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fantasy - Page 2

  • La symphonie des siècles, d'Elizabeth Haydon

    symphonie des siècles.jpgLa symphonie des siècles est un cycle de fantasy en trois volumes : Rhapsody, Prophecy et Destiny. Chaque volume ayant été séparé en deux tomes, cela nous fait six livres à lire.

    Après un prologue énigmatique, qui relate la rencontre amoureuse de deux jeunes adolescents, on découvre une jeune femme, Rhapsody, une baptistrelle qui s'est donné pour principe de vie de toujours dire la vérité. Alors qu'elle est poursuivie par des soldats, elle rencontre deux personnages peu recommandables, Grunthor et Achmed le Serpent. Elle les suit pour sauver sa peau, mais les deux comparses l'emmènent bien plus loin qu'elle ne pouvait l'imaginer. S'ensuit une longue, très longue aventure qui mêle leurs trois vies de façon inextricable, et, pendant un bon moment, incompréhensible.

    J'ai trouvé bien des longueurs au début de ce conte, mais je me suis accrochée... Et j'ai bien fait. La symphonie des siècles est une oeuvre longuette et inégale, mais elle apporte une pointe d'originalité qui m'a beaucoup touchée : la musique règne en maîtresse sur le monde de Rhapsody. C'est elle qui donne force de vérité, mais aussi de guérison, de persuasion et de vie à ses paroles. Pour faire pousser une fleur, ou soigner Grunthor, Rhapsody chante ; pour transformer l'âme des choses et des gens, elle les renomme et interprète leur "essence" sur un instrument de musique.

    Ce petit côté naïf (voire nunuche) est parfaitement assumé dans l'histoire d'Elizabeth Haydon : Rhapsody se fait manipuler par tout le monde, amis comme ennemis. Elle est totalement dépourvue de cynisme, contrairement à ses compagnons, qui l'utilisent sans remords. Et ce décalage parfois drôle, et parfois dramatique, introduit du relief dans l'histoire et donne de la profondeur aux personnages.

    Une bonne lecture de détente. Si vous ne savez pas quoi lire pendant les vacances, allez-y sans hésiter.

     

    Editions Pygmalion (2006) et J'ai Lu (2008)

    Genre : fantasy

  • La Mallorée, de David Eddings

    x1eckrg4.jpgAprès moult tergiversations sur la langue à pratiquer pour l'occasion, j'ai finalement lu La Mallorée en français. C'est moins bien qu'en version originale, mais ces derniers temps je grille mes neurones beaucoup plus rapidement qu'à l'accoutumée, et je suis incapable de lire en anglais.

    La Mallorée est la suite de la Belgariade, où l'on voyait Garion tuer le Dieu Torak et prendre possession de son héritage, le royaume de Riva. Naturellement, on croit que c'est fini (enfin, surtout Garion), et voilà que la Destinée remet le couvert, avec une nouvelle confrontation cosmique pimentée par l'enlèvement du fiston. On reprend donc (presque) les mêmes et on recommence : les prophéties obscures, les compagnons improbables, les escarmouches incessantes et les bonnes parties de rigolade.

    On pourrait s'en lasser... Et bien non. Ce qui me séduit dans l'oeuvre de David Eddings, c'est le voisinage immédiat d'une Mission Prophétique des plus sérieuses avec un humour totalement décalé, ainsi qu'une galerie de personnages extrêmement bien campés. Les héros sont animés par des instincts parfaitement triviaux, les rendant ainsi proches de nous, et férocement drôles. L'amour immodéré de Belgarath pour la bière et le penchant de Silk pour le vol et l'escroquerie sont deux piliers de l'oeuvre, au même titre que les Prophéties. Certains dialogues sont de véritables morceaux d'anthologie, qui provoquent des pouffements incontrôlés.

    On passe un très, très bon moment, et on en redemande !

