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Série télé - Page 2

  • Killjoys, de Michelle Lovretta

    Killjoys 1.jpgKilljoys est une série de la chaine canadienne Space, diffusée aussi sur SyFy, mettant en scène des chasseurs de prime dans le Quad, un système planétaire lointain. Ces mercenaires intergalactiques risquent leurs vies pour capturer leurs cibles et tentent de rester impartiaux tandis qu'une guerre des classes est sur le point de débuter.

    Comme dans Dark Matter, Killjoys met en scène des mercenaires. Comme dans Dark Matter, ils vivent dans un vaisseau spatial et voyagent entre les planètes. Et comme dans Dark Matter, c'est une fille badass qui dirige le groupe. Cela fait beaucoup de points communs (sans compter l’esthétique bleue et noire encore plus omniprésente ici...).

    Dutch et John sont chasseurs de prime. Ils sont amis et travaillent ensemble depuis longtemps. Le frère de John, D'avin, ancien soldat, débarque et prend le troisième pied de tabouret dans l'équipe. Dutch sait se battre et porter des talons aiguilles en même temps. John et D'avin sont sexys et costauds. Dutch a une incroyable frange et une noire chevelure luxuriante, des lèvres pulpeuses et un maquillage sombre autour de ses yeux clairs. John et D'avin sont toujours sexys et costauds. Bon, le premier est aussi un excellent technicien, le deuxième un excellent combattant.

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    Le Quad est un système solaire de 4 planètes, dont 3 sont réellement habitées. Nos amis les mercenaires passent de l'une à l'autre en trois coups de cuillère à pot, quasi plusieurs fois par jour (ça, ça fait con). Leurs écosystèmes sont d'une simplicité enfantine (la ville sale, le monde agricole et la planète des riches). Le vaisseau spatial est habité par une IA, Lucy, qui a comme qui dirait un faible pour John. Bref, les platitudes et les clichés ont tout l'air de s'enfiler comme des perles au début de cette saison de 10 épisodes.

    Et puis, et puis, une fois passée cette désillusion, on découvre une assez intéressante observation de la lutte des classes. Mais les systèmes politiques et économiques sont plutôt bien pensés et les groupes sociaux sont si distants les uns des autres qu'on dirait pratiquement des castes. De plus, l'interpénétration des intérêts politiques à l'échelle du Quad se révèlent progressivement, complexes et paradoxaux, autorisant une espérance d'ambition pour Killjoys, renouvelée pour une deuxième saison (rôôô, ben comme Dark Matter, dis donc !).

    Une série qui commence comme une purge et révèle quelques promesses alléchantes en fin de saison. A essayer, donc, si on a du temps devant soi.

     

    Cette chronique s'inscrit dans le cadre du Summer StarWars de M. Lhisbei, béni soit son nom, celui de Lhisbei, ainsi qu'Excel Vador, leur fidèle assistant.

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  • Outlander, de Ronald D. Moore

    Bon, j'ai beau essayer de me retenir, je n'y arrive pas. Je vais donc céder à mon instinct le plus vil et vous parler d'une série télévisée tirée d'un de mes livres cultes.

    Ce livre culte, c'est Le Chardon et le Tartan, de Diana Gabaldon. Développé ensuite en une série de 10 tomes, le premier roman se suffit pourtant largement à lui-même, je l'ai déjà dit quelque part par ici. Également intitulé Le cercle de Pierre dans d'autres éditions, son titre d'origine, en anglais dans le texte, est Outlander.

    Titre repris tel quel par la série de la chaîne américaine Starz, qui la produit, et son réalisateur Ronald D. Moore, tout de même créateur de Battlestar Galactica. Excusez du peu.

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                                               Le livre                                                          La série TV

    Le choix a été fait de recruter des inconnus pour les rôles principaux, mais des inconnus qui collent aux personnages du roman : Caitriona Balfe dans le rôle de Claire Beauchamp, Sam Heughan dans celui de Jamie (McTavish) Fraser et Tobias Menzies dans les rôles de Frank et Jonathan Randall. Ce dernier est tout de même plus connu, puisqu'il a joué entre autres dans les séries Rome et Game Of Thrones, ainsi que dans Casino Royale, le James Bond qui a révélé Daniel Craig.

