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fantastique - Page 2

  • L'heure secrète (Midnighters, Tome 1)

    Heure secrète - Midnighters 1.jpgUn bon petit roman fantastique pour ados. Une fois cela dit, une partie des lecteurs va passer à autre chose, je sais.

    Pour les autres, Scott Westerfeld commence sa nouvelle saga avec plus de nuances que la dernière (Uglies, Pretties, Specials et Extras). L'atmosphère est plus énigmatique, et le coeur de l'intrigue moins aisément identifiable, ce qui est bien. Evitons de prendre les ados pour des imbéciles, ils ne s'en portent que mieux !

    Jessica Day arrive dans une petite ville de l'Oklahoma, où - elle en prend conscience dès la première nuit - il existe une heure "supplémentaire" à minuit. Tout est figé durant cette heure bleue, sauf elle, quelques camarades de lycée et un nombre assez impressionnant de bestioles plus ou moins sympathiques. Elle part donc à la découverte de cet univers hors du temps, si précieux pour des ados en mal d'indépendance et d'aventures.

    Naturellement, elle n'y comprend rien pendant un bon moment, et nous non plus. C'est ce qui est intéressant dans l'histoire : bien que le scénario suive un fil assez classique, des tas de détails nous échappent, et on en est plutôt contents. Adoncques, cela donne envie de voir si les tomes suivants sont à la hauteur. Je vous tiendrai au courant...

     

    Pocket jeunesse, 2009

  • CékoilaSF


    Petite mise au point sur les romans de l’imaginaire

     

    Des tas de gens disent ne pas aimer les littératures de l'imaginaire. Quand on demande pourquoi, les réponses évoquent souvent des films ou des séries télé. Au mieux, ils parlent d’un essai de lecture qui a déplu.

    Un essai. Une œuvre. Qui appartient à un genre très précis. On admettra que c’est un peu court, pour se détourner de tout un pan de la littérature…

    Alors, pour encourager ceux qui auraient envie de comprendre et de découvrir ce qu’on appelle (à tort) la SF, voici un petit guide.

    Par souci de lisibilité, la liste des genres n’est pas exhaustive. Elle se concentre sur les plus grands courants littéraires. Sinon, il y aurait de quoi faire un bouquin… Et cela a déjà été fait ! (cf. la bibliographie en bas de page)


    Définition :

    Le terme « littératures de l'imaginaire » désigne les œuvres de fiction dont le récit ne décrit pas un univers réaliste.

    Ce qui rassemble énormément d’ouvrages, finalement…

    peinture_imaginaire.jpg

    Méthode :

    Cette typologie est basée sur :

    - les lectures d’œuvres (beaucoup, beaucoup de romans lus… je ne les ai pas comptés)

    - les informations glanées dans des ouvrages spécialisés

    - les stages suivis – et oui, il existe des formations aux littératures de l’imaginaire !


    Sommaire :

    1 - La science-fiction :

    1-1 La hard science fiction.

    1-2 Le cyberpunk.

    1-3 Le space opera.

    2 - Le roman d’anticipation.

    3 - L'uchronie.

    4 - La fantasy.

    5 - Le roman fantastique.

    6 - Le roman d’épouvante

    Conclusion


    Bibliographie sélective :

    - Des livres

    - Des sites web

    9

     

     



    1 - La science-fiction

    On appelle souvent "science-fiction" des genres littéraires qui n'en sont pas. La vraie SF comprend plusieurs sous-genres, tous liés d'une façon ou d'une autre au rapport entre l'homme et la science, la conquête de l’espace ou la technologie.

    neuromancer_dessins_de_production_2.jpg


    1-1 La hard science fiction (science fiction dure), encore appelée hard science. En hard science, les technologies décrites dans le récit sont en harmonie avec l'état des connaissances scientifiques au moment où l'auteur rédige son œuvre. C'est donc une forme de littérature d'anticipation (voir plus loin) attachée aux développements de la science.

    Tout l’intérêt de la hard science est dans sa plausibilité scientifique et politique. Sa difficulté réside dans la cohérence et la précision des détails techniques.

    La hard science est parfois indigeste, car détaillée à l'extrême, mais elle est aussi impressionnante de véracité - il suffit de relire les ouvrages de Jules Verne pour se convaincre de ses capacités visionnaires.

    Avec sa trilogie Mars la rouge, Mars la verte et Mars la bleue, Kim Stanley Robinson est l'un des auteurs les plus marquants du genre.

    mars_rouge.jpg



    1-2 Le cyberpunk est né au début des années 1980, avec le mouvement punk : no future. C’est un genre dystopique (le contraire de l’utopie), où le monde décrit est très sombre. Le récit se déroule la plupart du temps sur Terre, dans un futur proche, où l’informatique et la cybernétique dominent notre société.