     

    En cinq tomes, chez Pocket Fantasy :

    1. Les Gardiens du Ponant (Guardians of the West, 1987)
    2. Le Roi des Murgos (King of the Murgos, 1988)
    3. Le Démon Majeur de Karanda (Demon Lord of Karanda, 1988)
    4. La Sorcière de Darshiva (Sorceress of Darshiva, 1989)
    5. La Sibylle de Kell (The Seeress of Kell, 1991)

     

    Genre : fantasy, heroïc fantasy

  • Le retour du sorcier (La prophétie du royaume de Lur, tome 2) de Karen Miller

    retour du sorcier.jpgLa suite du précédent, qui m'avait beaucoup plu. Morg est piégé dans le corps de Durm, le Maître Magicien, qui est dans le coma. Il tente désespérément d'en sortir et doit dans le même temps maintenir le corps de Durm en vie. Gar perd rapidement ses pouvoirs magiques et fait appel à Asher pour le soutenir physiquement pendant ses séances de climagie. Asher n'accepte qu'à contrecoeur, mais il découvre  qu'il a en lui la magie des Doranen. Il commence alors à remplacer Gar lors des séances de climagie, au risque d'être découvert et de précipiter le royaume de Lur dans le chaos.

    Ce second tome est, il faut bien l'avouer, un peu moins bon. Disons qu'on lit avec intérêt la suite de l'histoire, mais le charme de la découverte des personnages hauts en couleur est passé. A mon grand regret, le dénouement final est beaucoup trop rapide...

    Une saga dont le premier tome est un vrai plaisir de lecture et le deuxième, sans être un navet, une petite déception. Choisis ton camp, camarade !

     

    Fleuve Noir, 2009.

    Genre : fantasy

  • Le mage du prince (La prophétie du royaume de Lur, tome 1)

    Mage du prince.jpg

    Asher est le dernier d'un fratrie de sept garçons. Pêcheurs sur la cote du royaume de Lur, ils appartiennent au peuple olken, les habitants originels de cette terre. Asher décide de partir à la capitale pour faire fortune et rapporter de quoi se payer son propre bateau. Il rencontre très vite, et pas tout à fait par hasard, le prince Gar, fils aîné du roi. Bien qu'appelé aux plus hautes fonctions, Gar est incapable de faire de la magie. Il est le seul représentant de la frange doranen de la population à en être privé, ce qui lui vaut le mépris de ses pairs. Une étrange amitié lie les deux hommes, soutenue par une prophétie aussi ancienne qu'ignorée par les Doranen.

    Le mage du prince est le premier volet de La prophétie du royaume de Lur, qui en compte deux. Ce qui est bien : les cycles à rallonge me fatiguent. Il s'agit du premier roman de Karen Miller, et c'est, ma foi, une réussite. Un bon récit de fantasy, une écriture fluide, des personnages bien campés et des dialogues savoureux : nous tenons là un excellent roman de détente, qui vous fera passer de bons moments au coin du feu - ou sur la plage.

     

    Fleuve noir Fantasy, 2008.

  • Phénix

    Phenix.jpgUn frère et une soeur, jumeaux, grandissent choyés, dans une famille aimante et puissante : leurs parents sont les seigneurs de Syrdahar. Leur cité est entourée par les Terres Bleues, un désert réputé infranchissable. Mais l'impossible se produit : Syrdahar est attaquée par des assaillants qui franchissent les Terres Bleues. La fratrie fuit pour sauver sa vie. Commence alors pour les enfants une vie tumultueuse, où, de surprises en découvertes, ils parviennent peu à peu à comprendre la raison de la destruction de leur cité.

    Bernard Simonay est un type qui ne se pose pas de question. Contrairement aux éditeurs, qui, en refusant son manuscrit, lui avaient répondu que les français ne savaient pas écrire de la Science-Fiction. Ils ont eu tort : une fois édité, le roman a reçu le prix Cosmos 2000 et le prix Julia-Verlanger !

    Le récit, entre la fantasy et l'anticipation, a le mérite notable de développer un aspect peu vu dans les romans. En effet, les jumeaux ne s'aiment pas seulement comme frère et soeur. Un véritable sentiment amoureux, né avec eux, et qui grandit avec eux, devient leur malédiction. Car l'inceste leur est bien évidemment interdit.

