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pierre bordage

  • Les derniers hommes, de Pierre Bordage

    derniers hommes.jpgC'est sur le conseil d'un lecteur que j'ai commencé ce roman de Pierre Bordage (voir d'autres billets le concernant ici et ). Voilà un vrai bon roman d'anticipation apocalyptique - meilleur à mon sens que l'un des derniers du même auteur, Le feu de Dieu, que je n'ai pas réussi à finir...

    L'histoire de Solman, l'infirme aux dons prémonitoires, est empreinte de désespoir. Orphelin de père et de mère, difforme de naissance, il est élevé par les anciens de son clan nomade, les Aquariotes. Alors qu'il atteint l'âge d'homme, les peuplades ayant survécu à la troisième guerre mondiale sont confrontés à une menace invisible et dévastatrice. Porté par des visions, Solman tente de sauver ce qui peut l'être. Les crises successives révèlent au grand jour des secrets peu reluisants du clan. Solman cherche à élucider son histoire personnelle tout en affrontant la menace inommée qui atteint ses semblables.

    Avant tout, ce que j'ai apprécié dans cet ouvrage, c'est la qualité d'écriture de Pierre Bordage. Il soigne ses descriptions, ses dialogues, avec un amour de la langue évident. Le monde apocalyptique dans lequel évolue Solman, ayant à peine survécu à une troisième guerre mondiale, nous rappelle à quel point nous sommes capables de nuisance.

    Pierre Bordage livre là un roman qui, s'il développe un thème classique, nous marque par son intensité. Je le recommande.

     

    Plusieurs éditions : J'ai Lu, Le livre de poche, Au diable Vauvert

    Genre : anticipation, apocalypse

  • Abzalon

    abzalon.jpgAbzalon est un roman de science fiction, un vrai. Allergiques, passez votre chemin. Curieux, ou adeptes, restez et lisez la suite.

    Abzalon est l'histoire d'une planète qui meure. C'est l'histoire de ses habitants, qui cherchent un moyen d'échapper à la mort. Et ce que font les hommes pour contrer leur destin n'est pas vraiment admirable. Guerres, trahison de pactes millénaires, annihilation de civilisations... Au nom de leur propre survie, ils ne s'épargnent rien.

    Abzalon est aussi, et surtout, un détenu de la forteresse de Doeq. La planète étant surpeuplée, l'administrateur de la prison reçoit l'ordre de faire diminuer la population carcérale ; il organise alors l'auto-destruction de son contingent de prisonniers, en les privant d'espace et de nourriture. Bientôt il ne reste de place que pour les plus sauvages, les plus impitoyables d'entre eux. Abzalon survit, bien sûr : c'est un monstre, tant physiquement que psychologiquement. Mais cette élimination massive tend vers un but précis, un but qui emmènera Abzalon plus loin qu'il n'aurait pu l'imaginer.

    Pierre Bordage, qui a écrit entre autres Les guerriers du silence (voir la critique ici), démontre son talent, une fois de plus. Abzalon est un roman qui semble suivre une ligne droite mais qui se courbe, surprend et sinue tous les deux ou trois chapitres. Alors que l'on pense l'intrigue pliée, que l'ennui pointe le bout de son nez, l'histoire repart dans un sens inattendu, sans tambours ni trompettes.

    J'ai aimé cette façon de surprendre sans brusquer. Abzalon se termine sur une note d'espérance qui clôt bellement le récit.

     

    Chez l'Atalante, 1998.