     

    Pour ceux qui auraient la flemme d'aller voir ma courte chronique sur le roman, je vous fais ici le résumé (déjà plus fourni) des premiers épisodes de la série, au demeurant - et pour l'instant - fort fidèle à l’œuvre écrite :

    Claire Randall, née Beauchamp, est une infirmière anglaise mariée à Frank Randall, professeur d'histoire. A la fin de la seconde guerre mondiale, ils se retrouvent en écosse pour une seconde lune de miel, afin de fêter leurs retrouvailles après des années de séparation dues à la guerre. Tandis que Frank mène des recherches sur un de ses ancêtres ayant officié dans la région d'Inverness au 18e siècle, Claire se promène, nez au vent, observant les personnages locaux. Elle surprend quelques "sorcières" écossaises modernes lors d'une cérémonie païenne dans un cercle de pierre. Curieuse, elle y revient deux fois. Lors de sa troisième visite au cercle, elle est intriguée par un bruissement provenant de la plus grande pierre. En y posant ses mains, elle se retrouve projetée... En bas de la colline, dans les bois, où elle est agressée par le sosie de Frank costumé en dragon anglais de l'ancien temps, et sauvée de ses griffes par un highlander en kilt. Alors qu'elle est emmenée de force par un groupe d'écossais des plus rustres, elle commence à réaliser qu'elle a effectué un saut dans le temps, et que l'homme qu'elle a pris pour Frank était sans doute son ancêtre. Retenue prisonnière par le clan écossais des McKenzies, Claire cherche à retourner au cercle de pierre pour retrouver sa vie et son mari, mais doit patienter et apprendre à connaître son nouvel environnement pour parvenir à ses fins. Ses compagnons sont plus ou moins désagréables et menaçants, mais elle trouve quelques figures amicales au château de Leoch : Gillian, la malicieuse femme du procureur, Mme FitzGibbons, la gouvernante autoritaire mais généreuse du château et le jeune et plutôt civilisé Jamie McTavish, qu'elle a soigné d'une blessure par balle.

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    Tobias Menzies est impeccable dans son double rôle.

    SPOILER à partir d'ici
    Soupçonnée par les dirigeants du clan McKenzie d'être une espionne anglaise dans un contexte de tension permanente entre l'Angleterre et l’Écosse, Claire parvient pourtant à se rendre utile en tant que guérisseuse et part faire une tournée de levée d'impôt avec le frère du chef de clan, Dougal McKenzie. Ses pas croisent à nouveau ceux de Jonathan Randall, l'ancêtre de son mari Frank, qui la soupçonne lui aussi d'être une espionne, mais au service des écossais. Les méthodes de Randall étant beaucoup plus cruelles que celles des McKenzies, Claire risque la Question (avec la majuscule). Afin de lui éviter cela, et enfin convaincu de son innocence, Dougal McKenzie lui propose la seule solution possible : la transformer en citoyenne écossaise, afin de rendre son interrogatoire par les forces anglaises impossible sans preuves. Et pour cela, elle doit se marier... avec Jamie McTavish, dont la tête est mise à prix par les anglais, et qui s'appelle en réalité Jamie Fraser. Claire ne saute pas vraiment de joie, même si Jamie est sans aucun doute le moins pire des écossais qu'elle ait rencontré. Et le mariage, pour être validé, doit être consommé... Un scénario de cauchemar pour cette anglaise moderne qui n'aspire qu'à retrouver son époque et son époux.

     

    La série télévisée fait le choix de la voix off narratrice, qui expose les pensées de l'héroïne. Certains trouveront le procédé pesant. Pour moi qui ait lu (et relu) le roman, c'est une bonne chose pour la compréhension de ses motivations. Le tempo est lent, autant le savoir et être prévenu. Pas de cliffhanger toutes les trois minutes, mais une narration parfois contemplative, qui se met au rythme du pas humain ou équin, bref, le rythme de l'époque. On peut s'endormir. Ou pas. Moi, je savoure.

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    Catriona Balfe incarne une Claire Beauchamp forte et émouvante, mais sa silhouette longiligne de mannequin du XXIe siècle paraît déplacée dans l'univers de la série.

