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Le marteau de Dieu, d'Arthur C. Clarke

marteau de dieu.pngRésumé : XXIIe siècle. La Lune et Mars sont colonisées, l'homme règne en maître sur le système solaire et tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes... jusqu'au jour où l'on apprend qu'un astéroïde fonce vers la Terre. La collision va libérer une énergie colossale qui détruira toute vie sur la planète bleue. D'ailleurs il existe un précédent : 65 millions d'années avant notre ère, semblable catastrophe mit fin au règne des dinosaures. Un nom s'impose alors pour baptiser l'astéroïde : Kali. Heureusement, les autorités ont tout prévu : le capitaine Robert Singh et son équipage, à bord du vaisseau spatial Goliath, sont chargés de modifier la trajectoire de Kali. Oui, les hommes ont tout prévu... sauf l'imprévisible ! 

 

Mon avis : j'ai quasiment découvert la plume d'Arthur C. Clarke en lisant ce court roman (moins de 200 pages), car je n'ai aucun souvenir de ma lecture, jadis, de 2001 l'odyssée de l'espace. Voici donc un récit très rythmé, composé de chapitres courts, à la construction assez complexe faite de flash-backs permettant de creuser le contexte et les personnages. Un roman qui m'a surprise par sa modernité.

J'avais un regard assez condescendant sur Arthur C. Clarke (oui, j'ai osé) : bien que je ne doutais pas de son talent, c'était pour moi un vieil auteur, un des big three (avec Asimov et Heinlein) de l'époque de la SF à papa, qui a écrit ce texte en 1993 alors qu'il avait presque 80 ans. Je ne m'attendais pas à un texte aussi percussif, tant dans la forme que dans le fonds.

Il y est donc question de la vie de Robert Singh, sur Terre, sur Mars et dans l'exercice de son métier de capitaine de vaisseau scientifique, finalement catapulté responsable de la survie de l'humanité. Un homme complet et complexe, certainement pas un héros sans peur et sans reproche. Il est question évidemment de la découverte fortuite, par un amateur, d'un astéroïde dont la trajectoire finit par menacer la terre, alors même que l'humanité prévoyante avait mis en place un système de surveillance de trajectoire des astéroïdes. Il y est enfin question de toutes les réactions et de tous les plans mis en oeuvre pour éviter cette collision, sans garantie de réussite, par l'ensemble de l"humanité.

Le Goliath, le vaisseau de Robert Singh, a donc comme mission initiale (teaser !) d'appliquer une poussée régulière et précise sur Kali, l'astéroïde de 2 millions de tonnes, grâce à l'ajout d'une quantité quasi littéralement astronomique de carburant à sa propulsion de base. Une poussée qui doit durer plusieurs semaines pour parvenir à infléchir la course de Kali de quelques mètres, des mètres qui se transformeront en kilomètres à l'issue de sa trajectoire aux alentours de la terre. Mais la vie, c'est comme une boite de chocolat, disait la maman de Forrest Gump : si ça doit merder, ça va merder (oui, bon, vous m'avez comprise : savoir sur quel Murphy on va tomber... ).

Cet aspect ne constitue qu'une partie du roman, qui pose par ailleurs, avec une légèreté appréciable, un contexte politique et scientifique bien troussé. Les humains ont colonisé la Lune et Mars dans une description crédible qui fleure bon l'auteur qui maîtrise son sujet et qui propose une anticipation plutôt que du space opera flamboyant. Arthur C. Clarke raconte de nombreuses anecdotes de l'histoire des sciences dans son roman, suffisamment bien intégrées dans le récit pour qu'elles nous instruisent sans nous donner l'impression de lire un cours. Il nous prévient que cela nous arrivera et liste les options qui s'offrent à nous dans un futur pas trop lointain.

Le marteau de Dieu est un roman d'anticipation réaliste, dynamique et sans beaucoup de concessions sur le réel, tant en termes d'avancées scientifiques que de réactions humaines. Il ne prend pas son lecteur pour un imbécile. J'y ai trouvé provende, et j'ai apprécié cette plume bien plus moderne que je ne le pensais.

 

Une belle expérience de lecture pour inaugurer ma participation au Summer Star Wars - Solo (oui, je sais, il était temps - mais n'empêche que je n'avais pas blogué depuis plus d'un an, alors bon...).

 

anticipation, science fiction, space opera

 

Genre : anticipation, science-fiction, space opera (oui quand même un peu)

Commentaires

  • Un an quand même! Tu n'as pas perdu la plume question chronique.

  • Merci Lutin82, c'est gentil. Pourtant, en me relisant à nouveau, je vois des choses dans ma rédaction qui me font sauter au plafond! Le perfectionnisme est mon meilleur ennemi...

  • Contente que ce challenge estival réveille un blog endormi :)

  • Moi je me suis régalée avec A.C. Clarke dans ma jeunesse et j'ai fini par trouver qu'il se répétait beaucoup (c'était peut-être pas une bonne idée de lire tout le cycle de 2001 xD). Je retenterais bien avec un regard plus adulte, ne serait-ce que pour lire le fameux Rendez-vous avec Rama.

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