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céinam

  • Star Trek

    Une fois n'est pas coutume, voici un billet cinématographique.

    Star Trek, de J.J. Abrams  : une énième incursion du cinéma dans un univers télévisuel rebattu ? Oui, certes.

    Un blockbuster mécanique et sans âme ? Absolument pas !

    Ce film léger, étourdissant et lumineux (au sens propre : L'Enterprise nous éblouit) est un véritable festival : du rythme (la série originelle et les films précédents en manquaient cruellement), du punch, de l'énergie, le tout portant la patte du réalisateur (voir Mission Impossible III). L'affiche est d'ailleurs bien sombre en regard des ambiances saturées du film.

    L'histoire prend la forme d'un préquel, racontant l'enfance et le début de carrière des personnages principaux (Kirk et Spok). En raison d'un décalage temporel, un affreux revient du futur pour se venger de l'alliance interplanétaire en général et des vulcains en particulier, à cause d'une erreur survenue 130 ans...  plus tard. L'insubordination de James Kirk rend considérablement plus difficile la tâche de Starfleet face au méchant (Néro). Et pour couronner le tout, Spok ne supporte pas Kirk, qui le lui rend bien. Star trek.jpg

    Chris Pine a le rôle de James Kirk (parfait) et Zachary Quinto celui de Spok - une réussite, il fait plus vrai que nature. Mention spéciale à Karl Urban dans le rôle du toubib, même s'il n'a qu'un rôle de faire-valoir : c'est un acteur néozélandais comme on en voit trop rarement au cinéma. Le personnage de Pavel Checkov est hilarant, celui de Nero (Eric Bana) sombre à souhait. Tous les personnages ont un petit plus d'âme et de vie, ce qui manquaient cruellement aux séries télévisées et dans les précédents films. Ils nous touchent, tout simplement.

    Les gros plans sur les visages et les travellings sont pris sous des angles originaux et "vivants". Lors des scènes de combats, on a vraiment l'impression d'être dans l'espace, avec un jeu sur les dimensions (le haut et le bas se mélangent, ce qui est finalement plus crédible dans un environnement sans gravité). Spok, qui vole la vedette à Kirk dans ce film, est particulièrement bien filmé lorsque sa froide logique entre en conflit avec ses émotions, surtout dans les scènes avec Uhura. On se croirait dans sa peau.

    Bref, un vrai spectacle, réjouissant et enthousiasmant, même s'il revient à un certain manichéisme après les années sombres et plus nuancées des Dark Knight et consort ; après Bush, Obama, disent avec raison les Inrockuptibles. Mais qui s'en plaindra...