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  • La lamentation du prépuce, de Shalom Auslander

    C'est drôle, c'est féroce, et souvent désespéré. 

    La lamentation du prépuce est le récit de Shalom, un jeune homme juif américain issu d'une communauté hyper traditionaliste, qui tente de se détacher de son éducation. Facile à dire... Cauchemardesque à réaliser.

    lamentation du prépuce.jpgAlors qu'il apprend que sa femme est enceinte, Shalom commence à gamberger sur le bien-fondé de l'ablation rituelle du prépuce dans sa religion. Circoncira, circoncira pas ? Partant de cette interrogation, Shalom nous relate son enfance au sein d'une communauté orthodoxe new yorkaise.

    Dans ce roman-récit autobiographique, on oscille sans cesse entre rires et larmes. On se sait pas tellement à quels saints (rabbins ?) se vouer, tant le quotidien d'une famille juive traditionnaliste peut sembler tenir du grand guignol tragicomique - du moins aux yeux d'un lecteur goy. Pour un hamburger enfourné en cachette, Shalom brave une bonne douzaine d'interdits religieux, dont le moindre n'est pas d'omettre la prière adaptée à chaque élément du plat ingéré... Alors que l'alcoolisme avéré et la violence de son père n'ont pas l'air de poser le moindre problème à Yahvé, ni aux rabbins de la communauté...

    Le livre souffre de longueurs et de répétitions. Il eût été plus drôle et plus pertinent de le raccourcir d'une bonne cinquantaine de pages. Mais enfin, ne boudons pas le plaisir de la découverte : j'ai appris plus en un seul roman sur la pratique quotidienne du judaïsme qu'en deux ans de civilisation hébraïque et quatre ans d'histoire des religions à la fac...

    Belfond, 2008

    genre : récit autobiographique romancé, chronique de la religion ordinaire