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Film - Page 3

  • Gravity, d'Alfonso Cuaron

    Gravity 1.jpgCertains sont des spécialistes d'Alfonso Cuaron. Moi, non. J'ai vu Les fils de l'homme au cinéma, qui m'a scotché sur mon siège pendant toute la projection, et bien entendu Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban, dont j'ai apprécié le côté sombre et esthétique, mais de toute façon le livre était aussi mon préféré de la série. De bonnes expériences antérieures, donc.

    Cela dit, je partais avec un peu de crainte pour aller voir Gravity : la 3D ne m'a jamais convaincue jusqu'ici, les critiques un peu trop dithyrambiques sur le film suscitaient ma méfiance - voire me donnaient presque envie d'aller voir ce que pouvait en dire Odieux Connard, le maître en matière de démontage de soi-disant chef-d'oeuvre. Bref, j'y allais poussée par la curiosité, et tirée par la méfiance.

    L'histoire tient sur une feuille de papier à cigarette, tellement courte que je dois spoiler. Attention, donc, pour ceux qui n'auraient pas deviné la fin dès la bande annonce : une équipe américaine d'astronautes en pleine sortie dans l'espace se retrouve prise au piège d'une tempête de débris. Deux d'entre eux s'en sortent, seuls, sans assistance, sans navette, et sans contact avec Houston. L'un est expérimenté (Kowalski, joué par Clooney), l'autre pas (Stone, joué par Bullock). Kowalski aide Stone dans la première épreuve, rejoindre l'ISS en scaphandre. La narration suit ensuite Stone dans ses aventures autour de la terre pour survivre à l'enfer du vide spatial et réussir, d'une manière ou d'une autre, à rentrer saine et sauve sur terre. Elle passe de scaphandre en soyouz, de soyouz en shenzhou, de shenzhou dans l'eau. Grosso modo.

    Gravity 2.jpg

    Non, le scénario n'est pas bon. Il se veut simple, il est bien souvent plein de trous. Stone survit à un peu trop de tempêtes de débris dans l'espace. Tout le monde meurt autour d'elle, qu'ils soient dans une navette ou dans un scaphandre, et elle reste indemne ? Pas crédible. Le dernier rebondissement du scénario, une fois qu'elle amerrit et manque se noyer, est largement de trop. Bref, du scénario de film catastrophe classique.

    Mais j'ai aimé ce film. D'abord et avant tout parce qu'il touche ce que je cherche dans mes lectures : cet au-delà, cette capacité d'aller plus loin, ce désir irrépressible de quitter le berceau terrien pour aller explorer l'univers. Pourtant, Gravity n'est pas un film de science-fiction. Mais il en a tous les attraits. Il nous parle de l'homme dans l'univers, de sa minuscule et pourtant essentielle place dans le ballet infini des galaxies. Il nous rappelle que nous sommes fait pour aller nous confronter au vide stellaire.

    Gravity 3.jpgIl dépasse surtout ce repli sur soi que notre société connait depuis trente ans, en dirigeant à nouveau le regard du grand public vers cette "projection vertigineuse des possibles"* que représentent les étoiles.

    Et puis, je l'ai aimé pour d'autres raisons :

    - les images sont d'une beauté stupéfiante, et laissent des traces sidérantes dans la rétine pendant des heures. C'est un véritable exploit cinématographique et une expérience personnelle magique.

    - La 3D est utilisée avec pertinence, particulièrement dans les scènes de tempête de débris. Contrairement à d'autres films  en 3D, je ne suis pas sortie de là avec la migraine.

     - La scène de désespoir de Stone dans le Soyouz, où elle rêve une discussion avec Kowalski alors qu'elle est au bord du suicide, est d'une grande poésie. Le silence y est magnifique, comme à chaque fois qu'il apparaît dans le film. On ne le dit pas assez : l'espace est un monde de silence, et c'est la première fois que je vois un film qui lui rende un hommage aussi juste.

