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planet opera

  • L'alliance (La Saga Vorkosigan, tome 18), de Lois McMaster Bujold

    71V4t6nBDhL.jpgGenre : « Ivan, espèce de crétin ! »

     

    Résumé : Lorsqu'il est affecté à la protection discrète et rapprochée d'une jeune représentante du beau sexe sous l'un des dômes de Komarr, le capitaine Ivan Xav Vorpatril, plus connu sous le nom de Cousin Ivan, s'applique à sa tâche avec zèle, quoique sans la moindre discrétion. Il se trouve qu'en réalité, fille d'une des plus puissantes familles de l'Ensemble de Jackson, Nanja Brindis fuit les tueurs qui ont décimé son clan. Mais Komarr n'est pas sûr, et Ivan parvient vite à la conclusion qu'il leur faut gagner Vorbarr Sultana, la capitale de l'empire, pour mettre à l'abri la jeune femme dont la vie ne tient qu'à un fil.
    Un fil... ou un anneau ?  

     

    Mon avis : je ne pouvais évidemment pas laisser passer un Summer Star Wars sans parler d'une de mes séries chouchoutes de space opera, la Saga Vorkosigan. Surtout quand j'ai lu de nouveaux tomes dans l'année.

    Voici donc, pour la première fois, un roman réservé à Ivan Vorpatril, le crétin magnifique, cousin de Miles Vorkosigan. Ivan est un personnage fétiche de la saga, parce qu'il incarne sans aucun doute tout ce que Miles aurait dû être si sa mère n'avait pas été empoisonnée à la soltoxine durant sa grossesse. Au fur et à mesure des 17 précédents tomes de la saga, on apprend à découvrir Ivan. Ivan est intelligent, mais il dissimule son intelligence sous une épaisse couche de fainéantise - qu'il ne cache, elle,  surtout pas. Ivan est léger, ce qui le fait paraître superficiel. Ivan n'est jamais réellement ce qu'il paraît être, même aux yeux de Miles. L'incipit reprend l'exclamation la plus courante qu'on trouve dans la bouche de Miles quand il parle à son cousin - plus exactement, quand il vocifère à son intention. Le gimmick est tel qu'il en est devenu une private joke entre un chauffagiste adepte de SF et moi, au boulot, c'est vous dire. Mais, pardon, je m'égare.

    Avoir tout un tome pour Ivan Vorpatril est donc, de fait, une très bonne nouvelle. Parce que l'avantage avec lui, c'est qu'il ne nous déçoit jamais : il fait gaffe sur bévue, tout en maintenant un cap logique et bien plus subtil qu'on pourrait le croire à ses actions. On rit, beaucoup pour ma part. On est surpris, aussi, et c'est sans doute l'une des grandes qualités du personnage : lorsque sa nature réelle se dévoile, on découvre chez lui des motivations profondes insoupçonnées.

    Ce roman permet également au lecteur de voir Ivan Vorpatril déployer sa connaissance infinie - on peut, à ce point, parler d'érudition -  de la société barrayarane en général, et de la caste Vor en particulier (les Vor étant les nobles de la planète Barrayar). Nous découvrons à quel point les jeux de pouvoir n'ont aucun secret pour lui, et que la raison de l'acquisition de ces savoirs a été une des plus cruelles leçons de sa vie. Sa lucidité sur sa condition est parfois effarante, surtout comparée à l'image qu'il donne de lui. Le roman révèle également à quel point les qualités d'Ivan Vorpatril sont extrêmement utiles, voire nécessaires, dans le cadre de son obscur emploi de secrétaire particulier d'un haut-gradé de l'armée. Et finalement, on comprend les raisons pour lesquelles il se réfugie dans le rôle d'un personnage inoffensif et passe-partout.

    Bien entendu, les clés du personnage Ivan sont dévoilées au cours d'un récit à suspens, mêlant humour, action et coups de théâtre, ainsi que Loïs McMaster Bujold sait fort bien le faire. On se doute évidemment comment se terminera l'histoire dès son début, mais il n'en reste pas moins que le chemin est, comme toujours dans cette Saga, éminemment plaisant. Rien que de l'évoquer ici, quelques temps après ma lecture, je suis joie.

    Cher lectrice·teur, je t'enjoins donc à entamer cette saga, si possible par le titre Cordelia Vorkosigan, afin de connaître toi aussi cette félicité.

     

    Ce billet constitue ma huitième et ultime participation à la huitième saison du Summer Star Wars de M. Lhisbei, porté par Lhisbei et Excel Vador, bénis soient leurs noms dans toutes les galaxies connues et inconnues.

    space opera,planet opera,science-fiction

     

    PS : oui Lhisbei, tu peux m'inscrire d'office pour l'été prochain. ;)

     

  • Le Retour du Challenge qui me fait kiffer ma vie : Summer Star Wars

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    Ils reviennent.

    Ils sont plus beaux, plus grands, plus expérimentés, plus redoutables.

    Excel Vador et ses acolytes, M. Lhisbei et Lhisbei, ne vous lâcheront pas, du 21 juin au 23 septembre 2015.

