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Le grand vaisseau, de Robert Reed

Ma première contribution au Summer Star Wars de M. Lhisbei se penche sur Le grand vaisseau, de Robert Reed. Une oeuvre qui s'inspire d'autres grands classiques de science-fiction basés sur la vie et l'oeuvre de l'humanité à l'intérieur d'un très grand vaisseau spatial, tel que Rama, d'Arthur C. Clarke.

grand vaisseau 2.jpgUn très grand vaisseau, de la taille d'une géante gazeuse comme Jupiter, est découvert par les humains. Creusé de multiples chambres immenses et aménageables, il vient de très loin, est très vieux et va on ne sait où. Qu'importe, les humains l'investissent, défendent cet investissement contre les velléités  de mainmise alien et le transforment en paquebot de luxe ultra rentable pour toutes les espèces de la galaxie. Ils sont les maitres à bord, qu'on se le dise. Les progrès de la science les ont rendu virtuellement immortels : ils ne vieillissent pas et peuvent être réanimés à partir d'un morceau d'ongle, ou peu s'en faut. La grande capitaine est devenue une sorte d'hybride entre un humain et une interface avec le vaisseau. Tous ses capitaines ou presque sont humains.

Un jour, Miocène, l'une des principales capitaines, est chargée de partir à la découverte d'un territoire inexploré du vaisseau, qui recèle une surprise : une planète ferreuse et torturée par une tectonique explosive de la taille de Mars, baptisée Marrow. Un accident se produit et tous les capitaines (les meilleurs du vaisseau, recrutés pour l'occasion), se retrouvent prisonniers sur Marrow. Prisonniers pour 5000 ans, au bas mot. Ils sont immortels, alors ils prennent leur mal en patience, font des enfants et créent une société industrielle à partir de rien en attendant. En attendant quoi, telle est la question. Car pourront-ils retrouver le reste du grand vaisseau intact après plusieurs millénaires ?

Il m'a fallu du temps pour lire ce livre, ce qui est rarement bon signe. J'ai même attaqué des romans fantastiques entre temps, c'est dire.

Bon, ne tournons pas autour du pot : je ne vois pas en quoi ce roman pourrait nous convaincre d'entrer dans la famille des grands classiques du genre. Je me suis ennuyée de bout en bout. Pas de style, ce qui ne serait pas trop grave si cela avait été le seul défaut du roman. Les personnages manquent cruellement d'humanité, ils sont quasiment inexistants. On ne comprend pas grand chose à leurs motivations et on ne croit pas une seconde à la manière dont ils gèrent de leur immortalité.

L'histoire semble se résumer à une lutte de pouvoir, même pas intéressante. Je veux dire, pour une bonne lutte de pouvoir bien menée, allez donc voir les tortueuses manipulations du podestat Leonide Ducator dans Gagner la guerre, ou les menées feutrées mais implacables de Mara des Acoma dans la Trilogie de l'empire.

Les tenants et aboutissants de chaque sursaut scénaristique sont incompréhensibles. Soit l'auteur explique trop de choses, soit il n'en explique pas assez, mais le lecteur a l'impression de ne jamais en savoir assez sur les raisons d'être de chaque évènement. Ce qui rend le fil de la narration inutilement compliqué.

Des ellipses qui se veulent intelligentes, une flopée de personnages différents mais difficiles à relier et à investir, une contextualisation qui met en avant quelques sociétés aliens qui se révèlent finalement inutiles tant à l'histoire qu'à l'atmosphère du livre...

Donc, pour ce roman de space opera qui se veut grand mais qui est, à mon sens, un ratage, je dis : amis lecteurs, passez votre chemin.

space opera, science-fiction, littérature de l'imaginaire, vaisseau spatial

Commentaires

  • ça c'est dit :)

  • Vala. ;)

  • Donc j'en avais jamais entendu parler, et je vais l'oublier tout aussi vite :D

  • Vala, derechef.
    Je devrais préciser qu'il n'est pas foncièrement mauvais. Pas mal écrit, pas mal pensé, mais je dirai... mal assemblé. Comme un dandy tiré à quatre épingles (pléonasme) qui se vautrerait sur une plaque de verglas.

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