Le casse du continuum, cosmique fric-frac de Léo Henry est un inédit millésime 2014 de Folio SF. Un thriller de space opera court, conseillé par une libraire et qui entre, ô bonheur, dans le SWW de M. Lhisbei. Plein de bonnes raisons de l'avoir lu cet été, donc.
Quatrième de couverture : Ils sont sept. Les meilleurs dans leur domaine respectif : maniement d’explosifs, charisme, assassinat, braquage, séduction… Ils n'ont, a priori, rien en commun mais vont devoir mettre de côté leurs rivalités et s’associer pour une mission secrète insolite. En cas de succès, ils pourraient devenir les sauveurs de l’humanité tout entière. En cas d’échec : la mort ou pire encore. L’enjeu? Réussir le casse du continuum.
Roman court et efficace, Le casse du continuum possède beaucoup de qualités : de l'action, une multiplicité de points de vue, des personnages de monte-en-l'air passionnants, souvent attachants. Avec beaucoup de filles qui envoient du pâté. On voyage, on saute, on castagne, on flingue, on dézingue, on vole, on casse et on se casse. Le tout servi par une écriture visuelle convaincante. Bref, le propos est sympathique. Orienté adeptes de la baston intergalactique tout de même - ce qui est loin de me déplaire.
Mais ce roman est un peu plus que sympathique : il est intéressant. Léo Henry peaufine son texte, ses personnages et sa narration. Il y a de l'étrange, de l'inattendu, dans ce roman. Le rythme est heurté, par fois lent, parfois rapide. La narration peut être linéaire comme cursive, suivant le narrateur. Les inventions science-fictives, telles que le Noun, sont travaillées et réfléchies.
Je n'ai pas accroché au final, partiellement incompréhensible pour moi, trop cérébral sans doute. Pas assez de temps pour poser les personnages et leurs motivations, peut-être ?
Je ne pense pas relire ce roman, mais je le conseillerai à d'autres. Surtout ceux que les jeux de l'esprit, du récit et des allégories de la SF divertissent. Sommes toutes, un livre que je ne regrette pas d'avoir lu.
Genres : science-fiction, space opera
Gallimard Folio SF, 2014
Lu aussi par : Efelle, Mes imaginaires

Un très grand vaisseau, de la taille d'une géante gazeuse comme Jupiter, est découvert par les humains. Creusé de multiples chambres immenses et aménageables, il vient de très loin, est très vieux et va on ne sait où. Qu'importe, les humains l'investissent, défendent cet investissement contre les velléités de mainmise alien et le transforment en paquebot de luxe ultra rentable pour toutes les espèces de la galaxie. Ils sont les maitres à bord, qu'on se le dise. Les progrès de la science les ont rendu virtuellement immortels : ils ne vieillissent pas et peuvent être réanimés à partir d'un morceau d'ongle, ou peu s'en faut. La grande capitaine est devenue une sorte d'hybride entre un humain et une interface avec le vaisseau. Tous ses capitaines ou presque sont humains.
J'ai inventé (ou peut-être pas) la PAB, la pile à bloguer : tout ce que j'ai lu, qui entre dans ma ligne éditoriale

Andreas Eschbach est surtout connu pour Des milliards de tapis de cheveux, roman édité en 1995 qui a eu (entre autres) le Grand Prix de l'Imaginaire en France en 2001. Jésus vidéo, plus récent et moins connu, a pourtant reçu lui aussi des récompenses, en Allemagne notamment.
Bartolomeo Aguilera est le conseiller du capitaine du vaisseau l'Argonos. C'est un homme à l'intelligence acérée et souvent cynique, car il est orphelin, abandonné à la naissance à cause d'un corps difforme qu'il doit enfermer dans un exosquelette pour pouvoir évoluer parmi les autres. Les autres, ce sont les habitants du vaisseau, qui y vivent depuis des générations. L'Argonos est un monde en soi, fermé sur lui-même, qui navigue sans but précis depuis des milliers d'années.