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Les chants de la terre lointaine, d'Arthur C. Clarke

les-chants-de-la-terre-lointaine-85354.jpgRésumé : La Terre se meurt et les derniers représentants de l’espèce humaine prennent place à bord du Magellan pour un voyage de plusieurs centaines d’années. Au cours d’une escale sur une planète-océan, Thalassa, colonisée longtemps auparavant par des vaisseaux-semeurs, l’équipage du Magellan rencontre des humains pour qui la Terre n’est déjà plus qu’un lointain souvenir, une légende. 

 

Mon avis : après avoir lu Le marteau de Dieu, qui fut une bonne surprise, je me suis donc attaquée avec enthousiasme à ce récit de voyage et de rencontres (mais ne sont-ce pas là les deux faces d'une même pièce...).

Sur la planète Thalassa, la bien nommée, les humains vivent depuis plus de 700 ans sur les quelques rares terres émergées. Les lassans, face à cet environnement peu hostile mais contraignant, doivent limiter leur population et donc opérer un contrôle strict des naissances. En dehors de cela, leur société fonctionne et évolue, soutenue par une constitution efficace et quasi inchangée depuis que le vaisseau-semeur s'est posé à sa surface et a élevé les premiers humains tirés de la banque d'ADN qu'il transportait. Les lassans savent qui ils sont et d'où vient leur espèce, mais la communication interstellaire est coupée depuis plus de 400 ans, et la lointaine Terre est une quasi légende dans leurs esprits.

Mais le Magellan se matérialise dans leur ciel. Venu de la Terre, qu'il a quittée au moment où elle se faisait dévorer par le soleil (une évolution prévue depuis un millénaire, d’où les vaisseaux-semeurs lancés des centaines d'années auparavant), le vaisseau spatial est en panne de bouclier et cherche de la glace pour reconstituer celui-ci. L'humanité terrienne a découvert un nouveau mode de propulsion peu de temps avant la dilatation du soleil, qui permet d'évoluer à 20% de la vitesse de la lumière. Le Magellan ainsi équipé transporte des milliers de personnes cryogénisées à destination de la planète Lacan Deux. Ils sont les derniers élus survivants d'une terre désormais disparue, avec toutes les vies, humaines, animales et végétales qu'elle abritait.

Les lassans de toujours et les terriens de passage se rencontrent donc. Les uns heureux et en pleine évolution, les autres rescapés d'une histoire tragique et d'une infinie tristesse ; des gens issus de plusieurs générations d'humains confrontés à la mort inéluctable de leur espèce et de leur planète mère. Des gens qui doivent faire le deuil impossible d'un nombre encore bien trop important de compatriotes et de proches laissés derrière eux, condamnés à une mort terrifiante, dévorés par le soleil.

Ce récit, plutôt court, propose donc une rencontre que j'ai trouvé passionnante entre deux groupes humains au passé, à la culture et surtout à l'état psychologique totalement différent.

Lassans et terriens s'entendent sur la marche à suivre pour fournir de la glace au vaisseau Magellan. Il n'y a que très peu de mauvaises surprises, pas de dramatisation forcée de leur rencontre. Celle-ci leur apporte à tous quelque chose de nouveau, d'inattendu,  de pas toujours agréable mais d'intéressant. Bref de la SF positive et humaniste. Je ne saurais donc que trop vous conseiller cette lecture agréable.

 

Ce billet a été rédigé dans le cadre de l'indétrônable challenge Summer Star Wars de M. Lhisbei, 11e du nom. Gloire à lui, à Lhisbei et à l'enseigne Excel Vador !

 

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Commentaires

  • Oui, très sympa, ce bouquin. À écouter avec l'album de Mike Oldfield du même nom. ;)

  • Ok, je note, merci !

  • Humaniste et positive ? Je signe tout de suite... enfin dès que j'aurais fait un peu de place sur mes étagères ^^

  • Oui, pour du Arthur C. Clarke, c'est pas mal. Mais bon, ce n'est pas quand même pas du Becky Chambers !
    Bonne opération KillPAL ! ;)

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