    Allez voir Gravity sur grand écran. Ce serait un crime de le regarder sur un écran de télévision ou d'ordinateur. Ce film est un film de cinéma, qui mérite qu'on se déplace et qu'on paie le prix fort.

     

    Vu aussi par : Lhisbei, Lorhkan

     

    *j'ai emprunté cette jolie expression à ma blogopote Lhisbei.

  • Star Trek into Darkness, de J.J. Abrams

    Star-Trek-Into-Darkness-star-trek-into-darkness-33724303-1600-900.jpgCe film est la suite du précédent Star Trek de J.J. Abrams. On reprend les mêmes et on recommence : J.J. Abrams aux commandes, Chris Pine en capitaine Kirk, Zachary Quinto en commandeur Spock, Karl Urban en Dr McCoy, Zoe Saldana en Uhura... D'avance, je me pourléchais les babines !

    Synopsis : James T. Kirk est nommé second de l'Enterprise par l'amiral Pike. Alors qu'une réunion d'urgence a lieu, rassemblant tous les amiraux, une attaque est menée contre ses participants. Pike est tué. Kirk a le temps d'identifier le responsable, John Harrison, meilleur agent de Starfleet.

    Celui-ci venait de faire exploser les archives de la flotte à Londres, qui se révèlent n'être pas du tout des archives, d'ailleurs (on ne le dit pas assez : les bibliothèques et affiliées sont des endroits dangereux). Kirk est donc mandaté - avec le très primesautier Spock - pour aller tuer Harrison en plein territoire Klingon, réintégrant illico presto ses fonctions de commandant. Mission à effectuer en marchant sur des oeufs : la paix avec les Klingons est plus que fragile, il ne faudrait pas se faire prendre la main dans le sac...

    Une fois Harrison arrêté (une arrestation toute en discrétion, absolument personne ne s'est aperçu de leur présence - *mode sarcastique*), Kirk écoute son histoire, réfléchit, décide de le ramener sur Terre au lieu de le tuer afin de le faire juger devant un tribunal. Genre : on n'est pas des sauvages. Bon, et là, les vrais ennuis commencent...

    Mon avis : Que dire de ce 2e opus de J. J. Abrams ? D'abord, que je me suis bien amusée. Les échanges entre Spock et Kirk, mais aussi entre Spock et Uhura durant une véritable scène de ménage sont vraiment très drôles. Ne parlons pas des grommellements de McCoy et du jeu comique de Scotty ; mon voisin de fauteuil, que je ne connaissais pas du tout, a dû en prendre plein les oreilles pendant la séance. J'ai beaucoup ri !

    star-trek-into-darkness-spock-and-kirk-1024x707.jpgLe personnage de John Harrison, joué par l'excellent Benedict Cumberbatch, devient un poil trop vite très méchant à la fin. Dommage pour la jolie nuance du personnage, bien servie par le talent de son interprète en début de film, qui tourne court avec la transformation de son personnage en incarnation du Mal pour une raison incompréhensible.

    On comprendra donc vite ce que je reproche à ce film, comme à d'autres blockbusters du même acabit : il y a eu beaucoup plus d'argent investi dans les effets spéciaux (très réussis) que dans le scénario (étique). J'ai aimé les acteurs, les vaisseaux, les scènes d'action, mais je ne peux que déplorer le fait que les producteurs américains se croient obligés de s'adresser à un public d'un QI moyen de 80. Cela dit, je dis ça, mais peut-être que le mien frise difficilement les 85...

    Je ne connaissais Star trek que de réputation lorsque j'ai vu le premier film d'Abrams en 2009. Je n'étais donc pas du tout une Trekkie (= fan de Star Trek). Cela a quelque peu changé lorsque ce printemps, Arte a eu la bonne idée de repasser plusieurs des films issus des séries TV, toutes générations confondues. J'ai donc fait connaissance avec la fameuse "philosophie" de Star Trek, philosophie qui évolue d'ailleurs considérablement au cours des années... Et qui a tendance à disparaître totalement des deux derniers opus cinématographiques.