    Le cyberpunk est un peu le roman noir de la science-fiction, avec parfois des antihéros cyniques et pessimistes. Ce n’est pas toujours le cas, mais la dystopie est toujours présente : elle décrit un monde bien souvent lugubre, mécanique et sans âme. Ces ouvrages sont devenus de grands classiques de la littérature :

    · Ubik, Philip K. Dick

    · 1984, George Orwell

    · Le meilleur des mondes, Aldous Huxley

    Le-Meilleur-des-mondes.jpg



    1-3 Le space opera (opéra de l'espace) s’est développé dans les années 20 aux Etats-Unis. Il met en scène des histoires se déroulant dans l'espace interstellaire. Le space opera donne souvent prétexte à des batailles homériques, ainsi qu’à des rencontres avec les intelligences extra-terrestres les plus inventives. C’est à ce genre qu’on doit la fameuse La Guerre des étoiles.

    Né dans les pulps, ces magazines populaires américains, le space opera a longtemps souffert d'une réputation de médiocrité. Il a pourtant évolué, pour devenir un terrain d’expérimentation permettant de mener une réflexion sur le devenir de l’humanité à très grande échelle.

    Le premier à avoir donné ses lettres de noblesse à ce genre est Isaac Asimov, dans les années 50, avec le cycle de Fondation, suivi avec génie par Frank Herbert et sa saga inachevée - mais ô combien riche - de Dune.

    Quelques œuvres de space opera :

    · La saga Honor Harrington, de David Weber

    · Les guerriers du silence, de Pierre Bordage

    . Warchild, de Karin Lowachee

    En bande dessinée :

    · Aquablue, de Cailleteau et Vatine

    · Aldébaran, de Léo

    · Lanfeust des étoiles, d’Arleston et Tarquin

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    Nous quittons maintenant les rivages de la science-fiction pour naviguer vers les autres horizons des littératures de l'imaginaire.



    2 - Le roman d’anticipation est le genre de littérature de l'imaginaire le mieux connu (et reconnu). En se basant sur l’extrapolation des particularités du présent, les auteurs développent une vision « réaliste » de l’avenir.

    Les romans d’anticipation sont le fruit d’une observation et d’une réflexion approfondie de l’auteur, utiles pour mettre en garde le lecteur contre de possibles dérives sociales ou politiques. En cela, ils sont proches du cyberpunk. Mais bien que la science puisse entrer dans le sujet du récit, elle n’en est pas le principal moteur. C’est bien l’analyse sociologique qui prime.

    A lire, entre autres :

    • Les fils de l’homme de P.D. James,
    • Demain les chiens de Clifford D. Simak
    • Les hommes protégés, de Robert Merle
    • Un animal doué de raison, de Robert Merle itou
    • Fahrenheit 451, de Ray Bradbury
    • Demain, une oasis d’Ayerdhal
    • Les nombreuses nouvelles sur les robots, d'Isaac Asimov
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    3 - L'uchronie est un peu le pendant de l’anticipation. Le récit pose le principe suivant : que se serait-il passé si… ? L’uchronie réécrit l’Histoire en partant d’un point du passé et en explorant ce que l’histoire aurait pu être si une altération s’était produite. Elle a l’avantage de n’être pas vue par les habitués de la Littérature (avec la majuscule) comme de la "Science-Fiction"[1]. C'est aussi une réflexion pertinente sur l'Histoire et l'influence que chacun a sur elle.

    Le premier écrivain connu à avoir écrit de l’uchronie est… Tite-Live, qui, dans son Histoire de Rome, imagine Alexandre le Grand lançant sa conquête vers l’Ouest, et non vers l’Est.

    Quelques titres d’uchronie :

    · Le complot contre l’Amérique, de Philip Roth

    · Cryptonomicon, de Neal Stephenson

    · La part de l’autre, d'Eric-Emmanuel Schmitt

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    4 - La fantasy (ou fantasie en bon français, selon le JO du 23 décembre 2007) naît au XIXe siècle. Elle est inspirée du « merveilleux », ces contes de Grimm ou de Perrault qui ont bercé notre enfance. La fantasy se popularise dans les années 1950 avec J.R.R. Tolkien et son œuvre monumentale du Seigneur des anneaux.