     

    La mise en scène soigne la lumière, les décors et les costumes, proposant une version acceptable de l'authenticité des Highlands au 18e siècle. Certains personnages sont un peu trop propres pour être crédibles, les dents un peu trop blanches et alignées, mais dans l'ensemble, on peut dire que l'effort porte ses fruits : on s'y croirait. Il y pleut plus souvent qu'à son tour, il n'y fait vraiment pas chaud, mais les bois et les vallons sont splendides.

    L'un des charmes incomparables de cette série tient aussi, tout simplement, à l'incompréhensible mais adorable accent écossais des protagonistes. Tous les acteurs qui jouent des rôles d'écossais le sont réellement, et parlent fréquemment en gaélique. Je vous invite d'ailleurs à aller voir les mini-vidéos produites par la Starz pour initier les téléspectateurs au gaélique. Je ne connaissais pas l'accent écossais, et je m'amuse comme une folle à essayer de comprendre ce qu'ils racontent, avec leurs "r" roulés et leur ignorance des subtilités de la diphtongue. Voir des grands types costauds, barbus, chevelus, menaçants et rustauds parler ainsi est vraiment très drôle.

    Comme dans le roman, le langage moderne de Claire fait office de pavé dans la mare dans l'anglais du 18e siècle. Son sens de la répartie, son féminisme et ses nombreux jurons choquent ses interlocuteurs, créant de belles scènes à haut potentiel humoristique. Essayez donc de sortir « Jesus H. Roosevelt Christ » à des anglo-saxons de l'époque...

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    Sam Heughan, un nom à retenir. Et comme dirait Lune, "je retiens sa belle petite gueule, déjà".

    A mon sens, l'un des aspects les plus captivants de la série est qu'elle met en lumière un élément du roman à côté duquel j'étais un peu passée : la virginité de Jamie McTavish Fraser. Mon propos peut paraître putassier, mais en réalité, il est sérieux. En effet, Jamie Fraser a beau être un beau mec - il est grand, costaud, roux, en kilt, bref, c'est une quasi caricature - il est aussi puceau. Les rôles traditionnels dans un couple hétérosexuels sont alors inversés. Sa découverte de la sexualité est mise en scène de façon aussi authentique que possible, avec ses questionnements, ses craintes, son assurance feinte, son désir malhabile et pataud, sa jubilation face à la nouveauté de l'acte, sa surprise aussi, ainsi que sa passivité attentive dans la découverte de pratiques sexuelles inconnues de lui.

    Bref, un tas de registres habituellement réservés aux jeunes demoiselles, tant dans la littérature que le cinéma. Et c'est véritablement plaisant que de visionner ces scènes (non, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit !), tout simplement parce qu'elles ouvrent le champ des possibles pour tous les spectateurs. Oui, un homme peut ne pas savoir faire, être passif et naïf, et une femme peut être expérimentée et prendre l'initiative. C'est la réalité, et je crois qu'il est bon de le montrer plus souvent, histoire de déconstruire les clichés de genre dans la tête des spectateurs. (Oui, Claire Beauchamp est mon idole).

     

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    Aurais-je oublié de préciser que Sam Heughan est sexy en diable ?

     

    Bref, vous l'aurez compris, je recommande vivement cette série, et plus encore le roman dont elle est tirée. J'ai lu quelque part que le roman en VO était de bien meilleure facture littéraire que la traduction française, je ne saurais donc que conseiller aux anglophiles de préférer l'original.

     

    Alors que j'avais déjà commencé à rédiger cette chronique, mon amie blogueuse Lune a lancé le challenge Retour Vers le Futur ! Qui tombe pile poil, donc, pour accueillir l'histoire de Claire Beauchamp/Randall/Fraser (rayez la mention inutile) en son sein.

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  • En passant...

    ... J'ai fini aujourd'hui la 3e saison de la série américaine Teen Wolf. Si, souvenez-vous, je vous en parlais dans la première édition de Nouvelles au pays des camés.

    Et bien, Je l'ai terminée le sourire aux lèvres. Incroyable mais vrai, cette série a nettement augmenté son niveau dans la 2e moitié de la 3e saison.

    Pour comprendre, il faut savoir qu'une saison de Teen Wolf est diffusée en deux temps : la première moitié, des épisodes 1 à 12, durant l'été, et la seconde moitié, épisodes 13 à 24, durant l'hiver.