    Mais, les Dieux d'Hollywood soient remerciés, à la toute fin de ce présent film, Kirk pose la question de la raison d'être de Starfleet : l'exploration, pas la guerre. Et en effet, dans ce film, Starfleet n'est pas taillée pour la guerre interstellaire, particulièrement pas ses hommes, qui ne sont pas des soldats. J'avoue que ce fait, bien qu'en accord avec la philosophie de la série TV d'origine, m'a surprise, car il n'est jamais évoqué dans le précédent Star Trek. Bien au contraire, je me souviens clairement de branle bas de combat, de vaisseaux de la flotte qui se précipitent pour combattre un vilain... Bref, j'ai décelé comme une grosse incohérence.

    star trek bones 2.jpgEnfin, à la fin, on dirait bien qu'on retourne aux fondamentaux : l'exploration, vers l'infini et au delà. Ca fait plaisir. Espérons que cela continue ainsi.

    Un petit détail m'a interpellé durant la séance : le côté western assez appuyé du film, avec une musique blues et country à l'ancienne ("non mais allô, quoi, ça fait trop 20e siècle, ton truc !"). C'était plutôt drôle.

    En bonus, je vous mets une ch'tite photo de Leonard "Bones" McCoy, interprété par Karl Urban depuis deux films. Mon néo-zélandais préféré, en spéciale dédicace à Lhisbei.

     

    Cette chronique entre dans le cadre du Summer StarWars Episode I de Lhisbei, béni soit son nom et celui de M. Lhisbei pour l'existence de ce 4e opus du challenge. J'ai vu ce film dans le cadre de la Fête du Cinéma, tout comme mon blogopote barbu, A.C. de Haenne.

    Film également vu, chroniqué (et pas du tout aimé) par Xapur, ainsi que par notre maître à tous en matière de démontage de scénario débile, Sa Majesté Odieux Connard, le bien nommé.

  • Iron Man 3, de Shane Black

    Voici revenu le connard génial et égocentrique de Marvel Comics, mon pote Tony Stark, alias Iron Man. Il est cette fois aux prises avec un traumatisme post-Avengers et un grand méchant terroriste qui menace les Etats-Unis, le Mandarin. 

    Iron Man est une franchise de divertissement. Pas du cinéma d'auteur. Une fois que tout le monde s'est mis d'accord là dessus, on peut creuser un peu.

    Iron Man 3.jpg

    Ce troisième opus est une grande réussite pour tout ce qui concerne les scènes d'action. La destruction de la villa de Tony Stark (je ne spoile pas, c'est dans la bande-annonce) est un moment extraordinaire, spectaculaire à souhait. Rien que pour toutes les scènes de combat et de vol en armure, le visionnage en salle obscure vaut le déplacement.

    Prévoyez toutefois de vous procurer une place à tarif réduit : si les personnages, principaux comme secondaires, sont plutôt bien travaillés, le scénario souffre d'une indigence certaine par moments, manquant de créer le lien suffisant pour justifier la présence de quelques personnages clés, comme le mouflet malin et le grand méchant Mandarin. Ca rime, oui.

    La situation de départ est la suivante : en raison de son expérience de mort imminente (ou presque) dans Avengers, Tony déprime ; il s'amuse avec ses joujoux - une pléthore d'armures expérimentales - refuse de dormir et fuit le monde, même sa mignonne Pepper Potts (toujours potiche, mais un peu moins que dans les films précédents). Il passe surtout son temps à planter tout ce qu'il entreprend, et c'est sans doute ce qui est le plus intéressant dans ce 3e opus. Dans ces scènes, le potentiel comique de Robert Downey Jr est pleinement exploité, pour mon plus grand bonheur. Il est réellement excellent dans ce registre, à la fois dans l'autodérision et dans le comique gestuel - procurez-vous Tonnerre sous les tropiques, vous verrez un bon exemple de son talent en la matière ! Donc Tony Stark se plante encore plus souvent que dans ses 2 premières aventures cinématrographiques, c'est très drôle, et cela donne un peu plus de relief à ce personnage déjà haut en couleur.

