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  • Coûte que coûte (Honor Harrington, livre 11) de David Weber

    jpg_coute_que_coute_1.jpgCa y est, comme promis, je suis arrivée au bout. Les éditions françaises de la série Honor Harrington s'arrêtent - pour l'instant - à ce onzième livre. Son univers est pourtant vivace (voir la série L'univers d'honor Harrington, toujours chez L'Atalante), mais le livre 11 clôt momentanément le chapitre personnel de ma copine Honor.

    Petite rétrospective : j'ai découvert Honor en 2007, alors que je suivais une formation et qu'une de mes collègues, assistante de conservation dans un musée gallo-romain, m'a mis d'autorité le premier livre dans les mains. Si je précise le métier de la demoiselle, c'est qu'on n'imagine pas forcément qu'une spécialiste d'histoire et d'archéologie antique puisse aimer le space opera militariste. Comme quoi, il ne faut vraiment pas se fier aux apparences.

    Dans cet opus, Honor Harrington commande la Huitième Force du royaume stellaire. Elle a pour mission de démontrer à la République du Havre que le royaume n'est pas encore mort et a les capacités d'attaquer. Bien que ce soit en partie du bluff, Honor parvient à battre régulièrement - mais pas toujours - les havriens. De son côté, la présidente de la république du Havre tente de conserver une ligne politique la plus honnête et décente possible, et cela l'amène à soupçonner l'intervention d'un tiers dans le conflit qui l'oppose au Royaume de Manticore. Afin de tirer l'affaire au clair, elle invite la Reine Elizabeth à la rencontrer en terrain neutre. Mais le tiers en question (un affreux consortium esclavagiste) décide de lui mettre des bâtons dans les roues. Je ne spoilerai pas, mais ce onzième livre offre bien des rebondissements en matière politique et militaire. La fin est un peu rapide, ai-décidé, mais vu que le reste a duré mille pages, il faut bien s'arrêter un jour.

    Sur le plan de l'histoire personnelle d'Honor, là aussi, ça bouge (enfin !). Elle devient tellement copine avec la reine Elizabeth qu'elle peut se permettre de fustiger sa Royale Majesté quand celle-ci se fout inopinément en rogne. On est loin de l'officier entier, timide et méfiant envers toute politique de Mission Basilic !

    Par ailleurs, Honor parvient à concrétiser sa relation amoureuse avec Hamish Alexander, comte de Havre-Blanc... Grâce à la bénédiction de sa femme ! Une grandeur d'âme pareille, ça ne se voit que dans l'univers d'Honor Harrington. On n'y croit pas une seconde, mais on est content pour Hamish et elle. C'était pas trop tôt. Quatre livres que ça durait, cette histoire.

    jpg_coute_que_coute_2.jpgBon, là où Weber pousse un peu, c'est que notre amie Honor, plus de 50 berges au compteur, une vie dirigée par une autodiscipline personnelle hors du commun, se retrouve dans la mouise comme une débutante : en cloque. Si. Et vu que l'auteur est américain, l'avortement, ça ne se fait pas bien. Alors elle met son embryon en développement in vitro. C'est tellement plus humain, n'est-ce pas. Je crois que le pompon, c'est la "naissance" de Raoul, le cri qui dessaoûle. Mais ne spoilons pas plus avant, je vous laisse découvrir la chose.

    Une nouveauté sympathique de ce roman est l'intervention régulière des chats sylvestres dans les conversations humaines grâce à la langue des signes. Cela leur confère une aura politique et sociale des plus intéressantes. De plus, leurs réflexions sont parfois franchement cocasses.

    Voilà. Alors, que dire ce dernier opus ? Qu'il suit la ligne directrice de la série : beaucoup de discours de stratégie politique, économique et militaire, des combats spatiaux bien pensés, une excellente cohérence technique, bref, un background plus qu'impeccable. Sur le plan de la psychologie des personnages, on finit par sourire des affres éthiques de nos héros. Ils sont toujours irréprochables, et ce sont les évènement extérieurs, surtout les méchants, qui les poussent dans leurs retranchements. Cela finit par être pesant, d'avoir de tels modèles. Le paradoxe de la série, à mon sens, réside dans la dichotomie entre le simplisme de la moralité des héros et la complexité toute en nuance (voire le cynisme) de l'analyse de la situation politique dans laquelle ils se trouvent.

    Il faut dire que Honor Harrington, c'est du premier degré, depuis toujours. Pas de distance ironique, pas de pirouette humoristique. A la décharge de l'auteur, c'est cela qui nous aide à y croire dur comme fer, comme lors de cette belle scène familiale où les Harrington assistent en direct à la mort de leur fifille, dans le livre 8.

