Dimanche, je suis allée faire un tour à la première édition des Oniriques à Meyzieu. Voici quelques impressions de mon voyage...
Du rêve pour tous : autant les petits que les grands pouvaient trouver leur compte de rêve et de passion.
- Des dragons en quantité, des lutins, des faunes, des sorcières, des jeux de piste et des fresques pour les petits (j'ai appris pour l'occasion de la bouche d'une sorcière en chair et en os que le lutin irlandais est le Leprechaun),
- des vampires, des steampunks, des jeux de rôle, une "murder party" pour les plus grands,
- une belle librairie éphémère pour tous, constituée des fonds de 3 librairies et 5 éditeurs (dont les 3 indé de l'imaginaire), avec moult auteurs zé illustrateurs en dédicace.
Une conjonction miraculeuse :
- alors que le temps prévu pour ce week-end était censé être pourri, la météo fut extraordinaire samedi et dimanche, avec soleil estival et températures clémentes.
- alors que nous sommes en pleine période de vacances d'hiver, étrangement, les lyonnais ne sont pas tous partis au ski. Je le sais, je les ai vus à Meyzieu un dimanche matin !
Des invités heureux :
J'ai eu l'occasion de croiser rapidement plusieurs auteurs et éditeurs contents d'être là (mais sans dédicace, j'avais pas le temps) : Ayerdhal, Sara Doke, Philippe-Henri Turin (illustrateur de dragons magnifiques), André-François Ruaud, Danielle Martinigol... J'en oublie. Plusieurs m'ont confié qu'ils étaient surpris du monde au festival, satisfaits de l'accueil et de l'organisation et d'autres que, selon leurs estimations, il y avait bien plus de public que pour le premier opus des Imaginales.
Un bon présage ? Je l'espère, ravie que je suis d'avoir un festival de l'imaginaire près de chez moi...
Un public détendu :
L'ambiance du dimanche matin était très cordiale, familiale, avec des tas de parents accompagnant leurs enfants (ou l'inverse), et contrairement à ce que j'ai l'habitude de voir en médiathèque, beaucoup de papas avec leurs enfants. Des papas barbus et chevelus, avec des T-shirt chelou et des dégaines d'extra-terrestres... Qui ne doivent habituellement pas mettre les pieds dans les bibliothèques, pensant qu'on se foutrait d'eux s'ils expliquaient ce qu'ils aiment lire. J'ai vraiment apprécié cette ambiance.
Je tire mon coup de chapeau aux bibliothécaires et aux bénévoles des associations partenaires, souriants, disponibles, voire... très, très loquaces dès qu'on abordait leurs stands.
Et des félicitations méritées à la coordinatrice du projet, Frédérique Malvesin, bibliothécaire de son état (sans chignon ni lunettes) et grande lectrice de l'imaginaire. Il fallait une personnalité comme elle pour faire décoller le projet. Elle a certainement dû finir le week-end sous perfusion de Redbull (pour ne pas dire rail de coke, c'est prohibé) pour rester debout, et je m'incline bien bas devant la performance.
Des photos, prises dans la médiathèque et sur le marché : (photos tous droits réservés)
L'exposition Dragons en folie, dessins de Philippe-Henri Turin, à tomber par terre, et les réalisations des enfants de Meyzieu pour l'occasion :
Magnifique carte de France des dragons
Extrait d'un livre illustré par Philippe-Henri Turin. Une merveille.
Des dragons réalisés en atelier dans les écoles ou les centres de loisir...
Un bébé dragon sortant de l'oeuf...
Il suffit de lire le carton...
L'expo des illustrations de Gilles Francescano. Je vous laisse savourer ces extraordinaires tableaux.
Tout le monde reconnaîtra l'illustration du plus primé et hélas dernier livre de Roland C. Wagner.
Un chouette marché artisanal :
Magnifique dragon de métal à l'échoppe du forgeron.
Broderie traditionnelle, un boulot dont je ne voudrais pour rien au monde...
Deux types avec des bois sur la tête, des faunes, pour tout dire, dont un qui faisait semblant de parler mais qui parlait pas, et l'autre qui faisait semblant de pas parler mais qui parlait...
Des crêpes au feu de bois, avec chaînes, poëles en fonte suspendues au bout, et foyer à bois dessous. Une invention du monsieur. Sympa, non ?
Une médiathèque selon mon coeur :
les bibliothécaires de Meyzieu ont mis pile en face de l'entrée de la salle adulte l'"espace F" (pour SFFF), comme un bâton de maréchal brandi à la face des gens qui croient encore que les littératures populaires sont de la merde qu'il faut cacher dans les coins sombres.
Et ils ont décidé d'y mettre absolument toutes les oeuvres qui sont susceptibles de relever du genre imaginaire, dont du Marc Lévy... et du Julien Gracq !