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Impromptu - Page 31

  • Pema Ling

    Pema_Ling.jpg

    George Bess nous narre le destin de Pema Ling, enfant tibétaine au destin hors du commun. Traumatisée par l'assassinat de son père commandité par le despote local, elle est recueillie par les moines d'un monastère.

    Pema refuse de parler, et, habillée en garçon, elle grandit en nourrissant des rêves de vengeance.

    5 tomes sont sortis à ce jour, mettant en lumière la société traditionnelle du Tibet avant l’occupation chinoise.

    C’est une œuvre forte, au dessin marqué, qu’on lit avec respect - et passion.


    Chez Dupuis :

    1. De larmes et de sang
    2. Les guerriers de l'éveil
    3. Yamantaka, seigneur de la mort
    4. Naissance d'un légende
    5. Katouk le Tulpa

     

     

  • Le comte de Monte-Cristo

    « Hein ? Mais c'est un vieux tromblon, ça ! »

    Bah, oui.

    N'empêche, ce bouquin, c’est celui qui m’a fait apprécier le style des « vieux » auteurs - ceux qu’on nous oblige à lire à l’école.

    Je n’aime toujours pas Balzac, Mérimée ou Zola, mais Dumas Père, oui. Sans doute parce qu’il écrivait de la littérature populaire.

    Dumas_MonteCristo.jpg

    Le comte de Monte-Cristo, c’est l’histoire d’une vengeance. Edmond Dantès, un jeune marin marseillais, est accusé d’un crime qu’il n’a pas commis et enfermé au château d’If durant de longues années. Lorsqu’il s’échappe enfin, il a eu le temps d’élaborer ses plans contre ceux qui sont responsables de son emprisonnement. Il mène sa vengeance lentement, avec moult raffinements sadiques. Parallèlement, il récompense ceux qui se sont montré bons.

    Le style feuilletonesque du roman est perceptible (il paraissait en épisode dans un journal avant d’être éditer en un seul volume). Certains rebondissements sont littéralement incroyables (c’est-à-dire on n’y croit pas une seconde) et Dumas, pour gagner quelques sous, a largement délayé la sauce de son récit. Il faut donc être un lecteur à la fois complaisant et patient.

    Pourtant, je lis et relis ce roman depuis plusieurs années, sans jamais m’en lasser. Monte-Cristo est un personnage poignant, mi-ange, mi-démon, qui, au fond, cherche la rédemption. Les principaux protagonistes sont bien campés. On découvre dans ce roman tout l’exotisme de l’Orient, celui rêvé par les européens au début du XIXe siècle. Quelques scènes sont extrêmement touchantes, comme celle de Valentine de Villefort avec son grand-père paralysé. Le français est magnifique…


    Comment, vous n’êtes pas encore dedans ? ;-)

     

     

    Multiples éditions. Trouvable absolument partout, même gratuitement sur Internet (et c’est légal !!)

  • Inglorious basterds

    Dans la France occupée, Shosanna Dreyfus échappe de justesse au colonel nazi Hans Landa. Elle s'enfuit à Paris où elle reprend un cinéma. Ailleurs en Europe, le lieutenant Aldo Raine forme un groupe de soldats juifs américains, les bâtards, pour mener des actions punitives contre les nazis. Tout ce petit monde se retrouve à l'entrée du cinéma parisien où Shosanna veut mettre à exécution une vengeance très personnelle.

    D'abord et avant tout : il FAUT aller voir ce film en V.O. (sous-titrée, évidemment). Le sel des dialogues réside, entre autres, dans les accents des différents protagonistes.

    Si vous aimez les films de Tarantino, allez le voir. Si vous n'aimez pas, faites un effort. Et si vous ne le connaissez pas, foncez !

    Le petit Quentin T. est un virtuose du pastiche, un génie de la reprise. Si vous arrivez à déceler toutes les références cinématographiques dont il truffe ses films, c'est que vous êtes inglorious_basterds.jpgun martien. Si cela vous indiffère, aucun problème : on n'en a aucunement besoin pour apprécier ce film.

    La réalisation est très, très tarantinesque : découpage en chapitres, présentation cartoonesque de certains personnages, utilisation de la "variété" (rock, jazz, blues) en musique de fond et brusques flambées de violence - j'ai dû fermer les yeux une fois ou deux, parce que les scènes de scalp, c'était au dessus de mes forces. Les personnages incarnent le courage et la bêtise, ; ils sont parfois admirables ou effrayants, souvent ridicules.

    Brad Pitt est impeccable en plouc primaire à la mâchoire prognate. En anglais, il a un accent péquenaud incroyable (mais où est-il allé le chercher ?). Christoph Waltz, qui joue l'ignoble Hans Landa, est proprement hallucinant. Sa performance d'acteur rappelle celle de Johnny Depp dans Pirate des Caraïbes : décalée, ironique, presque féminine dans sa perversité. Il sort tellement du lot (pourtant déjà très bon) qu'on a l'impression qu'il va s'extirper de la pellicule et venir s'asseoir sur nos genoux... pour nous torturer.

    Enfin, le tout est d'une irrésistible drôlerie. Quelques scènes sont totalement burlesques : ne manquez pas la conversation entre le colonel allemand et les soi-disant journalistes italiens... 80% des répliques sont déjà cultes.

    Alors, bien sûr, l'histoire est à prendre au 13 ou 14e degré, car c'est avant tout un pastiche. Les scènes de violence sont très... violentes, gratuites, exposées dans le même élan jubilatoire que les scènes comiques. Il faut donc être capable de recul pour adhérer au propos du film sans le prendre au pied de la lettre.

