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gynécologie

  • Le choeur des femmes

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    Martin Winckler avait déjà commis plusieurs oeuvres littéraires, radiophoniques ou télévisuelles avant de sortir Le Choeur des femmes. Je n'en connaissais aucune. J'ai mis le petit orteil dedans, et j'ai été engloutie : je fais désormais du prosélytisme pro-wincklérien.

    Ce livre est une ode aux femmes, un plaidoyer pour l'Humanisme (avec la majuscule) et une critique virulente (mais constructive) de la médecine française. Tout ça, oui.

    C'est avant tout un roman, dans lequel on suit avec un intérêt croissant l'évolution d'une interne en médecine, qui doit contre son gré faire un stage de 6 mois dans un service de médecine gynécologique. Elle s'y ennuie à mourir et ne voit, dans les premiers jours, pas le moindre intérêt à son travail. Mais le chef du service essaie de la convertir à sa vision hétérodoxe de la médecine. Leurs caractères opposés ne lui simplifie pas la tâche, mais il ne renonce pas...

    Martin Winckler, médecin lui-même, a repris des témoignages de patientes pour émailler son roman d'exemples concrets : des femmes se confient, se livrent et cherchent soutien et réconfort auprès de leur médecin. La première partie du bouquin est une magnifique fresque sur la femme, ses peurs, ses angoisses et ses doutes. Le chef de service-narrateur y  expose ses convictions féministes, humanistes et médicales, avec un à-propos parfois déroutant et un franc-parler plutôt dévastateur pour ses confrères médecins. Le dernier tiers amène le dénouement d'une trame  romanesque impeccable.

    Cet ouvrage est une leçon de vie et de dignité, tout en restant un roman accessible à tous.

    Je le déclare, en tout humilité, INDISPENSABLE A LA (SUR)VIE.


    "...Je me tourne vers la patiente

    et je m'ouvre à ses plaintes, à ses peurs, à ses pleurs,

    ses espoirs, ses désirs, ses échecs, ses plaisirs,

    je me fonds dans son air, son couplet, sa ballade,

    son chant solo montant du choeur des femmes."

     

    P.O.L. 2009