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L'âge de diamant, de Neal Stephenson

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L'âge de diamant, de Neal Stephenson, est sous titré Manuel illustré d'éducation pour Jeunes Filles. Le sous-titre est incongru, la couverture pas forcément en phase avec le titre. Longtemps je l'ai contemplé sur l'étagère de la bibliothèque, ne sachant pas trop que faire d'un tel "machin".

L'âge de diamant raconte un monde : une petite fille miséreuse, une actrice étonnante, un ingénieur face à ses contradictions, un savant mandarin à la moralité inattendue... Dans un futur non défini, les états-nation ont disparu au profit des phyles, des enclaves socio-économiques plus ou moins prospères, dont la philosophie de vie est totalement différente suivant leur nature. L'histoire commence avec l'ingénieur John Hackworth, un homme probe et intègre qui développe des nanotechnologies pour une grande société. Il appartient au phyle Victorien, inspiré de l'ère victorienne anglaise, de ses valeurs de travail et de moralité (d'où l'aspect steampunk assez développé du roman). Afin de donner les meilleures chances sociales à sa fille, il viole tous ses principes en récupérant une copie d'un ouvrage interactif unique, normalement destiné à une seule jeune fille de la très haute société. Ce faisant, il s'attire un nombre d'ennuis important et de nature parfois incompréhensible. Surtout, le Manuel lui est volé. Une petite fille thète (sans appartenance à un phyle), Nell, entre en possession dudit ouvrage, ce qui se révèle être la chance de sa vie. Nombre d'histoires parallèles se développent autour de John Hackworth et de Nell, sans lien commun apparent, et convergent lentement.

Ce livre est trop compliqué pour moi. Je n'ai pas compris ce qu'était exactement la nanotechonologie selon Neal Stephenson, je n'ai pas compris non plus toutes les ramifications sociales et politiques nées de cette révolution technologique, et je n'ai pas compris la fin. Je n'ai pas compris grand chose, finalement. Et pourtant, j'ai aimé l'histoire, je me suis attachée aux personnages, j'ai immensément apprécié la finesse de leurs personnalités.

Voilà donc un étrange roman ; je l'ai trouvé difficile à aborder tout en étant attirant. Je n'ai jamais pu lire plus de trois chapitres par soir, et pourtant l'histoire me tenait. Je retire donc de cette lecture un sentiment complexe, mais qui reste positif.Cela me fait immanquablement penser à l'autre roman de Neal Stephenson que j'ai lu, Cryptonomicon : complexe, difficile à suivre, mais très, très intéressant.

En termes de littérature de science-fiction, ce roman est original et inventif. Il est le premier de ma connaissance à traiter aussi profondément les modifications politiques, économiques et sociales que peuvent induire le développement des nanotechnologies, alors qu'il y a 15 ans, elles étaient inconnues du grand public. En cela, c'est à mon sens un grand roman du genre.

Lu aussi par : ? je n'ai pas trouvé, une nouvelle fois. Soit je suis aveugle, soit j'ai des lectures bizarres...

Cette chronique s'insère dans le défi Steampunk.

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Rivages, 1996 ; Livre de poche, 1998.

Prix Hugo et prix Locus 1996 (viens-je de découvrir !)

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