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  • Commencer un livre par le milieu, est-ce une hérésie ?

    Ferocias m'a tagguée. Damned, je suis faite !

    Voici la question posée - bien que quelque peu remaniée :

    L'hétérodoxie dans la lecture peut-elle aller jusqu'à l'hérésie lorsqu'on commence un livre par le milieu ?

    Par là même, on pose la question de la pratique cultuelle (oui, oui, sans "r" !) de la lecture. Je suis bien placée pour en causer : le livre est mon métier, comme d'autres la mort.

    Ma réponse, en quatre mots comme en cent, est : ça dépend des générations.

    Et, bien sûr, du livre en question. Un dico, une encyclopédie, ou un manuel, forcément... On ne va pas les commencer au début si on cherche la définition de la zopissa.

    Mais enfin, cela dépend quand même et surtout de l'éducation reçue en notre tendre enfance et dans quelle considération le livre était tenu à cette [lointaine ?] époque.

    Par expérience, j'oserais avancer que les personnes de plus de 70 ans  (environ, hein, ne généralisons pas trop) ont dans l'idée que le livre étant sacré, de par la valeur de son contenu et de son contenant (je rappelle que les livres étaient très chers avant Jack Lang...), il leur est difficilement envisageable de le déflorer ainsi, non plus que d'en perdre une goutte. Question d'éthique économique autant qu'intellectuelle.

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    Pour ce qui est de nos générations consuméristes engluées dans la Toile mondiale... Il faut bien dire qu'on s'en tamponne généralement le coquillard avec une patte d'éléphant femelle. La lecture sur écran incite au grapillage, bien plus qu'un joli petit codex relié cuir pleine peau - ou même qu'un modeste livre de poche collé à la morve de chat.

    Le culte livresque, très peu pour nous, pourvu qu'on y trouve ce qu'on cherche... Parpaillots que nous sommes.

    Et en ce qui me concerne moi, la géniale auteure de ce mirifique blog, me direz-vous* ? Et bien, il ne m'est jamais arrivé de tenter une telle pratique sur autre chose qu'un dico ou assimilé. Tout simplement parce que je n'ai pas encore eu de raison de le faire (non, je n'ai pas lu tous les contes et nouvelles de la Terre du Milieu. Oui, je ferai pénitence avec des orties fraîchement coupées).

    Et puis aussi parce que je suis très, très bon public, et que j'aime me laisser porter passivement, voire lascivement (les orties, sans doute), par le récit qu'on me propose. Quitte à le descendre en flamme dans mes billets par la suite. Comme quoi, ces jeunes, ils ne respectent rien...

     

    * On n'est jamais si bien servie que par soi-même.

  • Cryptonomicon, de Neal Stephenson

    Pour entamer ma participation au challenge Winter Time Travel de Lhisbei, voici donc un premier post uchronique sur le Cryptonomicon de Neal Stephenson.

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    Avouons d'emblée que l'espionnage et l'informatique sont les thèmes importants de l'oeuvre, et l'uchronie un simple outil pour les mettre en valeur. Qu'importe.

    Un OVNI. Voilà ce qu'est ce roman. L'histoire est presque irracontable... Mais on va essayer quand même. ;-)

    Trois récits parallèles narrent la vie de trois hommes : un marin américain pendant la guerre du Pacifique, un décrypteur de génie pendant la seconde guerre mondiale, et son petit-fils, informaticien à la fin des années 1990. Leurs histoires personnelles convergent lentement vers un trésor englouti dans le pacifique. Ceci est la partie émergée de l'iceberg.

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    La partie immergée, qui est le thème central du roman, c'est l'information : dans quel but on l'utilise et quel moyen on emploie pour la manier. En l'occurence, ce moyen est la cryptographie (la protection de l'information par des codes). Mais que les allergiques aux chiffres se rassurent : bien que les théories crytographiques soient expliquées dans le roman, le fait de ne pas les comprendre dans le détail ne les handicapera pas. Je le sais, puisque je n'ai rien compris aux équations mais tout à l'histoire (enfin, je crois...).