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    Souvenez-vous de ce que je disais la dernière fois :

    « J'ai une affection toute particulière pour Stiles, le meilleur ami du héros. Stiles est le faire-valoir parfait, il est drôle malgré lui, comme il se doit, et il me fait véritablement hurler de rire. »

    Dans cette 2e partie de saison, mon grand ami Stiles, joué par l'excellent Dylan O'Brien, prend de l'épaisseur. Un fait qui n'est sans doute pas étranger à mon enthousiasme.

    Alors que le héros, Scott, est installé dans son rôle de leader malgré lui à la fin de la première partie de la saison, la dynamique de la série bascule. Elle devient plus collective, et les rôles de Scott et de Derek sont mis en retrait. Ils s'insèrent dans un groupe d'action, constitué de toutes les forces vives, normales et paranormales de la série : les chasseurs de la famille Argent, le shérif, le vétérinaire, les loups-garou, la banshee et la kitsune (la petite nouvelle de la série).

    Stiles, malade et dépressif, a peur de dormir. Diagnostiqué de la même maladie cérébrale qui a emporté sa mère, il perd pied. Une enquête menée par ses amis inquiets révèle qu'il est habité par un esprit maléfique d'origine nippone, le nogitsune, et commet bientôt, contre sa volonté, nombre d'actes de barbarie. Totalement hors de contrôle, sa personnalité propre affaiblie au point de disparaître, Stiles est désormais l'homme à abattre.

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    Cette deuxième partie de saison met l'accent sur l'atmosphère. De la série pour ado qui intègre un élément fantastique, on passe à une série fantastique avec des ados dedans. Ce qui change tout. Le suspense, l'ambiance, la montée de tension, les apparitions paranormales inexpliquées, les cadrages dynamiques et serrés, la photo sombre... Tout cela emporte le téléspectateur dans un vrai thriller d'angoisse. Au regard des adeptes des films d'horreur, cela reste certainement gentillet. Pour moi, c'est amplement suffisant.

    Le jeu de Dylan O'Brien, grâce à son rôle schizophrénique Stiles/Nogitsune, prend une profondeur inattendue. Oublié, le faire-valoir comique. Lorsqu'il est le Nogitsune, il apparaît froid comme la glace, malveillant et venimeux. Il file une sacrée chair de poule. Quand Stiles redevient lui-même, conscient des dégâts dont il est responsable, sa détresse, la certitude de l'inéluctabilité de sa propre perte le transforment en personnage dramatique, au destin inévitablement tragique. Il nous émeut.

    Un petit mot supplémentaire pour Daniel Sharman et son personnage d'Isaac, qui de vaguement inutile, a pris une étoffe intéressante ; un peu grâce au scénario, mais aussi beaucoup en raison du magnétisme de l'acteur, tout à fait fascinant. Il pourrait aller loin, ce britannique...

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    A bientôt...

  • Nouvelles du pays des camés [2]

    Il existe, depuis plusieurs années maintenant, une nouvelle catégorie de psychotropes, gratuits (c'est bien là le problème) : les séries télé.

    Pour cette deuxième édition des Nouvelles du pays des camés, je vous emmène dans l'amérique post-apocalyptique, ou plutôt, post-électricité, avec la série Révolution.

    Affiche

    Charlie Matheson, qui vit avec son père et son frère, assiste à l'enlèvement de son frère et à l'assassinat de son père par Tom Neville, un capitaine de la milice de Sebastian Monroe, dictateur de la République Monroe, dans une amérique post-apocalyptique. Elle part à la recherche de son oncle Miles, pour l'aider retrouver son frère. Miles est un ancien commandant de Monroe. Son ex meilleur ami, en fait. En cours de route, Charlie et son ami scientifique Aaron découvrent qu'il existe une possibilité de faire revenir l'électricité, et que sa mère, qu'elle croyait morte, est vivante.

    Révolution a dès le début provoqué l'ire de bien des spécialistes des séries TV : annoncée comme une série originale, elle répondrait malheureusement à tous les poncifs du genre. On y trouve de belles pépées super brushées dans une amérique privée d'électricité depuis 15 ans, violente et divisée. On assiste à leurs affres sentimentaux ("mon pôpa est moooooort !") et à des rebondissements scénaristiques trop attendus ("et en mourant il a dit que l'électricité pouvait.... Raaaa, couic !").