    Le Summer Star Wars est de retour pour la sixième fois, sous le nom de Revanche du Challenge.

     

    Nous en sommes donc à l'épisode III. Et s'il y en a un l'an prochain, ce sera l'épisode VII. Si vous n'avez pas compris, c'est que vous n'êtes pas un fan de Star Wars. Ou que vous êtes vraiment très, très jeune (ce qui n'est grave, hein, vous n'y êtes pour rien).

     

    Vous avez trois mois pour explorer deux genres phares de la SF : le Space Opera et le Planet OPera. Les romans, essais, BD, nouvelles, films, séries, jeux vidéos, compte-rendus d’expositions ou de conférences sont acceptés. Les inscriptions se font en zone de commentaire par là.

     

    J'ai pour ma part quelques chroniques déjà prêtes, ainsi que des lectures en cours et à venir. Mon genre de prédilection retrouve le chemin de ce blog avec plaisir et impatience.

    A très bientôt !

  • La cité de perle, de Karen Traviss (Les guerres Wess'har, tome 1)

    La cité de perle est le premier roman traduit en français de l'auteur anglaise Karen Traviss, connue par ailleurs pour ses nombreux ouvrages de l'univers de Star Wars. Ce n'est donc sans doute pas un hasard que ce billet ouvre - chez moi du moins - le cycle des chroniques consacrées au Challenge Summer StarWars épisode VI de Mr Lhisbei et Lhisbei herself.

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    Karen Traviss, dans ce roman, développe la thématique écologique en prenant pour base une planète, Cavanagh, dont l'écosystème est férocement protégée par un guerrier hors norme, Aras. Les habitants naturels de la planète sont des formes de vie aquatiques, les Berezi. Quelques humains, arrivés il y a plusieurs générations, se sont installés sur la planète Cavanagh selon les conditions drastiques posées par Aras. La communauté est isolée du reste de la planète, confinée dans un espace terraformé pour elle, afin de lui permettre de cultiver les plantes nécessaires à sa survie. Un champ de force sépare leur territoire du reste de la planète, afin d'éviter toute contamination exogène.

    Les colons humains sont parfaitement satisfaits de leurs condition de vie, en accord avec leurs profondes convictions écologiques, politiques et religieuses. Ils ont dans ce sens envoyé un message au reste de l'humanité, signifiant qu'ils pouvaient les oublier et que tout allait bien, merci pour eux.

    Bien entendu, ils obtiennent le résultat inverse : une mission composée de scientifiques et de marines est envoyée vers eux, un voyage de 75 ans. La mission est dirigée par Shan Frankland, une officier de la police environnementale, et Lindsay, une militaire. Cette mission représente un enjeu énorme pour tous ses membres, puisqu'à leur retour chez eux, si retour il y a, tous leurs proches auront disparu.

    Arrivées sur place, les dirigeantes découvrent rapidement les règles du jeu et les conditions sans appel posées par Aras, payant brutalement le prix du sang pour la désobéissance d'un des membres de l'équipe. Aras appartient au peuple Wess'har, qui habite sur la planète voisine du système. Ce peuple, écologiste convaincu, n'hésite pas à exterminer les colonies polluantes mettant en danger les espèces locales. Aras est un de leurs champions en la matière...

    Une étrange entente s'installe entre Shan Frankland et Aras, les deux solitaires, alors que le Capitaine Lindsay, aux prises à avec des problèmes personnels déstabilisants, se replie sur elle-même. Vient un moment où les explorateurs doivent choisir leur camp ; celui des colons et d'Aras, ou celui du reste de l'humanité, qui vient frapper aux portes de ce lointain système...

    Dépaysement. Voici le maître mot de ce roman. On n'est jamais chez soi. Et c'est bien ! J'ai apprécié ce roman parce qu'il m'emmène ailleurs, en compagnie de gens différents - on découvre progressivement à quel point l'est Aras, tellement différent même qu'il ne ressemble en rien à ce qu'il était initialement.

    Je n'irai pas chercher dans ce roman de profondeur philosophique, à part l'évidente importance du thème écologique ; on y voit les bienfaits, les dérives et tous les dommages collatéraux provoqués par la défense de l'écologie poussée au bout de son raisonnement. Le questionnement est intéressant, et il est dans l'air du temps.

    L'écriture de Karen Treviss a l'avantage de la simplicité : avec un contexte aussi exotique, c'est en effet un atout pour emmener rapidement le lecteur dans son univers. Elle a bien travaillé certains de ses personnages, particulièrement Shan Frankland et Aras, dont les motivations profondes sont singulières et attachantes, mais les autres protagonistes sont plus caricaturaux.

    Je n'ai pas développé une passion ardente pour ce roman, pourtant intelligent. Peut-être est-il tout simplement honnête, manquant un peu de l'ambition d'oeuvres comme celles de Vernor Vinge (Un feu sur l'abîme, Au tréfonds du ciel), qui restent pour l'instant mes références en space et planet opera (hors Honor Harrington, bien entendu).

    Il reste que ce fut une expérience plaisante, et que je lirai avec curiosité d'autres titres de cette auteur.

    Bragelonne, 2006.

    Genre : planet opera, space opera, science-fiction

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