    Comme énoncé plus haut, il y a dans ce film un surprenant grand méchant Mandarin, dans le rôle duquel Ben Kingsley s'amuse comme un fou, et un mouflet malin qui tient la dragée haute à Tony Stark, qui est pourtant son idole. Ils m'ont bien plu tous les deux. En revanche, je mets un B- à Guy Pierce dans le rôle du Dr Killian. Sa tête ne me revient pas dans ce film. Tant pis pour lui, il s'en remettra.

    J'ai passé un fort bon moment en salle obscure, à peine gâché par la faiblesse du scénario - comme quoi, tout dépend de l'humeur du moment, car cette même faiblesse m'avait beaucoup dérangée pour Avengers.

    iron-man-3 [2].jpg

    Je suis débile. Je n'avais jamais remarqué que le chauffeur, garde du corps puis responsable de la sécurité de Tony Stark dans tous les Iron Man était Jon Favreau himself, le réalisateur des deux premier opus. Mais cette fois, je ne suis pas passée à côté. Car si Happy Hogan, son personnage, passe une grande partie de ce troisième opus alité dans une chambre d'hôpital, il montre un goût immodéré pour la série so british Downton Abbey... Que je viens de finir de dévorer.

    Je dois avouer que dans ce film de divertissement américain à grand spectacle, qui convoque toutes les recettes les plus ébouriffantes et irréalistes (scènes d'action, technologies avancées, feux d'artifices bling bling), la présence de petits morceaux de société anglaise traditionnelle d'avant-guerre est un pied-de-nez fort amusant, qui m'a grandement divertie.

  • Le top quinze des films de SF (2)

    En novembre 2010, le Traqueur Stellaire lançait un top 15 des meilleurs films de SF, que j'avais librement repris à mon compte.

    Il a recommencé récemment, et j'en étais encore à me tâter pour savoir si je réitérais ou non la chose quand cette perfide collègue blogueuse et bibliothécaire de Lune m'a taguée ! Damned ! J'étais refaite !

    Mais alors, que je commençai ce billet, je découvris que Lhisbei à son tour me taguait ! Incroyable !

    Je crois que les blogopotes m'encouragent, et je les en remercie. Bon, et puis elles ont un argument de choix : j'ai gagné deux livres grâce à elles...

     

    « Je cherche un prêtre, Vito Cornelius, c'est ici ?

    Non mon fils, les mariages, c'est l'étage en dessous. »

     

    Voici donc, dans le désordre et à l'impromptu, les 15 titres de films de SF qui me reviennent :

    1- Pitch Black, chouette film super malin où Vin Diesel sert le film, ça change !

    2- L'armée des douze singes, dans lequel il y a le second rôle qui m'a pratiquement le plus marqué au cinéma : Brad Pitt. Et pas parce qu'il a une belle gueule.

    3- Starship Troopers, parce que, en plus de ce que j'en ai dit la dernière fois, il se trouve que j'ai lu récemment le livre dont il est tiré, Etoiles, garde à vous ! de Robert Heinlein (merci Guillaume). Et que j'apprécie d'autant plus la qualité de l'adaptation cinématographique.

    4- Star Wars épisode IV (mais aussi les V, VI et III. J'ai prévenu que c'était dans le désordre !)

    5- X-Men II sans doute parce que je n'ai pas encore vu X-Men le commencement, et parce que comme dans tous les X-Men, il y a Hugh Jackman en combinaison moulante.