    Dans ce genre, le monde décrit par l’auteur est entièrement né de son imagination. Il obéit à des règles propres, sans aucune volonté de réalisme. La magie y est la plupart du temps présente, au contraire de la technologie. C'est dans ce genre que les trolls, elfes, dragons et autres nains apparaissent (bien que pas de façon systématique). La fantasy emprunte des voies variées et pléthoriques, mais elle est bien souvent inspiré du modèle médiéval et des légendes nordiques. On l'appelle alors l'héroic-fantasy.

    Avec la profusion de jeux vidéo et de films, on a tendance à oublier les œuvres littéraires. C’est pourtant un genre très en vogue depuis une dizaine d’année, qui touche un public bien plus large que la science-fiction. Il ne rebute pas les allergiques aux technologies, tout en développant des fresques romanesques de grande ampleur.

    Quelques œuvres de fantasy :

    • Anne McCaffrey avec son « cycle de Pern » (qui flirte parfois avec la science-fiction)
    • L’assassin royal de Robin Hobb,
    • David Eddings et sa Belgariade,
    • la foisonnante Arcane des épées de Tadd Williams
    • Phénix de Bernard Simonay (à la limite de l'anticipation)
    • Le cycle de l’Héritage, de Christopher Paolini
    • Les Annales du disque-monde de Terry Pratchett, une version humour trash de la fantasy

    En bande-dessinée :

    • La quête de l’oiseau du temps, de Le Tendre et Loisel (un précurseur en la matière)
    • Lanfeust de Troy, d’Arleston et Tarquin (et oui… alors que Lanfeust des étoiles est du space opera !)
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    5 - Le roman fantastique se construit autour d’une société humaine banale, dans laquelle interviennent des éléments inexplicables : passages dans une autre dimension, apparitions d’extra-terrestres, de vampires, de loups-garous, usage de magie, existence de mutants ou de superpouvoirs, etc.

    L’intrusion du surnaturel se fait dans un cadre réaliste. Des faits inexpliqués apparaissent dans un contexte connu du lecteur. Il s’agit de le pimenter le monde qui nous entoure d’éléments permettant le rêve et l’évasion. Contrairement à la science-fiction, ces éléments fantastiques restent inexpliqués.

    Quelques titres :

    - L’heure du loup de Robert McCammon,

    - Le portrait de Dorian Gray d’Oscar Wilde,

    - Fascination, de Stephenie Meyer

    - J.K. Rowling et son fabuleux petit sorcier anglais, Harry Potter.

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    6 - Le roman d’épouvante s’est fait un nom à part entière avec le Frankenstein de Mary Shelley. Le but avoué est de provoquer cauchemars, frissons d’angoisse et sueurs froides, en partant de situation proches du roman fantastique. On parle aussi de romans gothiques.

    Les ressorts de l’horreur ont évolué au fil des générations : des vampires et fantômes, nous sommes passés à des astuces plus psychologiques. Aujourd’hui, il suffit au maître de l’épouvante contemporain, Stephen King, de jouer sur les pulsions incontrôlées de ses protagonistes pour créer ses si célèbres climats de terreur.

    Quelques titres :

    • Dracula, de Bram Stoker
    • les nouvelles d’Edgard Allan Poe
    • Shining, de Stephen king
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    Conclusion


    Voilà. C'est fini.

    Je souhaitais expliquer que la littérature de l'imaginaire est un vecteur de réflexion sur l'Homme. Pas les machines, l'espace ou les extraterrestres. Non, c'est l'humain qui importe.

    D'autre part, dans les romans de l'imaginaire, le contenu de l'histoire est aussi important que la forme littéraire qui l'exprime. Actuellement, on récompense les auteurs "de style", sans vraiment se soucier de ce qu'ils racontent. Je trouve cela dommage : fond et forme, style et contenu ne sont pas incompatibles ; au contraire, ils se complètent.

    Si vous pensiez ne pas aimer ce genre, j'espère au moins avoir éveillé votre curiosité. Essayez, car si décidément vous n'aimez pas, vous saurez précisément pourquoi, et vous aurez sans doute saisi l'intérêt de ce type de littérature pour les autres lecteurs.

    Il faut bien dire qu'il y a de très mauvais romans en littérature de l'imaginaire - comme dans tous les autres genres. De plus, l'édition française ne fait rien pour améliorer cela : trop souvent encore, les éditions de poche sont truffées de fautes et de coquilles, et les traductions des ouvrages les plus anciens (à l'époque où les romans de l'imaginaire étaient considérés comme la lie de la littérature) sont de mauvaise qualité. A tel point que les amateurs se résolvent à lire en version originale !

    Selon les éternels débats sur la question, la Sf, la fantasy ou l'anticipation sont-elles des littératures populaires (ou "de gare") ? La réponse est oui, pour des tas de bonnes et de mauvaises raisons.

    Alors, vive la littérature populaire !!


