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angleterre

  • Robin des bois, de Ridley Scott

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    Un hasard horaire a voulu que j'aille voir Robin des bois à la place d'un autre film. Que tous les dieux en soient remerciés !

    Voilà un très bon film d'action servi par un scénario solide, tel que Ridley Scott est capable d'en produire de temps à autre. Une fois accepté le fait qu'il s'agit d'un blockbuster destiné à rapporter des millions à ses producteurs, on ne peut que se réjouir du produit fini.

    Robin Longstride rentre de croisade avec son souverain Richard Coeur de Lion. Ce dernier se fait tuer en France lors du siège d'un château. Simple archer dans les rangs anglais, Robin prend la fuite avant que la déroute de l'armée ne devienne ingérable. Il saisit l'opportunité d'usurper l'identité de l'ami du roi, Robert de Loxley, pour rentrer rapidement en Angleterre.

    Il découvre un pays en proie aux plus vives dissensions internes et menacé sur ses frontières par le roi Philippe de France. Robin, homme égoïste et solitaire qui a appris trop jeune à ne compter que sur lui-même, se retrouve impliqué au coeur de cette tourmente politique à cause de sa fausse identité. Ce qui ne lui plaît pas du tout. Mais confronté à la misère des populations qu'il côtoit, il n'a guère le choix.

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    Nous sommes loin du héros altruiste sans peur et sans reproche de nos images d'épinal. Nous sommes même bien loin de camping bucolique dans la forêt de Sherwood. Non : le film est planté dans un contexte historique défini, qui se veut réaliste. Les personnages sont avant tout des humains, avec leurs forces et leurs faiblesses.

    Russell Crowe en Robin et Cate Blanchett en Lady Marianne endossent avec talent leurs rôles respectifs. Cette Marianne-là n'a rien d'une jeune fille en détresse ; elle est le pendant féminin de Robin : forte, mûre, indépendante et peu encline aux concessions.  L'alchimie entre les deux personnages fonctionne immédiatement. La qualité de jeu des acteurs principaux est excellente, tout comme le rythme de la narration et le rendu des scènes de la vie quotidienne. Enfin, j'ai pris un petit plaisir particulier à savourer l'accent britannique de la distribution, si rare dans les productions hollywoodiennes...

    Ne vous privez pas du plaisir d'aller le voir.


    Genre : film de guerre, film historique

  • Les piliers de la terre, de Ken Follett

    piliers de la terre.jpgLes piliers de la terre est devenu depuis sa sortie en 1990 un classique du roman sur les cathédrales. Je l'ai enfin lu... Et n'en ai pas été déçue. Il s'agit là d'une très jolie fresque familiale et politique autour du prieuré de Kingsbridge, qui voit s'élever une cathédrale en son sein.  On est le témoin de toutes les vicissitudes d'une construction aussi ambitieuse, qui dure le temps d'une vie d'homme, et des ambitions qui se cristallisent autour de ce geste architectural à l'importance bien plus que symbolique.

    Le roman est réussi, parce qu'il nourrit de nombreux personnages aux caractères affirmés, ainsi que des développements historiques et architecturaux propres à cette période. On y voit entre autres le passage de l'art roman à l'art gothique, et les conflits politiques qui agitent le royaume d'Angleterre lors d'une grave crise de succession.

    Les multiples héros de l'histoire sont tous attachants : le prieur Philip, Tom le bâtisseur, Aliéna l'aristocrate déchue, Ellen la femme des bois et son fils Jack, l'artiste. Ken Follett s'est bien documenté, et grâce à son talent de conteur, on se passionne pour les techniques de construction et d'architecture sans avoir l'air d'y toucher. Une lecture captivante.

     

    Stock, 1990 ; Le livre de poche, multiples éditions

    Genre : roman historique

  • James Bond, l’homme qui sauva l’Angleterre

    James_Bond.jpg Un essai brillant et humoristique sur l’inaltérable héros anglais.

    Dans le contexte des années 50, James Bond réalisait les rêves de toute une nation. Alors que le Royaume-Uni voyait son empire s’effilocher, son économie stagner et sa société changer bien trop vite pour l’anglais moyen, le célèbre agent secret incarnait tous les fantasmes sociaux et politiques des britanniques : violence, luxe (voire luxure), suffisance et privilèges de caste.

    James Bond, l'homme qui sauva l'Angleterre nous en apprend de belles sur la mentalité et l’histoire britanniques à travers la personnalité et les aventures de 007. Ecrit par un anglais pour des anglais, ce livre révèle des traits insoupçonnés de notre voisine d'outre-manche. Il étonne et déconcerte.  James Bond en devient à la fois plus attachant et... plus détestable.

    Enfin, Simon Winder maîtrise à la perfection cet humour so british qui nous fait craquer. Bref, un vrai bon moment, divertissant et instructif.

     

    De Simon Winder, chez Demopolis editions.