    6- Iron Man, parce que même si le(s) film(s) n'ont pas un intérêt cinématographique durable, Robert Downey Jr est Tony Stark jusque dans la moindre fibre de son être, et que c'est jouissif.

    7- District 9, parce que l'humanité en prend plein la gueule, et qu'elle l'a bien mérité.

    8- Matrix (le premier uniquement). Lunettes noires, manteau noir, M. Smith, post-apo : la classe

    9- Le cinquième élément. Le film qui m'a le plus fait rire en SF, dans le bon sens du terme. Après ça, je me suis teint quelques semaines les cheveux en orange, comme Leeloo. C'était classe.

    10- Bienvenue à Gattaca. Glaçant. Extraordinaire.

    11- Time out. Bon d'accord, ce n'est vraiment pas le meilleur film de SF que j'ai vu, mais j'aime beaucoup le pitch de ce monde où le temps de vie est la monnaie d'échange quotidienne.

    12- Terminator. Parce que : "Sarah Connor ? Oui ? Pan !"

    13- Avatar. Le film est un peu trop plein de bon sentiments, mais c'est quand même un sacré planet opera et un spectacle inégalable pour les yeux.

    14- Les fils de l'homme. Parce que.

    15- Et là, je vais faire hurler tout le monde : Hunger Games. Comme Time Out, le film n'est pas assez bon pour avoir une place méritée dans un top 15 objectif, mais l'histoire me plaît. Un bon moyen de rappeler aux gens qui n'ont pas trop souvent lu cet excellentissime billet d'Odieux Connard sur le film qu'ils peuvent lire ce roman d'anticipation post-apocalyptique, car il est loin d'être une bouse.

     

    « Un-be-lie-va-ble ! »

  • Avengers, de Joss Whedon

    avengers.jpgJe vais rarement au cinéma, et quand j'y vais, c'est pour me détendre le neurone. Car je n'en ai qu'un, oui. Je suis donc allée voir Avengers, en 2D et en VO.

    Avengers réunit tous les héros Marvel, dont mon chouchou, Tony Stark, alias Iron Man. On y trouve aussi quelques personnages hauts en couleurs, tels que le géant vert, Hulk, la veuve noire, le soldat à étoiles blanches sur fond bleu et rayures rouges et blanches (Captain America, c'est ça !) et un type qui se balade en cape rouge, collants moulant, cheveux blonds et marteau noir (c'est ridicule, mais c'est comme ça).

    Le prétexte pour les réunir était facile à trouver : une menace extraterrestre mondiale (enfin, bon, new yorkaise, surtout) qui nécessite quelques talents particuliers, vu que Loki le méchant est un peu un Dieu, frangin de Thor, déjà Dieu lui-même. Des gens pas très fréquentables.

    Un borgne mal embouché (Samuel L. Jackson) pour les réunir tous et dans les ténèbres les lier, par force ou persuasion ou les deux, et le tour est joué. Bon, l'esprit d'équipe n'est pas tout à fait leur point fort, à ces héros. Et une équipe qui gagne, c'est avant tout une équipe qui joue ensemble. D'où quelques légers problèmes de raccord pendant leur quête...

    L'humour est une réussite dans ce film. J'ai souvent rigolé de bon coeur durant la projection (je crois même que toute la salle m'a entendu... Il faudrait demander confirmation à M. Blop). Les dialogues sont sympathiques et les vannes déjà cultes. Si vous le voyez, vous comprendrez pourquoi tout le monde dans la blogosphère précise que Loki est le frère adoptif de Thor. Cela vaut son pesant de cacahuètes.

    La réunion de ces monstrueux égos de super héros était le point sensible du scénario, plutôt bien réussi. Leurs personnalités respectives font des étincelles grosses comme des comètes, bien rendues dans cette scène de dispute générale sur le vaisseau de SHIELD autour du bâton magique de Gandalf Loki.