    Blopromptu - http://impromptu.hautetfort.com - 16 août 2009





    Bibliographie sélective

    Des livres :


    ***     La S-F : la science-fiction à l'usage de ceux qui ne l'aiment pas / Christian Grenier.  - Paris : Sorbier, 2003.

    Si vous détestez la SF, lisez ce livre !! Il est vraiment fait pour vous. Il explique en termes clair d’où vient la SF, quels sont les thèmes qu’elle aborde et quel est son intérêt littéraire et pédagogique. L’ouvrage donne une bibliographie commentée orientée vers la jeunesse, mais pas uniquement. Parfait pour aborder le sujet lorsqu’on est débutant.


    ***     La Science fiction aux frontières de l'homme / Stéphane Manfrédo.  - Paris : Gallimard, 2000.

    Une petite merveille de la collection Découvertes Gallimard. Un visuel festif et attrayant, un texte complet et clair sur le sujet : ce livre est à mettre en toutes les mains !


    ***     La science-fiction / Jacques Baudou. – Paris : Presses Universitaires de France, 2003.

    Un Que Sais-je sur la science-fiction, que rêver de mieux ? Concis, complet, et compréhensible par tous. Pas d’illustrations, certes, mais un propos intéressant. De plus, il ne s’arrête pas aux grands classiques datés et donne des références récentes.


    ***     Le Monde légendaire de Tolkien / Marc-Louis Questin ; Philippe Kerforne.  - Paris : Trajectoire, 2001.

    Un ouvrage clair, aéré, doté d'une typographie confortable. Il explique la symbolique et les grands thèmes abordés dans l’œuvre de Tolkien. Une lecture agréable et aisée, qui permet de comprendre l’univers créé par l’auteur du Seigneur des anneaux sans se casser la tête.


    **      Dictionnaire de la science-fiction / Denis Guiot ; Alain Laurie.  - Paris : Livre de poche, 1998.

    Ce dictionnaire est très intéressant, écrit dans une typographie lisible (ce que son format de poche n'annonce pas). Il a malheureusement un peu vieilli, particulièrement l'iconographie et la mise en page. Dommage. Mais le fond est de bonne qualité.


    **      Introduction à la littérature fantastique / Tzvetan Todorov.  - Paris : Seuil, 1976.

    Une bible sur la littérature fantastique. C'est du costaud. Malheureusement, comme d'habitude dans la collection Points, le petit format, la petitesse de la police de caractère et la mise en page serrée appellent un public motivé.




    Des sites web :


    *** Le cafard cosmique : http://www.cafardcosmique.com/

    Un site totalement indispensable, qui propose de façon simple et claire critiques, fiches auteurs et suivi des nouveautés. En plus, il fournit une Bibliothèque Idéale de l’Imaginaire. Je l’adore.

    **         Sci-Fi Universe : http://www.scifi-universe.com/

    Dans la mouvance actuelle des sites qui rassemblent tous les supports : livres, cinéma, séries télé, musique, Bd et mangas sur la SF. Il est donc complet, et utile si on veut suivre les adaptations de livres en film, par exemple. Il est très animé, mais un peu fouilli. Pas facile d’y retrouver ses petits.

    **         NooSFere, article La Science-fiction, c'est de la fantasy avec des boulons (ou pas...) : http://www.noosfere.fr/icarus/articles/article.asp?numarticle=779

    Un article éclairant et assez développé sur la différence entre la science-fiction et la fantasy. Le site Web qui l'héberge est lui-même une excellente source d'informations sur les littératures de l'imaginaire.

     

    *           Quarante-deux : http://www.quarante-deux.org/

    Dédié à la science fiction française. Intéressant, avec des infos qu’on ne trouve pas ailleurs, mais malheureusement un peu austère et pas très ergonomique. J’ai du mal à bien l’exploiter.

    *            Actu SF : http://www.actusf.com/spip/

    Du point de vue de la forme, il est construit comme Sci-Fi Universe. L’actualité des littératures de l’imaginaire est bien mise en valeur mais la recherche de références précises est difficile.



    [1] L’expression étant prononcée avec le petit air pincé de celui qui hume le fumet d'une poubelle en décomposition

  • Fascination

    Premier roman, coup de maître pour Stephenie Meyer : initialement destiné aux lecteurs adolescents, cet ouvrage a conquis des publics beaucoup plus vastes en moins de trois ans. La sortie récente de son adaptation au cinéma l'a rendu mondialement célèbre (sous son titre original en anglais, Twilight).

    Isabella Swan, 17 ans, déménage à Forks, petite ville de l'Etat de Washington, pour vivre Fascination.jpgavec son père. Au lycée, l'attention de Bella est attirée par une étrange fratrie de deux filles et trois garçons.