    L'uchronie intervient au niveau de l'histoire de la bataille crytographique entre les Alliés et l'Axe pendant la seconde guerre mondiale, et plus particulièrement sur le déchiffrement d'Enigma, la boîte à crypter les messages des nazis. Petite divergence historique, qui n'apporte de réelles modifications de la réalité qu'au niveau de la vie des personnages principaux.

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    Les sages disent : "l'important, c'est le chemin". Cet adage s'applique à merveille à l'ouvrage de Neal Stephenson. La finalité de l'histoire n'a pas grande importance. Non, ce qui est intéressant dans ce livre, c'est comment on arrive au bout. Roman fleuve en trois volumes, il part dans des directions totalement inattendues à chaque détour de page.

    Il donne d'ailleurs lieu à quelques scènes d'anthologie : Alan Turing et sa bicyclette qui déraille, Randy Waterhouse et le partage de l'héritage sur le parking du supermarché sont autant de passages digressifs aussi réjouissants qu'inutiles.

    Cette narration à trois voix reste obscure durant un long moment. Quand je dis que les histoires des trois personnages convergent lentement, c'est qu'elles convergent vraiment lentement. On n'y comprend goutte pendant un temps certain, et le lecteur doit se laisser porter par le récit sans chercher trop vite à saisir les tenants et les aboutissants de la trame principale.

    Et pourtant, ce roman a beau nous excéder par ses circonvolutions, on y revient toujours, comme à sa dose d'héroïne - ou sa tablette de chocolat (!).

     

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    Sorti en 3 volumes, chez Payot et au Livre de Poche :

    * Le code Enigma
    * Le réseau Kinakuta
    * Golgotha

     

  • Caveutdirequoi "se faire tagger" ?

    Bon, voilà, je me dis que je ne suis sans doute pas la seule à tomber des nues presque chaque jour lors de mes errances dans la blogosphère, tout particulièrement en ce qui concerne le jargon du bloggeur.

     

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    Or, cela fait des bosses et des bleus, de tomber des nues. Alors autant éviter ces blessures à autrui et expliquer à mes fidèles lecteurs (ceux qui n'ont guère l'habitude de la Toile et qui ne laissent jamais de commentaires - je sais qu'ils existent) ce que je découvre presque quotidiennement de l'univers mystérieux du Web 2.0 - et non pas ":zéro", comme je l'ai déjà vu écrire... Mais je digresse.

    Je crée donc une nouvelle série de billets "Caveutdirequoi", série qui débute aujourd'hui même.

    Ma bonté me perdra.

     

    Se faire tagger : un concept  grammaticalement et linguistiquement incertain, puisque le terme a, on peut le dire, le cul entre deux chaises : tiré de l'anglais et conjugué à la française. Une spécialité de nos cousins québécois, pourtant par ailleurs grands défenseurs de notre belle langue (chez eux, on chècke, on cancèle et on schedule à tout va...). Mais je digresse encore.

    Le terme indique donc une pratique répandue parmi les bloggeurs, qui consiste tout simplement à recevoir une invitation (parfois se voir intimer l'ordre) à/de répondre à une question, élaborer une réflexion ou rédiger une critique sur un thème donné. Cela peut être un challenge de lecture avec critique à la clé, ou une simple série de questions auxquelles donner sa réponse.

    La démonstration par l'exemple, ici ou encore .

    L'intérêt de l'exercice, qui peut paraître puéril, est bien réel et même, multiple :

    • proposer un débat par billets interposés et ainsi ouvrir des perspectives inattendues par la multiplicité des points de vues sur le même sujet,
    • mais aussi se faire des potes dans sa blogosphère et participer à son développement,
    • et, the last but not the least, avoir un sujet tout prêt pour son prochain post lorsqu'on est en panne d'inspiration...

     

    Une précision utile : cette pratique n'a rien à voir avec celle qui, sous le même nom, désigne le fait d'associer le nom d'une personne à une photo de lui sur les réseaux sociaux tels que Facebook. Pratique d'autant plus déplorable que contrairement au tag des bloggers, elle se fait en dépit de la personne concernée. A l'insu de son plein gré, oserais-je dire.