    Les scénaristes se croient obligés de tout nous expliquer, comme si nous ne pouvions pas faire des déductions du contexte tout seul. A croire que l'américain moyen est un con (comment voulez-vous que les européens ne le considère pas comme tel avec de pareils scénarios, hein ?) Les rebondissements capillotractés manquent sérieusement de tenue, je pense qu'Odieux Connard ferait un festin. Bref, c'est relou.

    Cela dit, une fois cela passé, je suis toujours la série. Parce que, si on se dit qu'on accepte que ces fichus survivants au black-out sont toujours propres sur eux (sans déconner, matez le brushing d'Elizabeth Mitchell, c'est spectaculaire !) et que le fait qu'ils se battent au sabre n'a rien de ridicule, on s'attache quand même un chouïa aux personnages. Et la 2e saison rattrape la première.

    La jeune héroïne, Charlie, est un peu trop monolithique. Le même haussement de sourcil dans toutes les situations. Bon, elle est canon, je suppose que ça fait passer la pilule. Et son personnage évolue rapidement pour devenir indépendant, capable d'initiative et libre. Même sexuellement, si. Ca fait du bien de voir ça en ces temps de régression sociale.

    Le génie paumé, Aaron, est gras, barbu et binoclard, couard et incapable de dire ce qu'il fait là. Un autre cliché.

    Le tonton sur le retour est bien. Si. J'aime bien Billy Burke (mais si, vous savez, le type qui joue le papa de Bella dans Twilight). Il a un physique atypique dans le PAA (équivalent américain du PAF), qui rend le personnage plus normal.

    Le méchant dictateur, joué par David Lyons, est super glaçant, comme on peut s'y attendre d'un sadique torturé. Mais il déploie des facettes nuancées de son personnage dans la 2e saison. Et l'acteur australien est réellement hypnotisant, avec son regard bleu fou. Une belle incarnation. Oserais-je dire que je le trouve carrément sexy ? Oups, pardon, ça m'a échappé : cela n'a rien à voir avec une critique constructive.

    Et puis, il y a le brushing d' Elizabeth Mitchell. Elle a joué auparavant dans V (2009), un rôle d'agent du FBI qu'elle remplissait de façon crédible dans une série qui ne l'était pas. Bon, ben là, elle joue très bien aussi. Son personnage ambigu est intéressant, et c'est l'un des rares où on n'a pas droit à des tonnes d'explications pour chaque acte. Elle garde un peu de son mystère. Ouf !

    Giancarlo Esposito, qui explose depuis quelques années dans le paysage télévisuel américain (si, regardez donc Once Upon A Time ou Breaking Bad), campe un personnage brutal et intelligent, qui a l'avantage, de mon point de vue, de ne pas se définir par le bien ou le mal qu'il fait, mais par sa motivation, avant tout égocentrique. Il change de "camp" comme de chemise, ne perdant jamais de vue ses objectifs propres : la protection des siens et le pouvoir personnel. Un personnage agaçant et intéressant, bien que prévisible.

    La 2e saison change de ton : on passe de l'élucidation du mystère de l'électricité perdue (c'était chiant et mystique) au combat pour la survie d'un groupe de gens animés d'intentions diversement recommandables contre un pouvoir montant aux intentions et aux méthodes plus que douteuses. La théorie du complot et la construction d'un mouvement résistant dans la 2e saison est une pilule plus facile à avaler que la tonalité messianique de la première. Donc, on en redemande, et on s'amuse beaucoup plus.

     

    Game of thrones

    Comment osé-je ? Oui, comment osé-je mettre dans le même article (le même panier !) Revolution et Game of thrones ? Parce que je suis chez moi, et que ma ligne éditoriale se résume ces derniers mois à : "je publie quand ça me prend".

    Ned Stark

    Game of thrones, pour ceux qui vivent sur une autre planète, est une série adaptée de l'oeuvre encore inachevée d'un vieil écrivain américain dont tout le monde craint la mort : G.R.R. Martin. Pas par empathie personnelle, croyez-le bien. C'est juste qu'on voudrait qu'il finisse sa saga du Trône de Fer avant de clamser !!!