    Les acteurs sont dans l'ensemble plutôt corrects. Certains ne se forcent pas beaucoup, tel Samuel L. Jackson, ou l'acteur qui joue Thor (Chris quelque chose), dont les prestations relèvent de l'alimentaire. D'autres tirent véritablement leur épingle du jeu : j'ai particulièrement aimé le comédien qui joue Hulk, tout en retenue, quasi effacé, ainsi que Scarlett Johansson, qui nous fait une véritable numéro d'actrice durant ses scènes d'interrogatoire (où l'interrogé n'est pas forcément qui l'on croit). Loki a un petit quelque chose de pas net dans le regard qui est farpaitement émoustillant. Bien entendu, la palme du cabotinage revient à Robert Downey Jr, à qui le rôle de Tony Stark va décidément comme un gant.

    Mais, il y a des gros "mais".

    N'est pas Odieux Connard qui veut, car ce type a une mémoire d'éléphant, un talent d'écriture indéniable, une logique à toute épreuve et du temps pour rédiger ses chroniques. Je vais donc me contenter de pointer quelques incohérences qui m'ont gâché le film :

    • notre ami le Dr Banner se transforme une première fois en Hulk et poursuit cette pauvre Veuve Noire (pourtant bien rousse) parce qu'il est en colère. Elle tente, en vain, de lui faire entendre raison et se fait rudement bousculer par le grand monsieur vert. Il faut l'éjecter du vaisseau pour qu'il fiche la paix à tout le monde et recouvre ses esprits. Soit.
    • Mais alors, pourquoi à sa seconde transformation, sait-il raison garder, massacrer uniquement les méchants et venir au secours des gentils ? Soit je n'ai rien compris (c'est toujours possible, je n'ai pas la prétention d'avoir un cerveau en parfait état de marche) soit les scénaristes ont merdé.
    • Pourquoi Loki se fait-il attraper aussi vite par nos amis les héros, pourquoi se fait-il parfois marave par son frérot ou autre super héros, et d'autres fois les coups passent à travers lui comme un couteau dans du beurre absent ?
    • Comment Oeil de Faucon, puis le professeur Selvig ensuite, parviennent-ils à se soustraire à l'influence de Loki ? Pourquoi à ces moments-là, et par quel miracle, étant donné que la méthode d'envoûtement était plutôt intrusive ?

    The-Avengers.jpgIl y a peut-être de ma part une méconnaissance des autres films, voire de l'univers général de Marvel. Je n'ai pas vu Thor, ni Captain America. M'enfin quand même, cela n'ôte pas la sensation de baclage du scénario.

    La scène finale de bataille dans New York était trop longue. Bien faite, hein, sympa, drôle, mais franchement interminable.

    Et enfin, mais ce n'est pas de la faute des producteurs du film, le son était beaucoup trop fort. J'ai passé une partie de mon temps les doigts dans les oreilles, position dans laquelle j'entendais tout aussi bien les dialogues... mais absolument inconfortable.

    J'en conclus donc que si le film est meilleur qu'un énième  blockbuster sans saveur, il souffre de faiblesses qui m'ont sauté aux yeux et gâché ce qui, pour le reste, était très réussi.

    Dommage, car j'étais quasi conquise avant d'entrer dans la salle obscure : je suis bon public, j'aime la SF et j'adule Robert Downey Jr dans son rôle de connard ultra doué, égocentrique, richissime et suffisant. Il fallait donc une bonne dose de ratés pour me faire descendre de mon petit nuage.

     Vu aussi par : Lhisbei, Calenwenn, Les Murmures, et Odieux Connard, donc.

  • Tag sur les séries

    J'ai découvert ce tag chez Lael, et ma foi, il me branche. Alors je le reprends à mon compte !

     

    1. A quelle série dois-tu ton premier souvenir de télévision?

    L'agence tous risques. Ah, quoique... Zorro itou. Et certainement pas La petite maison dans la prairie.

