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marvel

  • Iron Fist, saison 1

    Iron Fist.jpgIron Fist, série terminée hier soir. Bon. Alors...

    Prenez un joli blanc aux yeux bleus et aux blonds cheveux bouclés. Faites-le débarquer dans la ville du péché (New York) pieds nus, arborant en écharpe de Miss France une candeur de bisounours et des compétences évidentes en Kung Fu. Donnez-lui, ainsi qu'à ses amis, une très grande quantité de problèmes à résoudre en 13 épisodes seulement, et vous obtiendrez Iron Fist : une série pleine de bonnes intentions et de bons acteurs, gâchés tous deux par l'urgence de la production suivante, The Defenders.

    Les personnages sont à peine présentés qu'ils évoluent artificiellement d'étapes improbables en choix impossibles. La série ne laisse pas le temps au spectateur de les comprendre, de les cerner, de les intérioriser. Il en résulte une histoire bondissant d'une révélation à l'autre, qui lasse à force d'être à la fois attendue et trop rapidement dévoilée.

    Les pivots Claire Temple et Jeri Hogarth font bien le job de liaison intersérie, avec le talent que l'on connaît aux actrices, mais rament pour établir leur légitimité dans l'histoire. Elles y arrivent, mais les coups d'aviron du scénario produisent des éclaboussures.

    Les personnages intrinsèques à la série sont plutôt pas mal. Ne connaissant pas les comics à l'origine de l'oeuvre, je n'ai pas de référence à laquelle me rattacher pour crier au scandale et/ou à la trahison. Ward et Joy Meachum, ainsi que leur père Harold (inoubliable Faramir dans le Seigneur des Anneaux) sont bien campés. Colleen Wing est jouée par une actrice très convaincante et charismatique, son personnage est intéressant, je m'y suis attachée. On connaît déjà Madame Gao pour l'avoir vue dans les autres séries, elle est tout à fait à sa place ici. Je n'ai en revanche pas cru une seconde à l'acteur qui joue Bakuto. Trop latin-lover pour croire à son rôle.

    Reste Dany Rand/Iron Fist, joué par Finn Jones. Honnêtement, il a fallu que je lise sa filmographie pour faire le lien avec le Loras Tyrell de la série Game of Thrones. Je ne l'avais pas reconnu, ce qui est plutôt un bon point pour l'acteur vu le gouffre qui sépare ces deux personnages. Je sais que beaucoup n'aiment pas sa prestation, mais je n'ai pour ma part rien à dire là dessus. Il est expressif et charismatique, et son personnage aurait mérité d'être pensé avec plus de nuances et de profondeur. C'est plutôt son physique de jeune premier qui ne colle pas vraiment au personnage. Et encore, le fait qu'il soit fin et délié est un atout, car il est bien plus crédible ainsi que les superhéros bodybuildés qu'on trouve dans d'autres franchises Marvel.

    iron-fist-marvel-2.jpg

    On l'accuse aussi de ne pas convaincre dans les scènes de combat. Moi, ce n'est pas son soi-disant manque d'expérience qui m'a gênée mais la qualité très moyenne des chorégraphies et des prises de vue durant ces séquences. De plus, j'ai tendance à croire Finn Jones quand il explique que le timing de tournage était tellement serré qu'il s'est entrainé seulement 3 semaines avant le début du tournage et qu'il devait apprendre en 15mn ses chorégraphies de combat.

    Tout dans cette série respire la précipitation, du scénario au montage. Les scènes de combat ne font malheureusement pas exception. Le générique de début manque totalement d'inspiration : il est d'un ennui mortel. Les dialogues "philosophiques" empruntent aux clichés les plus éculés sur le bouddhisme.

    Voici un sacré gâchis, surtout si on compare cette série aux exceptionnels Daredevil et Jessica Jones. Bref, Iron Fist est bâclée, alors qu'elle avait de sérieux atouts pour être au moins honnête. Mais la raison marchande a prévalu, laissant Iron Fist aux mains de professionnels qui ne sont peut-être pas forcément incompétents, mais qui n'ont pas eu le temps nécessaire pour réaliser une bonne série.

    Je redoute désormais Les Defenders... Hélas.

     

    Iron Fist, série Marvel disponible sur la plateforme Netlix.

     

  • Avengers : l'ère d'Ultron, de Joss Whedon

    On reprend les mêmes et on recommence, avec plus d'effets spéciaux, de batailles et de monde à sauver (quoique). Iron Man, Thor, Captain America, Hulk, Black Widow et Hawkeye bossent ensemble, et bon, ça explose dans tous les coins.

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  • Avengers, de Joss Whedon

    avengers.jpgJe vais rarement au cinéma, et quand j'y vais, c'est pour me détendre le neurone. Car je n'en ai qu'un, oui. Je suis donc allée voir Avengers, en 2D et en VO.

    Avengers réunit tous les héros Marvel, dont mon chouchou, Tony Stark, alias Iron Man. On y trouve aussi quelques personnages hauts en couleurs, tels que le géant vert, Hulk, la veuve noire, le soldat à étoiles blanches sur fond bleu et rayures rouges et blanches (Captain America, c'est ça !) et un type qui se balade en cape rouge, collants moulant, cheveux blonds et marteau noir (c'est ridicule, mais c'est comme ça).