    HBO a fourni là une série de tout premier ordre, produite avec le soin d'un film de cinéma qui durerait plusieurs saisons : décors et effets spéciaux somptueux, distribution de grande ampleur et de qualité, adaptation scénaristique intelligente.

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    Dans un univers de medieval fantasy, plusieurs familles nobles se déchirent pour un trône, alors qu'au Nord, la menace de l'hiver et des marcheurs blancs approche. De très nombreux personnages tiennent le haut du pavé, s'entrecroisent, s'allient, se combattent... et meurent.

    La blague récurrente des amateurs de la série, c'est de parier sur qui va mourir dans l'épisode suivant. En effet, George Martin massacre ses personnages, gentils comme méchants, sans pitié aucune, défiant ainsi les règles scénaristiques communément admises dans les productions télévisuelles. Le scénario ne ressemble pas aux autres.

    Plus de 20 personnages se partagent équitablement l'affiche ; ils évoluent changent de camp, de motivations, d'intentions. Ils grandissent, ils rapetissent (du moins, certains membres), ils marchent, ils roulent, ils combattent. Ils apprennent la grandeur ou l'humilité, ils vivent et ils meurent. Ils sont passionnants.

    Et puis, il faut bien le dire, Le trône de fer est totalement exempt de ce défaut reproché à Révolution : on ne nous explique pas tout. Bien au contraire, les informations sont distillées petit à petit, le télespectateur se laissant mener par le bout du nez. Au détour d'un épisode, il peut se retrouver pantelant, choqué sans rien avoir vu venir... Sauf, bien évidemment, s'il a lu les livres.

    Des comédiens, à part Sean Bean, aucun n'a une notoriété qui pourrait influencer le rôle qu'ils jouent et la perception que le spectateur en a. Seul leur talent compte, et ils en sont largement pourvus.

    Ces éléments constituent tout le sel de cette adaptation télévisée. Pas de calibrage, un souffle inattendu et des rebondissements parfois dérangeants permettent à cette série de prétendre véritablement au qualificatif d'original, malgré le développement des thématiques classiques de l'heroïc fantasy.

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    Jason Momoa est un Khal Drogo impressionnant.

    Bon, d'accord, encore une photo d'un mec à moitié à poil. Oui, je le fais exprès.

     

    Alors, oui, c'est un peu violent. Je dis ça parce que mon frère n'a pas pu aller au bout du premier épisode, alors que c'est un adulte. Donc, oui, âmes sensibles, abstenez-vous.

    Pour les autres, je dirais qu'il est plus que temps de découvrir cette petite merveille.

     

    A bon entendeur, salut... et rendez-vous aux prochaines nouvelles du pays des camés !

  • Nouvelles du pays des camés [1]

    Certains se droguent à la coke, à l'héro. D'autres, plus soft, à la marijuana. Les filles, (trop) souvent, au chocolat. Je fais d'ailleurs partie de cette dernière catégorie.

    Mais il existe, depuis plusieurs années maintenant, une nouvelle catégorie de psychotropes, gratuits (c'est bien là le problème) : les séries télé. Si je dis plusieurs années, je parle des 10 à 15 dernières, c'est à dire depuis que les meilleurs producteurs, réalisateurs et scénaristes de cinéma ont investi le monde du petit écran pour y injecter leur talent.

    Depuis environ 5 ans, je me suis prise au jeu des séries. Cela a commencé avec Stargate SG1, qui eut la primeur de mon visionnage exhaustif : je me suis tapé les 8 premières saisons sans souffler, fan que j'étais alors de Richard Dean Anderson, inoubliable Angus McGyver et inénarrable Colonel Jack O'Neill (avec deux "l". Dans le film, c'était un seul "l").

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    Depuis, je n'ai jamais arrêté. Suivant les périodes de l'année, ma consommation peut aller du raisonnable (un épisode par jour) à absolument indécent (quatre épisodes par jour). Par « absolument indécent », j'entends pour une adulte ayant conjoint, progéniture et métier à temps plein nécessitant une dose quotidienne non négligeable de travail à la maison - ce travail n'étant évidemment pas le visionnage des séries télé, mais bien la lecture. Bien évidemment, la majorité des séries que je regarde sont de la science-fiction, de la fantasy ou du fantastique.