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    2. Quel est le chef-d'œuvre "officiel" qui te gonfle?

    Friends. Jamais pu encadrer ça (ni aller au bout d'un seul épisode, d'ailleurs).

    3. Quel classique absolu que tu n'as jamais vu et d'ailleurs pas eu l'envie de?

    Urgences. Même George n'aurait pu m'y contraindre.

    4. Quelle est la série, unanimement jugée mauvaise, que tu as "honte" d'aimer

    J'ai jamais honte de rien. Vive les nanars !

    5. Quel est la série que tu as le sentiment d'être la seule à aimer?

    Je croyais être la seule à aimer "V", la série de Kenneth Johnson. Bon j'ai découvert il y a peu que finalement, je n'étais pas seule.

    396c2w2a.jpg


    6. Quelle série aimerais-tu faire découvrir au monde entier?

    Defying Gravity. Vu qu'il n'y eu qu'une saison, le monde entier serait aussi frustré que moi de voir la fin en sachant qu'il n'y aura jamais de suite. Mais j'ai vraiment adoré.

    7. Quelle série ferais-tu regarder à ton pire ennemi pour le torturer?

     J'hésite entre Kojak et La petite maison dans la prairie.

    8. Quelle série pourrais-tu voir et revoir?

    Dr House et Stargate SG1

    1672403-dr-house.jpg


    9. Quelle série faut-il voir pour y découvrir un aspect essentiel de ta personnalité?

     Dr House. Entre le sadisme de House, la bisexualité de N° 13 et la sexytude de Cuddy... Je vous laisse deviner.

    10. Quelle série t'a fait verser tes plus grosses larmes?

    Quand j'étais gamine, Emilie ou la passion d'un vie, série québécoise tirée d'un livre d'Arlette Couture que je parie que je détesterais si je le lisais aujourd'hui. Mais bon, je devais avoir 12 ans. C'est une bonne excuse.

     11. Quelle série t'a procuré ta plus forte émotion érotique?

    True Blood. Evidemment...

    true-blood03-01.jpg  12. Quelle série emporterais-tu sur une île déserte (en plus d'un générateur et de la télévision)?

    Dr House. Au moins je saurai comment me soigner.

    13. De quelle série attends-tu la sortie en DVD avec la plus grande impatience?

     M'en fous, ch'ui adepte du streaming.

    14. Quel est selon toi le film adapté d'une série le plus réussi?

    Star Trek (2009). Faut dire que je ne crois pas en avoir vu d'autre....

  • Le top quinze des films de SF

    Tel est le tag envoyé par Guillaume44 du Traqueur Stellaire à quelques amis blogueurs. Je n'en suis pas, mais ça m'a titillé.

    Donc, voici ma liste, au débotté, voire, oserais-je dire, à l'impromptu (ha, ha), et pas vraiment dans l'ordre :

    1 - Soleil Vert

    Parce que c'est le tout premier film de SF que j'ai vu. J'étais enfant (pas plus de 10 ans), et cela m'a énormément marquée. Je crois même que c'est grâce à lui que j'ai commencé à prendre conscience de l'existence du monde et de ses problèmes politiques, économiques et sociaux. Tout ça, oui. Une conscience en éveil, c'est bô...

    2 - Star Wars épisode III : la Revanche des Sith

    Ouais, je sais, y a des puristes pour dire que c'est pas de la vrai SF. M'en fous. Et pis cet épisode là, je le trouve vraiment chouette. La chute d'Anakin du côté obscur est prenante, inéluctable, bref, le destin a frappé. J'aime aussi l'épisode V - L'empire contre-attaque, pour les distraits - surtout quand Han Solo drague la Princesse Leia les mains dans le cambouis... Mais je m'égare.

