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  • Station solaire, d'Andreas Eschbach

    Station Solaire.jpgRésumé : 2015. La station expérimentale Nippon orbite à quatre cents kilomètres de la Terre. Son rôle : étudier et développer les technologies de captage et de transmission de l’énergie solaire depuis l’espace. Le succès de la mission ouvrira de nouveaux espoirs à un monde qui dévore ses sources d’énergie.
    Alors pourquoi des incidents à bord laissent-ils soupçonner qu’une entreprise de sabotage est à l’œuvre ?
    Pire est la vérité : avec la découverte d’un premier meurtre débute le compte à rebours d’un plan diabolique dont on ne comprendra que trop tard l’objectif.

     

    Le récit se passe en 2015. Un récit d'anticipation, puisque le texte a été publié en 1996 pour la version originale teutonne. Je me suis dit qu'il ne fallait pas rater ça ; c'est mon petit Retour vers le Futur à moi (n'est-ce pas, Lune) !

    C'est aussi un récit spatial, puisqu'il se déroule dans l'espace. Bon, juste au dessus de la terre, mais quand même.

    Anticipation et espace ? J'ai franchi le pas : j'ai décidé unilatéralement, en accord avec moi-même, que ce roman entrerait dans le Summer StarWars épisode III, même s'il faut couper quelques cheveux en quatre dans le sens de la longueur pour considérer qu'il s'agit là d'un véritable space opera.

    Bon, tout le monde l'aura compris, ce roman est avant tout un thriller. Enfin, un frileur, comme ils disent chez l'Atalante. Quelques mystères en début de récit, puis le petit côté « roman à énigme » s'efface rapidement pour faire place à un « roman à suspense » une fois la source du complot identifiée (pour voir quelle est la différence entre les deux, je ne saurais que trop vous recommander la lecture de ce Petit Précis des Genres Littéraires). Espionnage, meurtre, méfiance à huis-clos dans une station spatiale : un classique dans la littérature de genre.

    Le narrateur, Leonard Carr, est le seul occidental à bord de la station Nippon. Son statut dans l'équipe de recherche reflète l'évolution géopolitique et scientifique imaginée par l'auteur : l'Occident a laissé tomber la conquête spatiale et les recherches scientifiques connexes, flambeau repris brillamment par l'Extrême-Orient, le Japon en tête. Leonard n'est donc pas chercheur, mais spécialiste de l'entretien et de la sécurité de la station. Le factotum, quoi. Considéré avec un certain mépris par les autres membres d'équipage, bien que son travail soit absolument indispensable à la survie de tous. Une situation à la fois inconfortable pour lui mais très utile en cas de crise...

    L'intrigue, fort bien ficelée grâce à un scénario intelligent, porte le lecteur sans (s'es)souffler du début à la fin du récit, et sans pour autant bâcler la contextualisation. On voit quel film à suspense pourrait être réalisé à partir de ce roman, tout en appréciant les nuances de l'univers créé à travers les relations qu'entretiennent les spationautes entre eux et avec le reste du monde. De la finesse, de l'efficacité : un duo gagnant pour un roman qui parvient à éviter les poncifs tout en respectant à la lettre les préceptes du genre. La recette est simple sans être simpliste, tout ce que j'aime dans ce type de littérature de divertissement. Je me suis régalée, et je le recommande.

     

    Cette chronique s'inscrit dans le cadre du Summer StarWars de M. Lhisbei, béni soit son nom, celui de Lhisbei, ainsi qu'Excel Vador, leur fidèle assistant.

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    Genre : space opera

    Édition : L'Atalante, collection La dentelle du Cygne, 2000