    Le prétexte pour les réunir était facile à trouver : une menace extraterrestre mondiale (enfin, bon, new yorkaise, surtout) qui nécessite quelques talents particuliers, vu que Loki le méchant est un peu un Dieu, frangin de Thor, déjà Dieu lui-même. Des gens pas très fréquentables.

    Un borgne mal embouché (Samuel L. Jackson) pour les réunir tous et dans les ténèbres les lier, par force ou persuasion ou les deux, et le tour est joué. Bon, l'esprit d'équipe n'est pas tout à fait leur point fort, à ces héros. Et une équipe qui gagne, c'est avant tout une équipe qui joue ensemble. D'où quelques légers problèmes de raccord pendant leur quête...

    L'humour est une réussite dans ce film. J'ai souvent rigolé de bon coeur durant la projection (je crois même que toute la salle m'a entendu... Il faudrait demander confirmation à M. Blop). Les dialogues sont sympathiques et les vannes déjà cultes. Si vous le voyez, vous comprendrez pourquoi tout le monde dans la blogosphère précise que Loki est le frère adoptif de Thor. Cela vaut son pesant de cacahuètes.

    La réunion de ces monstrueux égos de super héros était le point sensible du scénario, plutôt bien réussi. Leurs personnalités respectives font des étincelles grosses comme des comètes, bien rendues dans cette scène de dispute générale sur le vaisseau de SHIELD autour du bâton magique de Gandalf Loki.

    Les acteurs sont dans l'ensemble plutôt corrects. Certains ne se forcent pas beaucoup, tel Samuel L. Jackson, ou l'acteur qui joue Thor (Chris quelque chose), dont les prestations relèvent de l'alimentaire. D'autres tirent véritablement leur épingle du jeu : j'ai particulièrement aimé le comédien qui joue Hulk, tout en retenue, quasi effacé, ainsi que Scarlett Johansson, qui nous fait une véritable numéro d'actrice durant ses scènes d'interrogatoire (où l'interrogé n'est pas forcément qui l'on croit). Loki a un petit quelque chose de pas net dans le regard qui est farpaitement émoustillant. Bien entendu, la palme du cabotinage revient à Robert Downey Jr, à qui le rôle de Tony Stark va décidément comme un gant.

    Mais, il y a des gros "mais".

    N'est pas Odieux Connard qui veut, car ce type a une mémoire d'éléphant, un talent d'écriture indéniable, une logique à toute épreuve et du temps pour rédiger ses chroniques. Je vais donc me contenter de pointer quelques incohérences qui m'ont gâché le film :

    • notre ami le Dr Banner se transforme une première fois en Hulk et poursuit cette pauvre Veuve Noire (pourtant bien rousse) parce qu'il est en colère. Elle tente, en vain, de lui faire entendre raison et se fait rudement bousculer par le grand monsieur vert. Il faut l'éjecter du vaisseau pour qu'il fiche la paix à tout le monde et recouvre ses esprits. Soit.
    • Mais alors, pourquoi à sa seconde transformation, sait-il raison garder, massacrer uniquement les méchants et venir au secours des gentils ? Soit je n'ai rien compris (c'est toujours possible, je n'ai pas la prétention d'avoir un cerveau en parfait état de marche) soit les scénaristes ont merdé.
    • Pourquoi Loki se fait-il attraper aussi vite par nos amis les héros, pourquoi se fait-il parfois marave par son frérot ou autre super héros, et d'autres fois les coups passent à travers lui comme un couteau dans du beurre absent ?
    • Comment Oeil de Faucon, puis le professeur Selvig ensuite, parviennent-ils à se soustraire à l'influence de Loki ? Pourquoi à ces moments-là, et par quel miracle, étant donné que la méthode d'envoûtement était plutôt intrusive ?

    The-Avengers.jpgIl y a peut-être de ma part une méconnaissance des autres films, voire de l'univers général de Marvel. Je n'ai pas vu Thor, ni Captain America. M'enfin quand même, cela n'ôte pas la sensation de baclage du scénario.

    La scène finale de bataille dans New York était trop longue. Bien faite, hein, sympa, drôle, mais franchement interminable.

    Et enfin, mais ce n'est pas de la faute des producteurs du film, le son était beaucoup trop fort. J'ai passé une partie de mon temps les doigts dans les oreilles, position dans laquelle j'entendais tout aussi bien les dialogues... mais absolument inconfortable.

    J'en conclus donc que si le film est meilleur qu'un énième  blockbuster sans saveur, il souffre de faiblesses qui m'ont sauté aux yeux et gâché ce qui, pour le reste, était très réussi.

    Dommage, car j'étais quasi conquise avant d'entrer dans la salle obscure : je suis bon public, j'aime la SF et j'adule Robert Downey Jr dans son rôle de connard ultra doué, égocentrique, richissime et suffisant. Il fallait donc une bonne dose de ratés pour me faire descendre de mon petit nuage.

     Vu aussi par : Lhisbei, Calenwenn, Les Murmures, et Odieux Connard, donc.