris : Trajectoire, 2001.

    Un ouvrage clair, aéré, doté d'une typographie confortable. Il explique la symbolique et les grands thèmes abordés dans l’œuvre de Tolkien. Une lecture agréable et aisée, qui permet de comprendre l’univers créé par l’auteur du Seigneur des anneaux sans se casser la tête.


    **      Dictionnaire de la science-fiction / Denis Guiot ; Alain Laurie.  - Paris : Livre de poche, 1998.

    Ce dictionnaire est très intéressant, écrit dans une typographie lisible (ce que son format de poche n'annonce pas). Il a malheureusement un peu vieilli, particulièrement l'iconographie et la mise en page. Dommage. Mais le fond est de bonne qualité.


    **      Introduction à la littérature fantastique / Tzvetan Todorov.  - Paris : Seuil, 1976.

    Une bible sur la littérature fantastique. C'est du costaud. Malheureusement, comme d'habitude dans la collection Points, le petit format, la petitesse de la police de caractère et la mise en page serrée appellent un public motivé.




    Des sites web :


    *** Le cafard cosmique : http://www.cafardcosmique.com/

    Un site totalement indispensable, qui propose de façon simple et claire critiques, fiches auteurs et suivi des nouveautés. En plus, il fournit une Bibliothèque Idéale de l’Imaginaire. Je l’adore.

    **         Sci-Fi Universe : http://www.scifi-universe.com/

    Dans la mouvance actuelle des sites qui rassemblent tous les supports : livres, cinéma, séries télé, musique, Bd et mangas sur la SF. Il est donc complet, et utile si on veut suivre les adaptations de livres en film, par exemple. Il est très animé, mais un peu fouilli. Pas facile d’y retrouver ses petits.

    **         NooSFere, article La Science-fiction, c'est de la fantasy avec des boulons (ou pas...) : http://www.noosfere.fr/icarus/articles/article.asp?numarticle=779

    Un article éclairant et assez développé sur la différence entre la science-fiction et la fantasy. Le site Web qui l'héberge est lui-même une excellente source d'informations sur les littératures de l'imaginaire.

     

    *           Quarante-deux : http://www.quarante-deux.org/

    Dédié à la science fiction française. Intéressant, avec des infos qu’on ne trouve pas ailleurs, mais malheureusement un peu austère et pas très ergonomique. J’ai du mal à bien l’exploiter.

    *            Actu SF : http://www.actusf.com/spip/

    Du point de vue de la forme, il est construit comme Sci-Fi Universe. L’actualité des littératures de l’imaginaire est bien mise en valeur mais la recherche de références précises est difficile.



    [1] L’expression étant prononcée avec le petit air pincé de celui qui hume le fumet d'une poubelle en décomposition