    3 - Rencontre du troisième type

    Parce que je l'ai vu enfant (oui, encore) et qu'il m'a effrayé tout d'abord, avec ce type qui cauchemarde sans arrêt d'une montagne tronquée au point d'en perdre la tête et sa famille, et qu'il m'a rassurée ensuite lors du dialogue musical final avec les aliens - car quoi de plus civilisé que la musique ?

    4 - Bienvenue à Gattaca

    Parce que quand même, un film d'une telle force sur l'eugénisme, on peut pas passer à côté. Jude Law est impressionnant de noirceur et de magnétisme.

    5 - Pitch Black

    J'ai grave aimé ce film. Je ne parle évidemment pas des Chroniques de Riddick, qui est une merde intersidérale, mais bien de ce petit film à petit budget passé quasi inaperçu à sa sortie (je ne l'ai découvert que 8 ans plus tard, pour tout dire...) et qui est super bien ficelé. Et Vin Diesel (aussi baptisé Bière Essence, dans certains milieux autorisés) est très bon dans son rôle, ce qui est relativement rare.

    6 - Le jour d'après

    Et oui... Les films catastrophes de Roland Emmerich valent parfois le coup. Une bonne vieille anticipation de notre avenir climatique, avec de bons acteurs (aaaah... Jake Gyllenhaal... soupir rêveur) et de superbes images, un scénario correct avec une bonne dose de critique de la politique américaine.

    7 - Matrix (1, of course !)

     Parce que celui-là, on peut pas passer à côté. Un petit côté Philip K. Dick dans le scénario, et des images à couper le souffle.

    8 - Le cinquième élément

    Parce que je ne vois pas pourquoi la SF serait toujours prise de tête. Qu'est-ce qu'on se marre dans ce film ! Ruby Rod et ses tenues extravagantes, les cigarettes de Bruce avec plus de filtre que de tabac,  et Milla Jovovich répétant à l'envie "Leeloo Dallas Multipass... Muuuuultipass !".

    9 - Star Trek (2009)

    Parce que Zachary Quinto est l'incarnation de Spok, et que pour une fois, l'histoire dépote. On ne s'ennuie pas, ce qui change de la série (aïe, non, pas taper !!).

    10 - Mars Attacks

    C'est drôle, c'est féroce, et c'est franchement iconoclaste. Que demander de plus ?

    11 - Les fils de l'homme

    Parce que ce monde sans enfant est vraiment, vraiment effroyablement bien décrit. J'ai apprécié l'absence d'effet de manche, pas de superstar en rôle titre, et la mise en scène nerveuse.

    12 - District 9

    Un film très, très intelligent, et parfois très drôle. Et pourtant si noir...

    13 - Starship Troopers

    J'ai mis longtemps à comprendre le discours sous-jacent du film. Parce que la violence des images m'avait trop marquée pour me laisser le temps de réfléchir à la critique politique qui se cachait derrière. J'ai fini par comprendre (ch'ui pas rapide...) et j'apprécie enfin.

    14 - L'armée des 12 singes

    Pour la performance de Brad Pitt, dont on oublie trop souvent qu'il y a un excellent acteur derrière le beau gosse, et pour l'implacable fatalité du destin dont le film se fait le héraut.

    15 - X-Men (1 et 2)

    Parce que le propos est moins idiot qu'il n'y paraît au premier abord, que Bryan Singer est un bon réalisateur, et que ça se voit. Bon, il y a aussi Ian McKellen.

    Et Hugh Jackman en combinaison moulante.

     

    Alors, non, il n'y a pas 2001 l'odyssée de l'espace, film que je n'ai jamais pu regarder jusqu'au bout sans m'endormir (alors que le livre est vite lu), ni Dune, parce que je trouve que la série télé était plus réussie que le film (bien que visuellement très laide) et que le bouquin est de toutes manières incomparable, ni Blade Runner, qui est trop noir pour moi, ni Orange Mécanique, parce que je ne l'ai jamais vu. Tant pis, d'autres (voire tous les autres) les ont cité.