Je craignais le pire. Comme beaucoup de fans de la trilogie d'origine.
Adoncques, J.J. Abrams s'est collé à l'exercice éminemment casse-gueule de réaliser la suite d'une trilogie de films cultissimes, alors même qu'il avait déjà réalisé deux films tirés de l'univers d'une série télé cultissime. Ce type n'a peur de rien. Je plaignais le pauvre bougre avant d'avoir vu le film, et je savais que quel que serait le résultat (de mon point de vue), il serait de toute façon critiqué et décrié - il l'avait déjà été pour Star Trek.
Alors, je suis allée voir Star Wars samedi, en me disant que quoi qu'il arrive, ce ne serait jamais pire que l'épisode I. Et que si Disney n'avait pas trop lésiné sur le budget, les effets spéciaux seraient sympas à regarder.
Veni, vidi, vici, comme disait Jules. J'avais raison. Non seulement cet opus de StarWars est bien meilleur que le très dispensable Star Wars : la menace fantôme, mais il est également, de mon point de vue, aussi bon que l'épisode IV, Star Wars : un nouvel espoir. L'attrait de la nouveauté en moins, naturellement, mais le talent de mise en scène de J.J. Abrams en plus.
Spoilons, mes bons - comme le dit Un Odieux Connard -, car dès l'introduction, le voile du mystère est levé. L'absence de Luke Skywalker sur l'affiche du film est immédiatement expliquée, avec ce célèbre bandeau de texte introductif défilant sur fond d'étoiles : Luke est manquant. Il a disparu. Sa soeur le cherche. Les méchants aussi. Tout part d'un petit droïde, BB-8, qui reçoit de son maître des plans qui aideraient la Résistance (le mouvement qui combat les méchants du Premier Ordre) à retrouver Luke. Et le petit droïde se perd dans une planète de sable, croise le chemin d'une jeune ingénue au grand coeur qui l'aide à échapper aux méchants.
Cela vous rappelle quelque chose ?
Le récit est tout simplement calqué sur celui de l'épisode IV (le film d'origine), avec grosso modo les mêmes rebondissements narratifs. On pourrait se dire : c'est idiot, on nous prend pour des imbéciles. Mais non. C'est même cela qui créé l'empathie immédiate du public avec le film - même si ledit public est conscient de cette manipulation. Nous ne sommes pas venus voir une création, mais bien la suite d'une histoire dans un univers archiconnu. On attendait de ce film qu'il soit fidèle à l'univers, qu'il soit réussi, pas qu'il soit original. C'est exactement ce qu'il est. J.J. Abrams, avec un sens maniaque des détails et une grande intelligence, a rempli brillamment son contrat.

J'ai un petit faible pour la cheffe des StormTroopers. Sans doute parce que Gwendoline Christie se cache derrière le masque.
Tout d'abord, Star Wars : le réveil de la Force est un film chaleureux, dans lequel on se sent comme chez soi. Les effets spéciaux se font discrets, les personnages forment l'essentiel de l'histoire, ils nous touchent en plein coeur. Aux premières secondes du film, un sentiment de bonheur enfantin surgit, et ne nous lâche plus. Nous sommes submergés par la bonne humeur et le rire (le coup du "vieux tas de ferraille" emprunté par Rey et Finn est très drôle). Les protagonistes, aussi étranges puissent-ils paraître comme Maz Kanata (qui n'est pas sans rappeler Yoda), nous sont immédiatement proches et familiers. La mise en scène est plus importante que les effets spéciaux, cela se sent et je l'ai apprécié à sa juste valeur.
Ensuite, cet opus porte une vision que j'aimerais voir plus souvent dans les blockbusters américains : les jeunes (Daisy Ridley et John Boyega, 23 ans tous les deux) et les vieux (73 ans pour Harrison Ford, 59 ans pour Carrie Ficher) se partagent harmonieusement l'affiche pour faire avancer l'histoire. La plupart du temps, si c'est un film de jeunes, les vieux ont un second rôle, et inversement. Dans Le réveil de la Force, le pari intergénérationnel est gagné : ils ont tous un premier rôle.
Enfin, ce film confie l'équivalent du rôle de Luke Skywalker dans Un nouvel espoir à une jeune femme. Il introduit ainsi une parité visible (Leia - Rey / Solo - Finn) dans une saga épique. Rey est un personnage farouchement indépendant, doté de talents multiples : l'agilité, le combat rapproché, l'expertise technique, l'esprit de décision, un certain talent pour le leadership, la confiance en soi. Des qualités trop souvent associées aux personnages masculins. La silhouette mince et l'allure décidée de Daisy Ridley font merveille dans ce rôle.
Bref, Le réveil de la Force est un film inclusif à plus d'un titre.

Oh, bien sûr, le scénario souffre de faiblesses certaines, d'ellipses grandes comme des trous noirs - ou alors d'ineptie narrative -, la psychologie des personnages est parfois peaufinée à la machette plutôt qu'à la ponceuse et le méchant, Kylo Ren, est aussi impressionnant qu'une méduse échouée. Bref, toutes ces choses qui empêchent un film d'être classé comme chef-d'oeuvre. D'ailleurs, si vous tenez à connaître tous les défauts du scénario, je vous recommande la (comme toujours) très bonne chronique d'un Odieux Connard.
Mais pour moi, le plaisir a prévalu. Je retournerai peut-être même voir ce film au cinéma, rien que pour retrouver l'ambiance et la chaleur. La maison, quoi.
Killjoys est une série de la chaine canadienne Space, diffusée aussi sur SyFy, mettant en scène des chasseurs de prime dans le Quad, un système planétaire lointain. Ces mercenaires intergalactiques risquent leurs vies pour capturer leurs cibles et tentent de rester impartiaux tandis qu'une guerre des classes est sur le point de débuter.

La série Dark Matter, diffusée sur SyFy USA et SyFy France à quelques jours d'intervalle, met en scène six membres de l'équipage d'un vaisseau spatial abandonné qui se réveillent après un sommeil forcé, sans aucun souvenir ni de leur identité ni de leur présence à bord. Ils doivent alors s'associer et travailler ensemble pour survivre et faire face aux menaces environnantes, aux vengeances, trahisons et secrets cachés. 13 épisodes de 42 minutes forment la première saison, que j'ai donc eu l'occasion de voir en entier. Cette série est adaptée d'un comic éponyme que je ne connais pas.
Résumé : 2015. La station expérimentale Nippon orbite à quatre cents kilomètres de la Terre. Son rôle : étudier et développer les technologies de captage et de transmission de l’énergie solaire depuis l’espace. Le succès de la mission ouvrira de nouveaux espoirs à un monde qui dévore ses sources d’énergie.
Aux Oniriques du cru 2015, j'ai été pilotée par M. Lhisbei pour mon achat du festival. Il aime le space opera, moi aussi. Je le lui en ai demandé un bon, il m'a conseillé Etoiles mourantes, des comparses Yal Ayerdhal et Jean-Claude Dunyach.
Nous retrouvons dans ce deuxième opus le capitaine John Geary - revenu d'entre les morts - qui continue de tenter de faire rentrer la flotte au bercail, alors qu'elle se trouve en plein territoire ennemi. Suivant son plan initial, il emprunte un chemin tortueux et inattendu, afin que les forces des Mondes Syndiqués ne puissent piéger ses vaisseaux. Une méthode efficiente mais peu populaire auprès de ses hommes, en raison de sa lenteur et de sa prudence.
Promptement conseillée par, entre autres, M. Lhisbei, je me fis donc offrir pour noël le premier tome de la série La flotte perdue de Jack Campbell, intitulé Indomptable.