  • Interruption involontaire

    Pour cause de déménagement, je n'ai plus de connexion internet et ne la retrouverai que dans 10 jours. Patience, donc, je reviendrai pour noël !

  • Tag sur les séries

    J'ai découvert ce tag chez Lael, et ma foi, il me branche. Alors je le reprends à mon compte !

     

    1. A quelle série dois-tu ton premier souvenir de télévision?

    L'agence tous risques. Ah, quoique... Zorro itou. Et certainement pas La petite maison dans la prairie.

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    2. Quel est le chef-d'œuvre "officiel" qui te gonfle?

    Friends. Jamais pu encadrer ça (ni aller au bout d'un seul épisode, d'ailleurs).

    3. Quel classique absolu que tu n'as jamais vu et d'ailleurs pas eu l'envie de?

    Urgences. Même George n'aurait pu m'y contraindre.

    4. Quelle est la série, unanimement jugée mauvaise, que tu as "honte" d'aimer

    J'ai jamais honte de rien. Vive les nanars !

    5. Quel est la série que tu as le sentiment d'être la seule à aimer?

    Je croyais être la seule à aimer "V", la série de Kenneth Johnson. Bon j'ai découvert il y a peu que finalement, je n'étais pas seule.

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    6. Quelle série aimerais-tu faire découvrir au monde entier?

    Defying Gravity. Vu qu'il n'y eu qu'une saison, le monde entier serait aussi frustré que moi de voir la fin en sachant qu'il n'y aura jamais de suite. Mais j'ai vraiment adoré.

    7. Quelle série ferais-tu regarder à ton pire ennemi pour le torturer?

     J'hésite entre Kojak et La petite maison dans la prairie.

    8. Quelle série pourrais-tu voir et revoir?

    Dr House et Stargate SG1

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    9. Quelle série faut-il voir pour y découvrir un aspect essentiel de ta personnalité?

     Dr House. Entre le sadisme de House, la bisexualité de N° 13 et la sexytude de Cuddy... Je vous laisse deviner.

    10. Quelle série t'a fait verser tes plus grosses larmes?

    Quand j'étais gamine, Emilie ou la passion d'un vie, série québécoise tirée d'un livre d'Arlette Couture que je parie que je détesterais si je le lisais aujourd'hui. Mais bon, je devais avoir 12 ans. C'est une bonne excuse.

     11. Quelle série t'a procuré ta plus forte émotion érotique?

    True Blood. Evidemment...

    true-blood03-01.jpg  12. Quelle série emporterais-tu sur une île déserte (en plus d'un générateur et de la télévision)?

    Dr House. Au moins je saurai comment me soigner.

    13. De quelle série attends-tu la sortie en DVD avec la plus grande impatience?

     M'en fous, ch'ui adepte du streaming.

    14. Quel est selon toi le film adapté d'une série le plus réussi?

    Star Trek (2009). Faut dire que je ne crois pas en avoir vu d'autre....

  • On va voler avec les anges ?

    Une fois n'est pas coutume, voici un lien vers un de mes morceaux de musique préférés, de ceux qui, à l'approche de la magie de noël [la campagne publicitaire incitant à la consommation de masse, NDLR] nous emmène pour de vrai voler avec les anges :

     

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    Pour ceux qui n'y connaissent rien en musique baroque, c'est un garçon qui chante...Si !

     

    L'interprète est Philippe Jaroussky, que j'avais rapidement évoqué ici, dans un tout autre contexte. Ce morceau est bouleversant, et il s'agit là d'une interprétation de haut vol.

    Voici les paroles et leur traduction :

    Cum dederit dilectis suis somnum
    Ecce haereditas Domini, filii
    Merces, fructus ventris

    Il comble ses bien-aimés dans son sommeil
    Voici l'héritage du Seigneur, ce sont ses fils
    Sa récompense, le fruit des entrailles...

    Si jamais cela intéresse du monde, je continuerai à faire découvrir quelques pépites du genre.