    L'un d'eux, Edward Cullen, réagit de manière violente et incompréhensible à sa présence. Une relation sensuelle et dangereuse, dans laquelle Edward souffle inexplicablement le chaud et le froid, naît entre les deux adolescents.

    Quand Bella découvre la vérité sur Edward, il est déjà trop tard…


    C'est une belle histoire d'amour, c'est une aventure fantastique fascinante : tous les lecteurs s'y retrouvent.

    La narration est vive et sans fioritures, tout en respectant les hésitations et la délicatesse des sentiments des personnages. Le style, direct, est doté d’un humour mordant que j'ai particulièrement apprécié.

    On ne lâche pas ce livre une seule minute !


    Hachette jeunesse, 2005.

    Genre : sentimental, fantastique

  • Harry Potter

    Harry_Potter.gifNe vous laissez pas rebuter par le tapage médiatique et les produits dérivés : Harry Potter mérite pleinement son succès, car c'est une des plus belles œuvres littéraires pour la jeunesse écrite à ce jour.

    La grande idée de J.K. Rowling a été de faire évoluer le lectorat d’Harry Potter parallèlement à son héros, en développant progressivement le niveau d’écriture.

    Lorsque tout commence, Harry a 11 ans, c’est un enfant innocent et ignorant du monde des adultes. Le premier tome est donc un petit livre, dont l’écriture simple et agréable raconte une histoire accessible à des enfants de 10 ou 11 ans.

    Avec chaque nouveau volume, Harry grandit ; alors, le nombre de pages s’accroît, les descriptions sont plus fouillées, et l’univers d’Harry se complexifie. La psychologie des personnages s’approfondit, et les notions de bien et de mal s’interpénètrent.

    J.K. Rowling, fidèle en cela à la tradition littéraire anglo-saxonne, introduit progressivement dans son œuvre de la noirceur, du désespoir, ainsi qu’une réflexion sur la mort et le deuil auxquels les jeunes lecteurs français sont peu habitués.

    Les derniers tomes sont donc écrits pour les jeunes adultes (ou les grands adolescents), ce qui explique certainement le succès phénoménal de l'œuvre auprès des publics adultes.

    Même s’il reste un ouvrage pour la jeunesse, Harry Potter n’est pas une bluette, ni un produit formaté pour plaire. J.K. Rowling, durant les dix-sept années qui lui ont été nécessaires à la rédaction des sept volumes, a fait preuve d’un grand respect envers ses lecteurs par l’intelligence et la cohérence de son œuvre.


    Gallimard jeunesse, 1997-2007.

    Genre : initiatique, aventure, conte, fantastique

  • L'heure du loup

    Vous connaissez ces livres qui nous happent immédiatement, parce que leur résumé au dos est génialement accrocheur ? Ces livres dont la couverture est une ode à la lecture, à l'évasion, une tentation diabolique de se plonger dans l'histoire pour ne plus en sortir ?

    couv_heure_du_loup.jpg

    Mais si on s'arrête à l'aspect d'un ouvrage... on ne connaîtra jamais L'heure du loup de Robert McCammon.

    Ce livre a le pire résumé que j'aie jamais lu, un graphisme repoussant et son édition dans la collection "horreur" le fait passer pour un roman de série Z. Jugez plutôt ->

    Et pourtant...

    L'heure du loup est un récit historique et fantastique qui passe sans prévenir de l'Europe des années 1940 à la Russie du début du XXe siècle. McCammon nous raconte la vie de Michael Gallatin, agent secret de Sa très Gracieuse Majesté, et de Mikhaïl Gallatinov, petit garçon victime de la guerre civile russe.

    Michael, l'homme, est en Afrique du Nord pour récupérer un plan d'attaque de Rommel, au nez et à la barbe des nazis. Ses dons particuliers font de lui le meilleur candidat pour cette mission suicide.

    Mikhaïl, l'enfant, a vu son père trahi et sa famille assassinée par les rouges. Réfugié dans la l'impénétrable forêt russe, il est recueilli par un clan maudit de Dieu.

    Pour l'un comme pour l'autre, pour le même, l'auteur nous emmène là où nous ne pensions pas aller : jusqu'au fond de l'âme humaine, là où est son essence.

    C'est un roman d'espionnage fascinant. Si vous aimez l'action tout en exigeant une écriture de qualité, ce livre est pour vous : on ne le lâche pas. Quel formidable film il pourrait devenir...

     

    édition Milady, 2008.

    Genre : espionnage, aventure, thriller, fantastique, historique