    En janvier dernier, je faisais en passant un petit récapitulatif des séries en cours de visionnage. J'ai aujourd'hui décidé de créer une nouvelle catégorie (série télé) et de l'alimenter via des bilans à fréquence variable intitulés « Nouvelles du pays des camés ». Pourquoi cette nouvelle catégorie ? Parce que ce blog est pour moi un outil de partage du plaisir culturel (pour les autres plaisirs, il existe des blogs pour adultes : culinaires, scientifiques, sexuels, j'en passe et des moins pires), et que les séries télé entrent de plein droit dans cette catégorie.

    Cette (trop) longue introduction terminée, je vous embarque donc dans mon univers télévisuel. Voici donc une petite liste commentée des séries en cours de visionnage :

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    True Blood : c'est l'été, la saison des tarés de Louisiane sur HBO. Je n'avais pas fini de regarder la saison 5, qui date de l'été 2012 (diffusion américaine). J'ai donc rattrapé mon retard ces dernières semaines, et commencé la saison 6. Je suis désormais le rythme de la diffusion américaine. Ne me demandez pas comment, vous ne voudrez pas le savoir.

    Je retrouve avec un plaisir renouvelé pour cette 6e saison Sookie, Jason, Eric et Bill, respectivement *ATTENTION SPOILER* demi-fée, bête sexuelle décérébrée, vampire millénaire et super vampire. Bien sûr il ne faut pas oublier le métamorphe Sam, le loup-garou Alcide (personne ne s'appelle Alcide !!) et tous les autres péquenots de Bon Temps. Cette 6e saison est plus réussie que la 5e, Sookie continue à éveiller l'intérêt du spectateur qui pourrait pourtant être blasé, et tous ses potes forment un choeur de seconds rôles extrêmement bien travaillés, que l'on suit avec un plaisir coupable.

    Coupable, parce que outre la thématique sexuelle omniprésente, ce qui attire le plus dans cette série, c'est le ridicule assumé, totalement premier degré, de bien des personnages. Tout le monde rit de Jason, naturellement, mais peu de séries parviennent à transformer, même l'espace de quelques secondes, un personnage tel qu'Alcide Herveaux en clown, pour ensuite le remettre dans ses baskets de loup dominant, sérieux et plutôt dangereux. Une mention spéciale à Nelsan Ellis, extraordinaire interprète de Lafayette Reynolds, la grande folle médium qui attire les morts comme d'autres les moustiques. C'est foutraque, et c'est bon.

     

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    Teen Wolf : On pourrait penser que je régresse. Mes années adolescentes sont loin derrière moi (et en plus, à cette époque, je ne regardais pas les séries télé : je lisais). Mais en fait, non. Dans Teen Wolf, il y a des ados au lycée, des hormones qui les travaillent, des histoires de réputation et de popularité (jamais compris ce concept), certes. Donc, des choses absolument dénuées d'intérêt pour un adulte.

    Mais il y a aussi Tyler Hoechlin. Et il pourrait presque être à lui tout seul une raison suffisante de regarder la série.  Du moins pour toute femme hétéro ou tout homme homo normalement constitué. Voyez plutôt :

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    Une fois passé Tyler Hoechlin, il se trouve que je regarde toujours Teen Wolf, trois saisons plus tard. Tout simplement parce qu'elle n'est pas trop mal fichue, cette série. Le scénario, bien que parfois poussif, a quelques ressources intéressantes, et surtout, quelques uns des seconds rôles sont très réussis. J'ai une affection toute particulière pour Stiles, le meilleur ami du héros. Stiles est le faire-valoir parfait, il est drôle malgré lui, comme il se doit, et il me fait véritablement hurler de rire (il faut voir la tête de M. Blop le matin au petit dej', quand je brise soudain le silence du réveil poussif par un éclat de rire).

    Teen Wolf ne vaut évidemment pas Games of Thrones (dont je parlerai plus tard), mais elle reste parfaitement respectable et un peu moins nunuche qu'une bonne partie des séries pour ado.

     

    A bon entendeur, salut... et rendez-vous aux prochaines nouvelles du pays des camés !