    Honor Harrington a les défauts de ses qualités. Alors, on adhère, et on endure, ou bien on passe son chemin. Mon choix est fait depuis longtemps.

     

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    L'Atalante, 2009.

    Genre : space opera militariste, science-fiction.

  • Damned ! La chanson de l'été !

    J'ai été taguée. Si. Et même que j'ai failli passer à côté, alors merci au Jegounotron, grâce auquel j'ai découvert le tag.

    Voilà, donc, Lolobobo a lancé un appel : lui proposer nos tubes de l'été.

    Je me suis longtemps creusé la tête [c'est pour ça que j'ai trois semaines de retard, ndlr]... Cela fait longtemps que le concept ne m'avait pas atteint, et j'avoue qu'à part la Lambada qui m'avait fait triper quand j'avais 12 ans, j'ai délaissé le phénomène depuis. Mais on me demande un service, alors j'obtempère.

    Mon choix est ultra classique, mais j'ai toujours aimé cette chanson, qui m'apporte de l'énergie (le rythme), du rire (le ridicule des voix) et une folle envie de danser (Raaaah... John Travolta)... Elle me met la pêche et de bonne humeur pour la journée.

    Je viens de découvrir pour cette occasion que ladite chanson date de mon année de naissance. Le hasard fait bien les choses - merci Lolobobo !

  • Du sang sur la soie, d'Anne Perry

    Aujourd'hui, ma chronique sera rapide ; je viens tout juste de finir le roman, dont j'aime beaucoup la première de couverture. Voyez plutôt :

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    Mammamia, que de circonvolutions zé de questionnements pour en arriver là !! Voici un roman policier (mais l'est-il vraiment ?) qui nous promet les merveilles byzantines de la fin du moyen-âge, Constantinople, son art, sa société exotique et dérangeante et l'irrésistible tentation d'une héroïne courageuse se faisant passer pour un eunuque afin de sauver son frère.

    Las ! En 750 trop longues pages, on assiste à des tâtonnements sans fin, une enquête qui n'avance pas, des descriptions répétitives (quoique très évocatrices)... J'ai bien failli laisser tomber le roman, parce que vraiment, il est mal fichu. Les deux premiers tiers auraient pu être réduits de moitié (au moins) sans que l'oeuvre ne s'en porte plus mal.

    L'héroïne Anna, l'évêque Palombara, le marin Giuliano Dandolo sont autant de personnages au fort potentiel charismatique, dont le destin est gâché par des atermoiements et des répétitions scnéraristiques inutiles.

    Je suis déçue. La couverture était si belle et si pleine de promesses...

    Genre : policier, historique

    2010, 10/18

  • Opération KillLAL en cours

    Contrairement à ce qu'on pourrait penser au vu de la vacuité intersidérale de mes chroniques durant le mois de juin (voir ici), non, je n'ai pas disparu dans un trou noir pour ne jamais en revenir, et surtout, je n'ai pas arrêté de lire.

    le-trou-noir-stellaire-et-moi2.jpg

    C'est juste que coté chroniques, je suis restée au zéro absolu.

    Adoncques, j'ai lu :

    • Le mec de la tombe d'à côté de Katarina Mazzetti
    • Le secret de Ji de Pierre Grimbert,
    • L'alliance des hérétiques de David Weber
    • Coûte que coûte (Honor Harrington, dernière) de David Weber itou
    • La pierre et le sabre d'Eiji Yoshikawa
    • Les anonymes de R. J. Ellory.

    Les deux David Weber feront l'objet d'une chronique, d'autant plus motivée que j'ai un engagement à tenir envers Lhisbei et son Summer StarWars Episode V.

    Pour les autres, on peut faire vite :

