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roman historique

  • Les piliers de la terre, de Ken Follett

    piliers de la terre.jpgLes piliers de la terre est devenu depuis sa sortie en 1990 un classique du roman sur les cathédrales. Je l'ai enfin lu... Et n'en ai pas été déçue. Il s'agit là d'une très jolie fresque familiale et politique autour du prieuré de Kingsbridge, qui voit s'élever une cathédrale en son sein.  On est le témoin de toutes les vicissitudes d'une construction aussi ambitieuse, qui dure le temps d'une vie d'homme, et des ambitions qui se cristallisent autour de ce geste architectural à l'importance bien plus que symbolique.

    Le roman est réussi, parce qu'il nourrit de nombreux personnages aux caractères affirmés, ainsi que des développements historiques et architecturaux propres à cette période. On y voit entre autres le passage de l'art roman à l'art gothique, et les conflits politiques qui agitent le royaume d'Angleterre lors d'une grave crise de succession.

    Les multiples héros de l'histoire sont tous attachants : le prieur Philip, Tom le bâtisseur, Aliéna l'aristocrate déchue, Ellen la femme des bois et son fils Jack, l'artiste. Ken Follett s'est bien documenté, et grâce à son talent de conteur, on se passionne pour les techniques de construction et d'architecture sans avoir l'air d'y toucher. Une lecture captivante.

     

    Stock, 1990 ; Le livre de poche, multiples éditions

    Genre : roman historique

  • Fortune de France

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    Fortune de France est une oeuvre de Robert Merle, écrite de 1977 à 2004 (année de la mort de l'auteur). La première partie, soit les 6 premiers volumes de la série, sont de loin mes préférés.

    La raison essentielle en est que Robert Merle a eu l'audace d'écrire ses romans dans une langue proche de celle utilisée par les français du XVIe siècle. Le récit se déroule en effet entre 1550 et 1600, sous les règnes successifs de Charles IX, Henri III et Henri IV. Le héros, Pierre de Siorac, est périgourdin ; le roman intègre donc dans son récit de nombreuses expressions en langue d'oc, ainsi que des archaïsmes d'époque propres à la langue d'oïl (le français d'aujourd'hui). La lecture devient savoureuse, aventureuse, vivante, en perpétuel mouvement.

    Fortune de France est un roman historique dans toute sa noblesse : vraiment romanesque et vraiment historique. Les six premiers volumes mêlent habilement la petite histoire et la grande. Ce n'est pas le cas des sept derniers, plus proches du cours d'histoire que du roman, et qui abandonnent la langue colorée de la Renaissance. C'est historiquement justifié, mais, dès lors, l'ennui pointe son nez...

    Fortune de France 6.gifPierre de Siorac est un personnage très attachant, très libre aussi. D'abord catholique, puis protestant, et à nouveau catholique, il incarne toutes les contradictions de son époque, traversée de guerres religieuses incessantes. Pierre est aussi un coureur de jupon assumé, honnête avec tous (et toutes) comme avec lui-même. Cette fraîcheur, cette absence de pruderie et cette distance à la fois respectueuse et critique vis à vis de la question religieuse me plaisent beaucoup.

    Le tout premier tome, éponyme de la série, est sans doute un peu difficile à lire ; c'est le brouillon à partir duquel Robert Merle a tiré les petites merveilles que sont les 5 volumes suivants. Alors, lancez-vous : vous vous évaderez dans l'histoire tumultueuse de notre pays...

     

    Livre de poche, 1977-2004

    1. Fortune de France
    2. En nos vertes années
    3. Paris ma bonne ville
    4. Le prince que voilà
    5. La violente amour
    6. La pique du jour

    Genre : historique

  • Le testament syriaque

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    "C'est le Da Vinci Code en mieux !" m'a assené Erik, mon libraire. Par curiosité, je l'ai donc lu.

    Paul Mesure est journaliste. Au cours d'un reportage à Tombouctou, il trouve un vieux livre en papyrus rédigé dans un alphabet rare, le syriaque. La nouvelle de cette découverte se répand, ainsi que l'information principale qui y est associée : ce livre serait le testament du prophète Mahomet. Or, cela est un blasphème pour les musulmans traditionnalistes, qui considèrent le Coran comme le seul et unique testament du Prophète. Un tas de gens plus ou moins bien intentionnés tombent alors sur le dos de Paul. Mais le commissaire Sarfaty, enquêteur hors pair et orientaliste reconnu, veille au grain...

    Barouk Salamé profite de l'intrigue policière pour exposer sa connaissance encyclopédique de la religion musulmane. Pour qui n'y connait rien, cela est parfois ardu. Pour les autres, c'est franchement intéressant ; moi, j'ai bien aimé (ou comment se faire mousser sans avoir l'air d'y toucher...).

    Concernant la construction du récit, le découpage en chapitres courts rappelle en effet le Da Vinci Code. Le style est en revanche très différent, plus littéraire, sans doute trop pour s'adapter à la brièveté des chapitres. Cela rend donc le découpage du récit un peu artificiel. Mais bon, on pardonne à l'auteur ses maladresses, car le roman permet plusieurs niveaux de lecture : une intrigue policière, une analyse historique et distanciée sur la genèse de l'islam qui risque de faire grincer quelques dents traditionnalistes (braves gens, n'oubliez pas que c'est un ROMAN, c'est à dire une oeuvre de FICTION : pas la peine de s'étriper), un certain humanisme, et une réflexion sociologique sur la place de l'islam dans notre monde actuel.

    Bref, Le testament syriaque est un roman à la fois instructif et divertissant, comme je les aime.


    Rivages Thriller, 2009.

  • Ramsès

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    Christian Jacq a fait des romans sur l’Egypte ancienne son fond de commerce. Et pour cause, il est égyptologue.

    Sa connaissance du quotidien des anciens égyptiens est proprement fabuleuse, et son roman en cinq volumes sur la vie et l’œuvre de Ramsès II est un tour de force. Il  en est ainsi de tous ses romans, qui nous permettent d’admirer la richesse de cette civilisation et la grandeur de ses rois.

    Las, au fil des oeuvres, les dialogues sont de plus en plus artificiels (ils sonnent faux, pour tout dire), et les intrigues cousues de fil blanc. Les personnages sont des caricatures ; l'auteur nous assène ses opinions sociales et politiques avec un gourdin.

    Pour connaître et aimer l’Egypte ancienne, on ne peut guère faire sans Christian Jacq, mais c’est parfois dommage…


    1996-1999, chez Robert Laffont, puis chez Pocket