    Leur amour contre nature est un levier puissant au récit. Malgré quelques facilités narratives et des personnages parfois stéréotypés, Phénix est un roman de qualité, car son originalité, tant au niveau de l'univers créé que de l'histoire, reste inimitée - et donc, inégalée.

     

    Editions du Rocher 1986, Folio Gallimard 2005.

  • Brisingr

    brisingr.jpgBrisingr, pour ceux qui vivent hors de la planète fantasy, est le troisième tome du cycle de l'Héritage, de Christopher Paolini. Ce roman au titre imprononçable[1] vient donc après Eragon (déjà adapté au cinéma, un mauvais film dans lequel l'excellent Jérémy Irons s'est fourvoyé -  à moins qu'il n'ait eu besoin d'argent) et L'aîné.

    Bon, soyons francs : le premier volume rassemble tous les poncifs du genre et le deuxième n'est guère plus évolué. Un scénario de fantasy plutôt convenu, avec un adolescent confronté brusquement à une réalité qu'il ignorait et qu'il doit maîtriser très vite s'il veut survivre.

    Objectivement parlant, ce ne sont pas des chefs-d'oeuvre, même si cela se lit sans déplaisir. Si on aime les dragons, comme c'est mon cas, on peut même s'éclater par moment.

    Et subjectivement ? Christopher Paolini n'avait que 15 ans lors de la rédaction du premier volume et quelque chose comme 19 ans au deuxième. On se dit que s'il n'a pas écrit de très bons livres, il avait une excuse.

    Mais, alors ? Que vaut ce troisième volume ?

    Et bien, il est excellent.

    Si. Je vous jure.

    De la maturité, des personnages plus crédibles et une histoire à laquelle on croit enfin. Même l'écriture est plus pleine, plus riche, nuancée. Tout y est. Vraiment, j'ai pris mon pied (merci, mon beauf', de me l'avoir prêté). Bon, évidemment, il faut lire les 2 premiers volumes pour comprendre Brisingr, ce qui pourrait en décourager quelques uns.

    Mais honnêtement, en refermant ce livre, je me suis dit que cela en avait valu la peine. Le récit prend son envol ; et, ça y est, on est pris dans les rêts de l'intrigue et on veut savoir la fin de l'histoire.

    Qui arrivera avec le 4e tome...

     

    Chez Bayard jeunesse :

    1. Eragon - 2004
    2. L'aîné - 2006
    3. Brisingr - 2009

     


    [1] ça se dit "brizinngeur", en avalant les "r"

  • La Belgariade

    Belgariade.jpgLe petit Garion, orphelin élevé par sa tante Pol, part en catastrophe de la ferme où il a grandi pour une raison qu'il ne comprend pas. Il découvre que le vieux conteur fou, Garath, qui passait de temps à autre à la ferme, détient d'étranges pouvoirs. Il semble aussi avoir des liens avec sa tante Pol. Nous suivons donc Garion dans sa découverte du monde et son initiation aux secrets des dieux, en compagnie d’amis plutôt déconcertants.

    Le pitch est certes classique : un jeune garçon est plongé brusquement dans un conflit qu'il ne soupçonnait pas et détient le pouvoir de le régler, à condition d'effectuer un apprentissage  rigoureux.

    Malgré cela, ces cinq volumes se dévorent à toute allure. Loin de la gravité d'un Tad Williams, la Belgariade possède une légèreté, un humour des plus agréables. La vivacité des dialogues, la cohérence de l’histoire et la qualité de la narration contribuent à faire de cette saga une référence de la fantasy.

     

    Pocket, 2008

    1. Le Pion blanc des présages (Pawn of Prophecy, 1982)
    2. La Reine des sortilèges (Queen of Sorcery, 1982)
    3. Le Gambit du magicien (Magician's Gambit, 1983)
    4. La Tour des maléfices (Castle of Wizardry, 1984)
    5. La Fin de partie de l'Enchanteur (Enchanter's End Game, 1984)