    1. On m'avait dit grand bien de Katarina Mazzetti, suédoise comme son nom ne l'indique pas, et plus particulièrement du Mec de la tombe d'à côté. Voilà, je l'ai lu...Bof. C'est sympa, mais ça ne casse pas des briques. Le récit est sensible et intelligent, comme annoncé, mais l'histoire ne m'a pas touchée.
    2. Le secret de Ji de Pierre Grimbert avait été mis en coup de coeur par une collègue de la médiathèque (n'en déplaise à Sylvère Mercier). Donc, j'ai foncé. Bon, ben, en fait... Ca se lit bien, hein, mais pas de quoi fouetter un chat. Ni de quoi faire une chronique ;  j'ai l'impression d'avoir lu cette histoire trop souvent en fantasy.
    3. La pierre et le sabre, d'Eiji Yoshikawa, m'a apporté une information cruciale : je crois bien que je déteste la littérature japonaise. A moins que ce ne soit sa traduction (ce qui n'est pas à exclure). Cette façon lapidaire de raconter les évènements, en exagérant les traits de caractères des personnages sans jamais expliquer leurs motivations... Je l'accepte sans difficulté dans les mangas, mais je ne le supporte pas dans la littérature. J'ai dû tenir 6 ou 7 chapitres avant qu'il ne me tombe des mains.
    4. Les anonymes d'Ellory fut sacrifié sur l'autel de ma course après le temps. J'ai beaucoup aimé le début, mais je n'avais pas le temps, ni la patience, de continuer à suivre l'enquêteur dans ses circonvolutions personnelles et professionnelles. Avec un peu plus de disponibilité de ma part, ce roman policier aurait fait un excellent candidat pour un billet de blog, car j'en ai aimé l'écriture et l'univers.

    Bon, sur ce, je vous laisse et je me prépare, car j'ai des défis (ici et , en plus de celui de Lhisbei) qui m'attendent et une PAL non négligeable sur ma table de nuit.

    A bientôt !

  • L'âge de diamant, de Neal Stephenson

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    L'âge de diamant, de Neal Stephenson, est sous titré Manuel illustré d'éducation pour Jeunes Filles. Le sous-titre est incongru, la couverture pas forcément en phase avec le titre. Longtemps je l'ai contemplé sur l'étagère de la bibliothèque, ne sachant pas trop que faire d'un tel "machin".

    L'âge de diamant raconte un monde : une petite fille miséreuse, une actrice étonnante, un ingénieur face à ses contradictions, un savant mandarin à la moralité inattendue... Dans un futur non défini, les états-nation ont disparu au profit des phyles, des enclaves socio-économiques plus ou moins prospères, dont la philosophie de vie est totalement différente suivant leur nature. L'histoire commence avec l'ingénieur John Hackworth, un homme probe et intègre qui développe des nanotechnologies pour une grande société. Il appartient au phyle Victorien, inspiré de l'ère victorienne anglaise, de ses valeurs de travail et de moralité (d'où l'aspect steampunk assez développé du roman). Afin de donner les meilleures chances sociales à sa fille, il viole tous ses principes en récupérant une copie d'un ouvrage interactif unique, normalement destiné à une seule jeune fille de la très haute société. Ce faisant, il s'attire un nombre d'ennuis important et de nature parfois incompréhensible. Surtout, le Manuel lui est volé. Une petite fille thète (sans appartenance à un phyle), Nell, entre en possession dudit ouvrage, ce qui se révèle être la chance de sa vie. Nombre d'histoires parallèles se développent autour de John Hackworth et de Nell, sans lien commun apparent, et convergent lentement.

    Ce livre est trop compliqué pour moi. Je n'ai pas compris ce qu'était exactement la nanotechonologie selon Neal Stephenson, je n'ai pas compris non plus toutes les ramifications sociales et politiques nées de cette révolution technologique, et je n'ai pas compris la fin. Je n'ai pas compris grand chose, finalement. Et pourtant, j'ai aimé l'histoire, je me suis attachée aux personnages, j'ai immensément apprécié la finesse de leurs personnalités.

    Voilà donc un étrange roman ; je l'ai trouvé difficile à aborder tout en étant attirant. Je n'ai jamais pu lire plus de trois chapitres par soir, et pourtant l'histoire me tenait. Je retire donc de cette lecture un sentiment complexe, mais qui reste positif.Cela me fait immanquablement penser à l'autre roman de Neal Stephenson que j'ai lu, Cryptonomicon : complexe, difficile à suivre, mais très, très intéressant.

    En termes de littérature de science-fiction, ce roman est original et inventif. Il est le premier de ma connaissance à traiter aussi profondément les modifications politiques, économiques et sociales que peuvent induire le développement des nanotechnologies, alors qu'il y a 15 ans, elles étaient inconnues du grand public. En cela, c'est à mon sens un grand roman du genre.

    Lu aussi par : ? je n'ai pas trouvé, une nouvelle fois. Soit je suis aveugle, soit j'ai des lectures bizarres...

    Cette chronique s'insère dans le défi Steampunk.

    steampunk.png

     

    Rivages, 1996 ; Livre de poche, 1998.

    Prix Hugo et prix Locus 1996 (viens-je de découvrir !)