    Mais rien ne me convaincra de ne pas vous encourager à aller le voir - sauf si vous pensez qu'Hitler est mort dans un attentat à Paris et que le scalp est une coutume normale chez les soldats juifs américains. Là, évidemment, il y aurait un peu de travail préparatoire...



  • Un lieu incertain

    lieu_incertain.jpgC’est reparti pour une nouvelle (et délicieuse !) aventure du commissaire Adamsberg et de ses séides.

    Fred Vargas nous promène à Londres, Paris, et jusqu'en Serbie avec un égal bonheur. Nous divaguons littéralement en compagnie d'Adamsberg, au gré d’une enquête très bien ficelée, inattendue, souvent drôle. Nous en apprenons de bien belles sur les cimetières anglais et les vampires européens.

    Un excellent Vargas, à lire comme on déguste un bon cru.

    Plog !

     


    Chez Viviane Hamy, 2008

  • Brisingr

    brisingr.jpgBrisingr, pour ceux qui vivent hors de la planète fantasy, est le troisième tome du cycle de l'Héritage, de Christopher Paolini. Ce roman au titre imprononçable[1] vient donc après Eragon (déjà adapté au cinéma, un mauvais film dans lequel l'excellent Jérémy Irons s'est fourvoyé -  à moins qu'il n'ait eu besoin d'argent) et L'aîné.

    Bon, soyons francs : le premier volume rassemble tous les poncifs du genre et le deuxième n'est guère plus évolué. Un scénario de fantasy plutôt convenu, avec un adolescent confronté brusquement à une réalité qu'il ignorait et qu'il doit maîtriser très vite s'il veut survivre.

    Objectivement parlant, ce ne sont pas des chefs-d'oeuvre, même si cela se lit sans déplaisir. Si on aime les dragons, comme c'est mon cas, on peut même s'éclater par moment.

    Et subjectivement ? Christopher Paolini n'avait que 15 ans lors de la rédaction du premier volume et quelque chose comme 19 ans au deuxième. On se dit que s'il n'a pas écrit de très bons livres, il avait une excuse.

    Mais, alors ? Que vaut ce troisième volume ?

    Et bien, il est excellent.

    Si. Je vous jure.

    De la maturité, des personnages plus crédibles et une histoire à laquelle on croit enfin. Même l'écriture est plus pleine, plus riche, nuancée. Tout y est. Vraiment, j'ai pris mon pied (merci, mon beauf', de me l'avoir prêté). Bon, évidemment, il faut lire les 2 premiers volumes pour comprendre Brisingr, ce qui pourrait en décourager quelques uns.

    Mais honnêtement, en refermant ce livre, je me suis dit que cela en avait valu la peine. Le récit prend son envol ; et, ça y est, on est pris dans les rêts de l'intrigue et on veut savoir la fin de l'histoire.

    Qui arrivera avec le 4e tome...

     

    Chez Bayard jeunesse :

    1. Eragon - 2004
    2. L'aîné - 2006
    3. Brisingr - 2009

     


    [1] ça se dit "brizinngeur", en avalant les "r"

  • Le serment des limbes

    serment_limbes.jpg

    Comme à son habitude, Jean-Christophe Grangé nous emmène dans les tréfonds les plus insanes de l’âme humaine, rappelant parfois les obsessions de Stephen King. On aime ou on n’aime pas.

    Dans cette enquête, la psychologie du héros, Mathieu Durey, est particulièrement fouillée : flic aux méthodes brutales, c’est un ancien séminariste dont la foi ardente le mène aux confins de la raison. Sa personnalité complexe attire, et le lecteur le suit passionément (et sans respirer) dans les méandres les plus obscurs de sa quête contre le Mal.

    Un bon Grangé, mais il faut avoir le coeur bien accroché, car, comme à son habitude, il ne nous épargne rien !

     

    Chez Albin Michel, 2007

  • La Belgariade

    Belgariade.jpgLe petit Garion, orphelin élevé par sa tante Pol, part en catastrophe de la ferme où il a grandi pour une raison qu'il ne comprend pas. Il découvre que le vieux conteur fou, Garath, qui passait de temps à autre à la ferme, détient d'étranges pouvoirs. Il semble aussi avoir des liens avec sa tante Pol. Nous suivons donc Garion dans sa découverte du monde et son initiation aux secrets des dieux, en compagnie d’amis plutôt déconcertants.

    Le pitch est certes classique : un jeune garçon est plongé brusquement dans un conflit qu'il ne soupçonnait pas et détient le pouvoir de le régler, à condition d'effectuer un apprentissage  rigoureux.

    Malgré cela, ces cinq volumes se dévorent à toute allure. Loin de la gravité d'un Tad Williams, la Belgariade possède une légèreté, un humour des plus agréables. La vivacité des dialogues, la cohérence de l’histoire et la qualité de la narration contribuent à faire de cette saga une référence de la fantasy.

     

    Pocket, 2008

    1. Le Pion blanc des présages (Pawn of Prophecy, 1982)
    2. La Reine des sortilèges (Queen of Sorcery, 1982)
    3. Le Gambit du magicien (Magician's Gambit, 1983)
    4. La Tour des maléfices (Castle of Wizardry, 1984)
    5. La Fin de partie de l'Enchanteur (Enchanter's End Game, 1984)